[Chronique] Edward Gein, le psycho de Gilbert Gallerne
John Wayne Gacy, Ted Bundy, Charles Manson,… Des noms connus de tous suite aux nombreux meurtres que chacun d’entre eux à commis. On pourrait remonter au début du XXème siècle pour suivre l’évolution du nombre de tueurs en série ayant sévit aux Etats-Unis. Même s’il n’a pas un nombre très élevé de victimes à son actif, Ed Gein reste l’un des plus dérangeants et les plus fasciants. Vous connaissez l’homme à travers les personnages qu’il a inspiré au cinéma mais connaissez-vous vraiment son histoire? Ouvrons ensemble le livre de Gilbert Gallerne: Edward Gein, le psycho paru chez Okno Editions qui revient sur la vie de la goule de Palinfiled.
A propos de l’ouvrage
Paru le 21/09/2023 aux Editions Okno, l’ouvrage est le premier ouvrage de la collection Okno Crime dédiée aux grands affaire criminelles comme “La Secte des diaboliques” ou “L’affaire Amytiville” dont nous vous parlerons prochainement.
L’éditeur a opté pour une couverture noire sur laquelle nous retrouvons le nom de l’auteur et de l’ouvrage écrits d’un rouge vif qui surplombe une photo d’Ed Gein en noir et blanc. Un choix judicieux vu la thématique de la collection. La couverture a été réalisée par JD Graphiste, l’ouvrage comporte 220 pages et est vendu au prix de 20 €.
Norman Bates dans Psychose, Latherface dans Massacre à la tronçonneuse, Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux… Des monstres qui n’ont eu de cesse de nous hanter à travers le cinéma, la littérature et la télévision et qui ont été inspirés par un seul et même homme : Edward Gein dit « Le boucher de Plainfield ».
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur
En 1957, dans la paisible ville de Plainfield dans le Wisconsin, une femme disparaît. Il s’agit de Bernice Worden, la propriétaire de la quincaillerie. Son corps est retrouvé sans tête et accroché par les pieds…
L’ouvrage a été écrit par Gilbert Gallerne, romancier, scénariste, ayant exploré le polar, le thriller, l’horreur, le fantastique et la science-fiction, lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2010 pour Au pays des ombres et le prix du roman noir 2019 des bibliothèques et des médiathèques de Grand Cognac pour Mauvaise main, L’auteur se compte aussi parmi les meilleurs spécialistes des grandes affaires criminelles.
I Am Not A Serial Killer
Après un préface du Dr Geoffrey Marcaggi, psychiatre l’auteur du notre une magnifique introduction reprenant une scène du roman Psychose de Robert Bloch illustré par les images du cultissime film d’Alfred Hitchcok du même nom. Une très belle entrée en matière avant d’attaquer l’ouvrage divisé en trois parties qui nous permettront d’explorer le passé d’Ed Gein de son enfance aux meurtres qui l’auront fait connaître tout en décortiquant les personnages qu’il aura inspiré…
Tout débute dans la petite bourgade de Plainfied en 1957 qui compte alors 642 habitants après la disparition de Bernice Worden, gérante du drugstore local. Revenant d’une partie de chasse, son fils qui est aussi adjoint du shériff contact alors les autorités suspectant qu’un meurtre ait été commis. Dans son viseur, un homme: Ed Gein. Agé de 50 ans, ce dernier aurait été aperçu le matin même sur les lieux du crime ainsi que la veille étant selon les témoins venus se renseigner sur les prix de l’antigel. On pourrait penser à une banale visite de courtoisie mais c’est une facture pour de l’antigel retrouvée sur place qui porteront les soupçons sur ce vieux jeune homme décrit par les habitants comme quelqu’un de gentil et bien sous tout rapport.
La police décide alors de se rendre sur place afin d’interroger le suspect mais ce qu’ils vont découvrir dépasse clairement les limites de l’imagination…
Les pieds du lit étaient surmontés de crânes humains, et aux murs se trouvaient quatre masques de peau humaine. Ils avaient été bourrés de vieux jounaux pour leur conserver l’apparence de la vie, mais l’aspect final demeurait celui des têtes de momies qui semblaient surveiller les deux hommes de leurs yeux morts. ..
Extrait d’Edward Gein, le psycho
Pour illustrer l’ouvrage, l’auteur a pris le temps d’inclure des photos prises à l’époque dans la demeure de Gein. Tueur, profanateur de tombe et cannibale et nécrophile, ce dernier reste l’un plus grands tueurs de son époque mais il plaidera la folie lors de son arrestation avouant avoir commencé commencé à détérrer les corps après la mort de sa mère ce qui lui vaudra un internement en hôtpial psychiatrique dans l’attente de son procès.
Il faudra attendre dix ans avant que le boucher de Plainfield ait enfin un procès. Accusé de meurtre au premier degré, il sera finalement déclaré non coupable pour cause de maladie mentale. Habile menteur ou homme simplement dérangé suite à une enfance difficile entre un père alcoolique et une mère fanatique religieuse? Le mystère reste à ce jour entier et Gein mort le 26 juillet 1984 d’un arrêt respiratoire emporta le secret dans la tombe.
De la réalité à l’écran
Fascination morbide ou manière de pénétrer la psyché des dits tueurs, Ed Gein aura été une source d’inspiration pour certains réalisateurs mais aussi dans la littérature. Comment ne pas penser à Norman Bates dans Psychose qui est né dans l’esprit de Robert Bloch après la vente aux enchère des affaires d’Ed Gein, à Leatherface issu d’une famille cannibale et tout comme Gein ayant une passion pour le travail de le peau humaine. Des croque-mitaine qui sont devenu des icônes de la pop culture mais nées d’une histoire dont certains ignorent l’existence.
Une mention spéciale pour le docteur Hannibal Lecter crée par le romancier Thomas Harris qui s’inspirera de Gein pour son célèbre psychiatre mais aussi du tueur Buffalo Bill recherché par l’agent Starling dans Le Silence des Agneaux. Des tueurs romantisés par la fiction mais qui au travers des diverses adaptations vivront éternellement à travers elles…
Conclusion
A travers cet ouvrage, Gilbert Gallerne nous offre une analyse assez poussée du célèbre tueur. Une descente aux enfers aussi intéressante que morbide permettant de comprendre au fil des pages comme un si gentil garçon est devenu le monstre que nous connaissons tous à présent…
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