[ Test ] Voice of Cards The Forsaken Maiden

Temps de lecture estimé :6 Minutes, 53 Secondes

Voice of cards The Forsaken Maiden fait suite à un premier épisode sorti quelques temps plus tôt et répondant au nom de Voice of cards : The Isle Dragon Roars. Déjà sympathique à plus d’un titre, le premier épisode bénéficiait de la présence de l’excellent Yoko Taro à qui l’on doit la merveilleuse série Nier pour ne citer qu’elle et c’est une nouvelle fois le cas. Cette nouvelle licence proposant un système de RPG originale au tour par tour semble pourtant vouloir transformer l’essai d’un jeu qui semble s’inscrire dans la durée avec une aura certaine qui apporte à elle seule un vent de fraicheur dans le milieu vidéoludique. Avec un univers renouvelé et un système revu et corrigé ce nouvel épisode aura t il sa place ?

My name is Gamecover

Comme tout bon RPG vous incarnez un personnage, représenté sous les traits d’un jeune garçon aux cheveux noir et à la carrure assez fine répondant au nom de Samjin ( et que vous pouvez renommer dès le début de la partie ; nous avons évidemment choisi Gamecover ). L’histoire prends place dans une grotte ou vous vous affairez à la construction d’un bateau. Une jeune fille alors très discrète est également présente et c’est avec elle que vous aller vivre votre plus grande aventure. En effet, la grotte dans laquelle vous vous trouvez fait en fait partie d’une ile dont le destin tragique semble être annoncé depuis longtemps faute de prêtresse la protégeant. Incroyable mais vrai, vous apprendrez bien vite que la prêtresse disparue ou absente de votre ile est en fait la jeune fille qui se trouve dans votre caverne et répondant au nom d’Alva, qui semble avoir perdue toute connaissance et dont la chevelure bleue vous poussera à partir à l’aventure. Vous serez également accompagné d’un esprit farceur présenté comme une peluche à l’air plus que loufoque ( et dont les talents de transformation sauront vous rappeler à notre test ) qui vous apprendra que la seule condition à la réussite de votre entreprise réside dans l’obtention des quatre reliques présentes sur les autres iles de votre monde. Ce même monde est donc une grande archipel composée de cinq îles qu’il vous faudra explorer à la recherche des autres prêtresse et de leur gardien si vous souhaitez à tout prix sauver votre monde.

Le maitre du jeu

Nous vous le disions en préambule, Voice of cards The forsaken Maiden est un RPG au tour par tour mais présenté comme un jeu de plateau dont l’histoire vous est racontée par un maitre de jeu. Le principe est simple ; chaque personnage, objet, habitation ou toute autre chose est réduite à l’état de carte joliment illustrée. Le monde quand à lui sera votre plateau et composé de cases sur lesquelles vous devrez avancer de manière totalement libre. Votre personnage y est d’ailleurs représenté avec la forme d’un pion des plus banal avec lequel vous devrez choisir sur quelles cases vous souhaitez vous aventurer. En avançant sur les cases, celles ci se retourneront pour faire apparaitre ceux sur quoi vous marchez : sable, mer, limite de carte ( rochers, typhon etc ). Ces déplacements seront autant de points d’expériences à aller chercher puisque des événements pourront s’y déclencher de manière aléatoire vous ouvrant à un butin certain ou à une chasse au trésor. Évidemment et comme tout RPG old school, les déplacements apporteront leur lot de combats aléatoires qui auront tôt fait de vous initier au genre. Lors des combats la carte cède sa place à un tapis de jeu de carte sur lequel votre escouade apparait. Face à elle ( sur la partie haute ) vos adversaires sont également représentés ( toujours par le biais de cartes ). Comme tout jeu de carte qui se respecte, vous disposez d’un deck ( qui n’en est en réalité pas vraiment un puisque vous pourrez modifier vos choix sans jamais perdre de cartes ) qui s’affinera au gré de votre avancée en jeu. Là où le jeu prends toute sa saveur, c’est dans sa mécanique ; en effet vos cartes puissantes disposeront toute d’un cout en gemme nécessaire afin d’être utilisées. Ces gemmes s’obtenant de deux manières : utiliser une carte prévue à cet effet ou utiliser un sort gratuit comme votre attaque de base afin de passer au personnage suivant. Le but de chaque combat est très simple : réduire les points de vie de votre adversaire à zéro ou que ce dernier ai décidé de fuir le combat ( ce qui arrive assez souvent ) mais également votre mort, car oui vous pouvez mourir si vous n’êtes pas assez bien préparé ( nous vous conseillons de bien farmer vos points d’expériences avant d’avancer dans l’histoire pour plus de confort mais surtout pour tous les secrets cachés ici et la ! ). Les points de vies sont comme toujours présent sur la carte et représentés dans une gemme rouge sur la partie inférieure centrale de la carte. Pour faire fondre ces points de vie vous pourrez alors chercher le point faible de l’ennemi, ce qui aura pour effet de faire un critique et de transformer votre attaque en un puissant combo ; lorsque vous lancez votre carte contre l’adversaire, celle ci, si elle dispose d’un cout en gemme, vous ouvrira également un jeu de dés équivalent à son cout ce qui aura pour effet d’augmenter la puissance de votre attaque si vous veniez à faire un triple six par exemple. Si le jet est critique, votre carte se déplace alors vers le haut de celle de votre adversaire puis reviens dessus doublant ainsi votre attaque initiale. Attention à bien connaitre vos cartes ou à les choisir avec précaution, puisqu’en dehors des cartes attaque vous disposer également de cartes bonus ( pour vous ) ou malus ( à infliger à votre adversaire ) bien utiles si vous souhaitez empêcher un ennemi d’attaque par exemple. Mais ne prenez pas trop de confiance ; l’ennemi aussi peut vous vous infliger à son tour différentes altération d’état qu’il vous faudra gérer.

Pichenette

Avec son lot de rencontre et changement de protagoniste, Voice of Cards vous ouvre la voie à un renouvellement lors de vos déplacements entre les iles. Chaque nouvelle ile apportant avec elle une princesse et un gardien que nous vous laisseront le soin de découvrir, seront autant d’atouts que de satisfactions dans leur système de combat. Le jeu ne se veut pas difficile dans son système et saura, une fois l’habitude prise, vous faire prendre des risques pour un rendu des plus satisfaisant. Pour autant et si bémol il devait y avoir la narration nous a paru trop timide avec une voix somme toute monotone. En fonction de votre avancée en jeu, ce dernier vous donnera également la possibilité de choisir entre deux propositions : “souhaitez vous aller ici ou là”, aussi simple soit cette idée elle permet surtout au joueur de s’immerger dans le contexte et ainsi vous faire prendre vos propres décisions qui auront toutes plus ou moins un impact sur l’événement en cours, ce que nous avons fortement apprécié. Pour le reste la simplicité paye. Les cartes sont un régal en terme d’illustration, et même en cela nous retrouvons tous les codes de l’heroic fantasy tel que nous l’aimons. Les gobelins et squelettes sont de la partie, les personnages principaux tous aussi différents les uns des autres avec pour certains un vrai charisme. Les villes vous proposent comme toujours les armureries, les joailleries et autre services propre au genre, les combat de boss, même sans cinématique seront de vrais moments de plaisir. Cerise sur le gâteau, toute la bande son du jeu est une réussite à elle seule qui tout en se laissant écouter avec discrétion finira à n’en pas douter de vous laisser fredonner certains airs. Attention toutefois, ne cherchez ici pas de grande nouveauté par rapport à ce qui se faisait dans l’épisode précédent puisque les deux se voudront dans la continuité. D’un point de vue graphique, l’expérience est addictive, le fait de retourner des cartes comme pour enlever un brouillard sur une carte de jeu de stratégie est un excellent choix et la curiosité nous a poussé à vouloir les retourner les unes après les autres avant même de vouloir avancer dans l’histoire ; évidemment qui dit exploration dit un nombre incalculable de combats aléatoires lorsque vous pensez avoir fini de révéler toute la carte pour retourner à votre point de progression qui sera toujours notifié par une carte entourée d’une “aura”. Les illustrations sont vraiment réussies pour certaines mais ne parleront peut être pas à tous tant l’immersion pourra en prendre un coup par le manque de matérialisation. Cependant nous avant apprécié les différents échanges propre au script mêlant dramaturgie et humour décomplexé et c’est surement grâce à ce point que nous avons pu nous immergé dans cette histoire ; on fini par se prendre d’affection pour cet univers très bien pensé disposant de ses propres codes d’identification et nous ne pouvons que saluer l’effort fourni afin de structurer chacune des cartes à cet effet. Nous sentons réellement le changement d’ile, les différents donjons explorés et le bestiaire reste suffisamment fourni, un énorme bravo aux équipe ayant réussi ce tour de force.

Une saga pertinente !

Voice of Cards The Forsaken Maiden est bel et bien la “suite” ( même s’il ne s’agit pas de cela ) qu’on attendait. Sans avoir besoin d’avoir joué au premier épisode, Voice of card se suffit à lui même. Nous espérons ne pas avoir un jeu tous les quatre mois puisque c’est bel et bien le délai qui sépare les deux jeux. Hormis ce constat le jeu bénéficie de talents indéniables tant dans l’illustration que dans la composition et cette dualité ( Kimihiko Fujisaka à l’illustration et Keiichi Okabe à la composition ) fonctionne à merveille ! Yoko Taro ne s’y est pas trompé et l’aventure se laisse savourer sans que le temps ai un impact sur cette dernière. Nous nous sommes surpris à ne pas faire attention à l’heure en jouant et c’est surement la marque de fabrique des grands jeux. L’histoire est touchante, addictive, ses systèmes de combats résolument maitrisés : nous tenons là une merveille du genre ( qui n’a pas d’égal si ce n’est son grand frère) que nous avons vraiment souhaité finir à deux cent pourcent tant la conclusion nous tenait à cœur. Merci pour ce moment !

*Test réalisé à partir d’une version fournie par l”éditeur que nous remercions pour sa confiance.

Rédacteur :

Eiko

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