[Test] Stellar Blade : A fond les formes ?
Après Bayonetta une nouvelle héroïne sexy arrive sous les traits d’Eve. La plastique au service de l’action, tel était le challenge ! Stellar Blade est il le nouveau Devil May Cry au feminin ? Une nouvelle référence de jeu d’action est il sur le point de naitre ? Nous répondrons à toutes ces questions sans langue de bois !
Plus
- Graphiquement satisfaisant
- De l’action nerveuse
- Des boss intéressants
Moins
- Trop de mélange de genre
- Scénario en retrait
- Trop de plastique tue la plastique !
Scandale annoncé
A sa première présentation le jeu Stellar Blade a su marqué par sa plastique hors norme, mettant en avant les formes avantageuses de son héroïne suite à quoi la toile s’enflammait et criait au scandale. Coincé entre graphismes flattant la rétine et combats nerveux, tous les espoirs étaient permis ! Malheureusement et à force de manque d’ambition, le studio à très certainement perdu la bataille du jeu triple A tel qu’on l’attendait. La faute surement à cet impact corréen qui n’a peut être pas encore la cote dans nos régions à moins que l’on aime jouer un personnage habillé d’une tenue de bunny sans plus d’explication contrebalançant le coté cringe d’un jeu qui en avançant se révèlera être plus un simulateur de petites tenues ( lingerie comprise ) à la rejouabilité exacerbée. Si vous pensiez que le débat s’arrêterait là c’était sans compter sur les différentes sorties assez borderlines telle que celle ci : « Au début, elle ressemble plus à un soldat et n’a pas beaucoup d’émotions ou d’expressions. Au fur et à mesure que le jeu et l’histoire progressent, on verra ses émotions changer » indique Hyung-Tae Kim. Voila en une phrase résumée le pitch du jeu, non ce dernier ne bénéficie pas d”une narration à toute épreuve et c’est bien dommage surtout lorsque l’on se rends compte que tout n’est qu’une pale copie de Nier Automata et ceux jusque dans sa musique certes agréable mais fortement inspirées de ce dernier.
Quand rien ne va …
On aurait pu se dire que la première impression de pseudo plagiat ou d’hommage, car on ne sait pas ou donner la tête, aurait pu être les seuls regrets de ce tant attendu Stellar Blade, cependant comme si cela n’était pas suffisant, les protagonistes vous accompagnant dans votre voyage sont également ultra stéréotypés et n’apporteront pas eux non plus plus de matière à un ensemble en manquant cruellement ; Adam et Lily ne vous marqueront donc pas non plus comme étant incroyablement utiles puisque ces derniers se contenteront d’un status propre et ne dépasseront jamais leur fonction primaire. Pourtant Lily semblait à mon sens le personnage le plus intéressant tant graphiquement que scénaristiquement !
Nous le relevons assez fréquemment, la localisation en français est toujours intéressante lorsqu’elle est présente. N’y allons pas par quatre chemin oui elle est présente et non, cette dernière n’est pas immersive … En effet cette dernière souffle trop souvent le froid pour vous tenir en haleine, ce n’est pas dur, on dirait que les personnages manquent d’envie lors de leur différentes interactions qui ne seront d’ailleurs pas mémorables. Sans forcement être la pire à ce jour elle ne vous marquera donc pas de son efficacité.
Coté histoire je vous le disait plus haut, tout ou presque tourne sur un état de fait : la terre est envahi par des monstres qui serviront de proies faciles à Eve dont la mission est simplement de les éradiquer afin de sauver notre chère planète bleue ! Bien évidemment le script tentera de s’élever mais vous tenez là dans les grandes lignes l’idée de départ. 2B avait aussi cette lourde tache d’où notre réflexion citée plus haut sur Nier Automata mais ce n’est pas la seule. Vous êtes en effet accompagnée d’un petit automate, devez trouver des batteries cachées un peu partout, trouver des codes sur les corps de soldats afin de débloquer chaque portail qui comme par hasard se trouve être verrouillé. Et que dire des batiments ou la végétation a repris ses droit et cette pensée d’un monde ressemblant fortement à celui de TLoU ( The Last of Us ).
Graphiquement le jeu arrive pourtant à nous surprendre tant dans les architectures que dans les détails, c’est beau, bien fait et ça nous aide tout de même à passer un bon moment. Les effets de lumières sont en ce sens une excellente réussite et permettent de sublimer certains tableaux. Vous aurez ici très certainement le seul point positif du jeu puisque ce dernier ne vous laissera que peu de surprise, tant dans son level design coincé dans des zones semi ouvertes laissant peu de place à l’imprévu grâce notamment à l’utilisation d’un scanner que l’on fini par utiliser à outrance ou par une overdose d’indications vous aidant à aller de l’avant.
Comme toujours les quêtes principales et secondaires sont au rendez vous et le ressenti sera assez poussif à certain moments puisque notre héroïne pourra les enchainer pour ensuite valider d’un bloc ces dernières en plus de quelques réflexions évitable sur ce qu’elle voit à l’écran ( puisque nous le voyons aussi au même moment ). De plus Nathan Drake pourra également s’interroger sur les différents clins d’œil ( je l’espère ) fait à la franchise si chère à Naughty Dog et qui auraient également pu être évités : les différentes phases d’ascension en sont un exemple criant.
Coté animation, Eve, malgré une plastique réussie, manque de souplesse, qu’il s’agisse de pousser des caisses ou de sauter pour atteindre une échelle tout est relativement approximatif, il nous arrivera de rater ces derniers de façons frustrantes : Eve n’est pas Ezio ( Assassin’s Creed ) mais disposera pourtant de similitudes en combat là encore très inspirées. Je ne vous parle même pas des phases sous marines ou de la gestion de la camera qui viennent à leur tour noircir le tableau. Enfin nous terminons notre état des lieux en vous précisant que le jeu au delà de proposer une action au corps à corps incroyable viendra bousculer vos habitudes avec un système de tir TPS mal amené et maladroit dans l’utilisation pouvant vous faire souffler à certains moments allant même parfois à vous faire vous poser la question de son sens et de son existence… Fort heureusement et comme souvent un arbre de talent est disponible, vous pourrez même vous spécialiser ou tout du moins agrémenter votre équipement de bonus non négligeable via des Exospines augmentant par exemple vos coups critiques et les zones d’effets. Les collectibles sont de plus au centre de l’expérience et si vous vous trouvez être un chasseur de secret dans l’âme, Stellar Blade est surement fait pour vous puisque tout ou presque découlera de cette recherche! Veillez bien à ramasser chaque élément afin de ne surtout rien rater.
La défense ou rien
Il ne reste au final qu’une chose à retenir : les combats au corps à corps qui se voudront nerveux, esthétique et diablement haletant ! non vous ne rêvez pas, Stellar Blade tient sont essence simplement grâce à cette addiction ! Tous les points négatifs cités plus haut volent alors en éclat à la simple idée des épreuves vous attendant. A la fois simple et exigeants, ces derniers vous prouveront qu’avec simplicité il est possible d’obtenir des joutes aux chorégraphies incroyables, chaque combat se vit, de murit et on vient à se dire qu’au prochain nous tenteront des mooves différents ! Les combats de boss sont à soulignés puisqu’ils sont à eux seuls la clé de voute de cette nouvelle licence ( un coup peu à lui seul vider les trois quart de votre barre mais rassurez vous, un mode facile est disponible si vous n’aimez pas mourir trop vite ). Alors non, nous n’avons pas à faire à un nouveau souls like, mais les similitudes pourraient nous faire dire le contraire, disons simplement que là encore l’inspiration est passé par là sans plus de conséquence. Tout est axé sur une forme de combos qu’il vous faudra roder et qui en fonction de leur niveau vous ouvrirons les portes d’une expérience rarement vue avant elle. Si au départ tout semble déjà vu : taper vous permettant d’augmenter une jauge, qui s’avérera déterminente dans l’utilisation de parades et de compétences à choisir avec parcimonie !
Jamais le jeu ne vous prendra en traitre dans les batailles importantes avec un système de couleurs vous permettant de vous préparer aux conséquences de l’affrontement ( rassurez vous cela se fait de manière discrète et vous pourrez vous faire surprendre si votre attention n’était pas totale ). La volonté établie derrière cette mécanique est très certainement de vous faire comprendre qu’il ne suffit pas de “bourrer” vos touches afin de réussir un affrontement ( la mort vous cueillera d’ailleurs bien assez vite si vous vous obstinez ) mais bien d’insuffler une mécanique contraignante permettant de vous offrir un spectacle permanent. Si vous doutiez encore de ce système vous découvrirez bien assez vite que ce système de combat à la composante défensive s’avérera capitale par la suite puisque les parades/esquives parfaites viendront elles aussi capitaliser leurs effets avec l’ajout d’une seconde jauge seulement impactée par ces dernières. Le timing sera alors plus que jamais au centre des débats ! Coté bstaire, le jeu est assez varié, on fini tout de même par reconnaitre chaque opposant facilitant le grinding de zone ce qui n’est pas forcement un mal tant les zones semblent souvent compliquées à comprendre, on se surprendra à tourner en rond au gré des affrontements ce qui pourra impacter votre jauge de vie ( par exemple si vous tombez, pas nécessairement de haut ), fort heureusement des place de repos seront facilement accessible et vous permettront outre le fait de récupérer des jauges de potions d’acheter des consommables ou d’augmenter vos statistiques par le biais d’améliorations divers et variés (ainsi que de changer la musique en jeu ou la possibilité de se téléporter à un endroit ).
Des idées emmêlées
Vous l’aurez compris en lisant ce test, derrière un habillage outrancier de son héroïne, Stellar Blade ne brille finalement pas de la lueur ou de l’aura que l’on aurait voulu voir. Jamais le scénario ne s’élève et tout semble prétexte à la mise en valeur de formes généreuses de plus en plus court vêtue. Dommage surtout en voyant l’effort du studio mis dans le système de combat qui est le point fort du titre. A trop vouloir copier la concurrence on se retrouve avec un titre n’arrivant pas à s’affirmer et manquant cruellement d’audace.
