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Il y a des licences qui change la vie d’une console, celles qui arrivent à marquer au fer rouge de leur empreinte d’une génération en plein essor. Si l’on doit regarder un peu en arrière, Horizon Zero Dawn sorti cinq années auparavant avait exactement fait cela ; réussir à imprégner des joueurs en créant un univers sauvage où les machines faisaient partie intégrante d’un eco-système riche et où son héroïne se démarquait de la concurrence par son authenticité. Nous avions alors un monde ouvert magnifié, qui reste à ce jour l’un des plus complet. C’est cette charge émotionnelle, pleine d’un ressenti nostalgique qui nous faisait dire que oui, ce premier jeu frôlait la perfection que s’apprête à affronter sa suite logique répondant au nom d’Horizon Forbidden West. Comme trop souvent, les suites n’étant pas gage de qualité, nous étions en droit de nous demander si oui ou non le jeu arriverait à surpasser son ainé. Sans forcement rentrer dans le débat nous pouvons dès maintenant vous affirmer que oui, le jeu du haut de ses quatre vingts heures pleine, si vous souhaitez le platiner, vaut clairement le voyage et surpasse son grand frère en tout point. Et s’il vous fallait les raisons de notre enthousiasme pour ce jeu qui risque de faire date alors ne bougez pas, vous êtes au bon endroit !

Aloy

Horizon Forbidden West vous place une nouvelle fois dans la peau d’aloy, femme forte de la licence et pourtant si attachante. Alors que vous pensiez en avoir fini avec les problèmes et la destruction d’Hadès, qui rappelons le avait pour vocation de détruire toute forme humaine, vous apprenez que l’énigmatique Sylens ( personnage dont vous aviez fait la connaissance dans le précédent opus et prêt à vous trahir à la moindre occasion ) semble avoir pris possession de la terrible I.A causant avec elles divers désastres mais surtout l’apparition d’une plante rouge semblant vouer l’existence de toute forme de vie animal, ou plante à néant. Vous décidez donc de partir à la recherche du code génétique de Gaia, qui permettait à votre monde d’exister de manière sereine. Dès le début de l’aventure tous ces éléments vous sont raconté par Sylens lui même qui dit aussi devoir vous laisser afin de mener son projet en solo. Après avoir appris cela, aloy vous révèle qu’elle fait un rêve récurrent ; celui de croiser Elisabeth qui est son “ancêtre” de mille ans dont elle a hérité les gênes. Alors que vous vous retrouvez le monde autour de vous semble disparaitre petits à petit sous l’effet de la nielle, puis c’est autour d’Elisabeth de disparaitre à son tour alors que vous l’enlacez. Son corps se muant en une poudre noir volatile vous réveille alors. Une séquence assez difficile à vivre pour la jeune femme mais qui n’aura pas le temps de vous laisser triste puisque bien décider à remplir votre mission de sauvegarde, vous êtes vite rejoint par votre ami qui s’est juré de vous protéger tout comme vous aviez protégé sa tribu. C’est à cet instant que prends place votre tutoriel afin de reprendre les bases d’un jeu se voulant aussi captivant que déroutant. Les commandes répondent avec efficacité : croix pour sauter ( puis même une accroche en double croix vous permettant d’atteindre certaines zones ), carré pour vous accroupir, rond pour esquiver et triangle pour ramasser les objets en jeu tout reste classique dans l’approche, L1 pour l’inventaire et la roue de munitions, L2 pour la visée de l’arc et les touches R1 pour le corps à corps, R2 servant à décocher sa flèche une fois la visée activée. R3 servant quand à lui à scanner votre environnement à la recherche d’indices faisant avancer l’histoire. Vous ferez également un bon en avant grâce au nouveau système de personnalisation, qui saura faire de vous un chasseur plus redoutable parmi six spécialisations mettant à profit l’arc, les pièges ou encore la lance pour ne citer qu’eux et vous invitons à découvrir cette excellente idée qui une fois bien maitrisée vous réserve encore d’autres surprises comme la possibilité d’améliorer votre équipement (armes et armure) !

Un monde absolu

La première chose qui vous sautera aux yeux et nous pouvons le garantir, c’est le degrés de photo réalisme induit par Horizon Forbidden West ; le peau d’Aloy, ses pores, ses poils, cils et cheveux aux perles plus que réalistes, ses yeux aux pupilles naturelles, mais également ses expressions faciales, il n’en fallait pas beaucoup plus pour vraiment nous bercer dans un attachement sans failles au personnage. Il en va de même pour chaque protagonistes dont nous éviteront le spoil, répondant à des critères ethniques différenciant et c’est en cela une excellente nouvelle puisqu’elles apportent un véritable sens d’exode et donc d’identité à chaque recoins. Les coutumes sont présentes, les détails aussi insignifiants soient ils ( peinture, habillement expressions ) apportent à elles seules des indications qui permettent à notre imaginaire d’établir une connexion réaliste à l’ensemble, on croit plus que tout qu’il est tout à fait plausible que toute cette vie ai pu se construire de cette manière et qu’elle ai apportée avec elle tous ces maux qui aujourd’hui aussi existe. Le maillage des responsabilités est également en place et même ne serait ce qu’au niveau de la stature de chacun nous savons s’il faut craindre ou non la personne et cela sans même la connaitre depuis longtemps. Les attitudes rencontrés rappelleront à certains une quantité folle de références cinématographiques et nous pourront aisément nous projeter avec ces souvenirs même si nous disposons de deux supports différents. Nous venons à nous dire ; “Tiens, il me rappelle ce personnage, c’est bien joué”. L’autre composante qui fini de nous conforter dans cette vision est sans débat aucun, le doublage français qui atteint une qualité sans nom. Rien n’est surjoué, l’ensemble fonctionne à merveille et nous prenons une claque folle tant la qualité mise en avant est à plus d’un titre un exemple à suivre ! Enfin si nous devions mettre en avant l’autre très grosse réussite du titre, il s’agirait sans questionnement possible de son ambiance sonore qui dans son entièreté nous a scotché à notre fauteuil ; la musqie accompagnant le titre est entrainante, mystérieuse, épique, les qualificatifs ne manqueront pas et chaque thème fait dans la justesse ; les moments sous tentions s’accompagnant toujours de cette musique stressante vous invitant au mystère tant les petites percutions viennent vous chercher, les envolées de violons ne sont pas en reste, et que dire des autres sons propres à l’environnement, le ciel grondant, les bruits de cliquetis de l’eau tombant sur le sol, rien n’est étouffé, l’ensemble vous accompagne au départ de manière assez discrète, puis si vous y prêtez attention ; arrêtez vous l’espace d’un instant sans bouger ne regardez plus l’écran et profitez de cette maestria : vous venez de quitter Horizon Forbidden West pour un tout autre voyage sonore vous faisant dire ” allez j’y retourne !” bref du très grand art !

Monde parallèles

Tout au long de votre périple vous serez confronté à deux réalités ; la votre et celle de vos ancêtres ( nous mais avec un savoir plus important ) où les réflexions sur la fin du monde, la conquête spatiale et même l’essence de la vie seront remis en question. Il vous sera permis de revisiter des sites très connus de notre époque mais dans une ère bien plus avancée où la nature semble avoir repris ses droits. Cet univers post apocalyptique encense vos pupilles, vous immergeant dans une dramaturgie des actuelle. Il ne sera pas rare de passer de milieux verdoyant où soudain au bruit sourd du métal vous vous rendrez compte qu’en dessous la vie avait auparavant apporté en ces lieux bucoliques un amas de tôle et autres férailles provenant de carcasses de ponts, et autre architectures si familiers. Tout est fait pour vous surprendre, et l’on côtoie au milieu de ces monstres métallique une faune faite de chair et de sang reconnaissable entre mille. La vie prends alors tout son sens et ce ne sont pas les renards, sangliers et autres mammifères qui pourront nous en faire juger autrement. La présence de la nielle nous prends alors au tripes ; comment faire pour sauver ces animaux et cette vie qui s’éteindra avec le temps si nous ne faisons rien ? Les détails fourmillent, ne sont pas en reste, l’herbe et sa mouvance propre oscillant au gré du vent ou de nos passage à demi couvert, chaque jeu de lumière renforçant un constat de beauté à se damner ; les ombres, les couchers de soleil aux tons rougeoyants sur fond d’océan dont le calme trahit la tempête à venir, chaque tableaux semble fait pour vous tenir en haleine. Et que dire de nos phases sous-marines qui sans être exceptionnelles continuent de vous donner un sentiment de liberté totale, réaliste au possible grâce à une jauge de souffle, elle saura se montrer gratifiante si vous aimez les belles photos où une myriade de poissons vous attendent. Chaque centimètre carré semble avoir fait l’objet de toute les attentions tant les détails et la diversité n’ont jamais aussi bien portés leur nom. Et que dire des effet de profondeur, de hauteur vertigineuse lors de nos escapades, le danger est bel et bien présent, et le rythme imposé par le jeu saura vous vous donner l’impression d’une tache immense à accomplir tout en vous maintenant en alerte ; vous passez ainsi régulièrement de moments calmes à d’autre plus dynamiques où l’on vous demandera de vous déplacer de manière discrète puis de changer sans ménagement d’allure afin de surprendre à votre tour un assaillant. Vos déplacements seront d’ailleurs au centre du jeu qu’ils soient fait de manière conventionnelle en la jouant “rôle play” vous permettant au passage d’admirer tant de travail ou de manière plus absente en utilisant à outrance les points de feu de camp servant ici de téléportation si vous ne souhaitiez pas profiter pleinement de ce que le jeu peut vous offrir pour avancer plus vite dans cette histoire au mille rebondissements.

Les quêtes secondaires immanquables

Tout est dans le titre ; si vous pensiez avancer en ne vous préoccupant que de l’histoire principale, c’était sans compter sur le genie des petits gars de Guerria Games, qui ont su, qu’un jeu digne de ce nom ne se limitait pas au bashing d’une quête principale à boucler en quinze heures. Il vous en faudra bien plus que cela puisque les quêtes secondaire auront un impact primordiale dans votre avancée en jeu. Ainsi une diversité de nouvelles mécaniques viendront changer vos habitudes avec les contrats de férailleurs, mais également la possibilité de chercher divers matériaux en forçant tous les coffres rencontrés en jeu. Votre armement sera au cœur de cette volonté affichée et nous ne pouvons que trop vous conseiller de vous y attarder afin de vous préparer au mieux aux échéances à venir. En effet face à vous l’intelligence artificielle ne fera pas de détails, chaque monstres ou guerrier rencontré sera à lui seul un petit challenge et il vous faudra vous armer de patience afin d’exploiter chaque nouveau monstres en exploitant ses faiblesses afin de remporter la victoire. La roue es armes est de ce fait le plus gros challenge de votre épopée puisqu’elle se trouve limitée quand on voit la diversité des armes proposée et c’est tant mieux. En effet celle ci s’adaptera à votre style de jeu mais également à vos habitudes, il ne sera pas rare de la changer régulièrement au profit des environnements visités afin de coller au mieux aux exigence de vos rencontres. Apprêtez vous à rager à certains moments si votre équipement n’est pas optimisé et là encore un gros travail a été fourni.

Encore! Encore !!!

Vous l’aurez compris, on en redemande, nous pourrions parler des heures durant de cet Horizon Forbidden West tant ses qualités ne manquent pas. Ne réinventant pas un genre, étant plutôt dans la continuité diront certains, il n’est demeure pas moins LE jeu et LA suite que nous attendions tous et là où la magie fonctionne se trouvera dans sa conclusion qui nous pouvons vous le dire fait dans l’efficacité et nous promets de belles choses pour la (ou les ) suite(s) à venir ! Les nouveautés sont vraiment impactantes, jamais le titre ne nous aura fait de fausses promesses ni gêné d’un point de vue technique. Tout est pour nous parfait, maitrisé et savamment dosé. Un titre à ne surtout pas rater sur Playstation 4/Playstation 5 tout simplement ! Merci encore à l’éditeur de nous avoir fait confiance pour ce test grâce à une clé généreusement offerte.

Rédacteur :

Eiko

Fondateur de Game Cover. Amoureux de JRPG, des MMO ou des jeux de combats en tout genre. Vous me retrouverez pour des sessions lives sur twitch, des tests ainsi que certaines chroniques.

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