[Test] Persona 5 Royal - le nouveau roi du RPG

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Couronné de succès lors de sa sortie sur Playstation, Persona 5 Royal* a depuis peu envahi les consoles Xbox et la Nintendo Switch. Mais le roi du RPG a t-il su conquérir le coeur de ce nouveau public?

N’est pas Arsène Lupin qui veut

Premier spin-off de la désormais cultissime licence Shin Megami Tensei, Persona 5 vous mettra dans la peau d’un jeune étudiant qui après avoir été baptisé tentera d’infiltrer un palace afin de commettre un cambriolage. Mais comme vous vous en doutez, ce dernier tourne mal et après un passage à tabac en bonne et due forme par la police locale, vous serez confronté à une mystérieuse inspectrice bien décidée à faire la lumière sur cette affaire…

Ainsi débute donc le périple de nôtre protagoniste qui sera ponctué de flashback nous permettant de mieux comprendre l’histoire jusqu’à cette scène fatidique. Ce dernier se retrouve donc placé sous tutelle chez un patron de bar quelque peu austère qui l’hébergera dans le grenier de l’établissement après avoir été jugé pour un crime qu’il n’a pas commis alors qu’il tentait simplement de venir en aide à une jeune femme importunée par un homme qui la harcelait.

Reste donc à ne pas faire un pas de travers sous peine de passer par la case prison, intégrer son nouveau lycée tout en se faisant accepter par les jeunes du coin ce qui ne semble pas gagné…

Génération perdue

Mais comme vous vous en doutez rien ne tourne rond en ces murs. Entre le professeur de sport aux agissements bienveillants en apparence mais en cachant d’autres, le mal être de certains élèves,… C’est donc aidé de compagnons d’infortune tel qu’un ancien champion d’athlétisme au grand coeur, une lycéenne victime de harcèlement et bien d’autres qu’il tenteront de mettre un terme à toutes ces injustices en punissant les coupables et en sauvant les victimes.

C’est donc par le biais d’une application sur son téléphone que “Joker” et le reste du groupe seront transporté dans un univers parallèle prenant la forme d’un palace. Ce dédale renfermera divers ennemis aussi étranges que dangereux le tout gouverné par un personnage n’étant pas sans rappeler celui du monde réel. Ce détail n’étant pas un hasard puisque le palace renferme le coeur de ce dernier matérialisant donc à travers son palais l’aspect torturé de son esprit. Agir dans cet univers alternatif aura bien entendu des conséquences dans le monde réel tel que des excuses et des aveux publics ce qui empêchera à ces ennemis de nuire à l’avenir.

Le prisme de la réalité laisse comme vous l’aurez compris ici place à un univers dystopique aux thématiques fortes telles que le racisme, l’exclusion, le suicide ou encore la corruption. Une émotion de chaque instant qui ne laissera pas les joueurs indifférents heures après heures…

Une progression en trois temps

Contrairement à Soul Hackers 2 que nous avions découvert cet été, la progression dans Persona 5 se fait en trois temps: la vie de lycéen, l’exploration de la ville et de ses différents quartiers (activité plus limitée) puis les donjons qui feront avancer la trame principale le tout en suivant un calendrier précis ce qui vous prendra au minimum une grosse centaine d’heures durée de vie qui se verra vite prolongée avec les activités annexes et le compendium qu’il faudra remplir.

Un aspect du jeu qui peut sembler linéaire pour son manque de liberté mais qui permet bien au contraire de bien assimiler l’histoire et de profiter des différentes animations qui font penser aux visuals novels. On ne peut que saluer le travail des développeurs sur ce point puisque les différentes animations sont tout simplement magnifique tout comme le level design du jeu même si l’on ressent l’aspect vintage par endroits (mais il ne faut pas oublier que le jeu de base date de 2017).

Au fil des heures, les activité viendront à se diversifier. Vous pourrez par exemple prendre un verre ou manger un morceau avec vos amis, vous faire un ciné ou encore profiter de diverses activités en vue d’enrichir vos connaissances dans différents domaines. L’exploration des différents palaces gagne également en intensité au fil de votre progression. En effet parcourir ces zones ne se fera pas en une fois et vous demandera parfois plusieurs allers et retours afin d’en cerner tout les tenants et aboutissants, de comprendre la stratégie à adopter mais aussi de faire progresser vos Persona pour les batailles à venir.

Des combats plutôt rythmés.

Concernant le système de combat, ce dernier reprend les bases des précédents opus et des classiques du JRPG: le combat au tour par tour. Durant chacun d’entre eux, vous devrez trouver les forces et faiblesses de votre adversaire afin de le mettre au tapis.

Vous aurez ensuite la possibilité d’enchaîner les attaques en continuant d’exploiter leurs points faibles, passer le relai à un coéquipier pour cumuler les combos ou à contrario tenter une attaque groupée afin de l’exterminer ou de le recruter dans votre équipe.

Un gameplay aux mécaniques assez diversifié tout comme le bestiaire qui vous permettra d’enrichir votre équipe avec de nouveaux persona au fil des rencontres. Il sera également via la velvet room possible de fusionner ces derniers afin de créer des créatures encore plus puissantes. Un aspect déjà présent dans les précédents opus et qui n’a rien perdu de sa superbe.

Impossible de clôturer ce test sans parler de la bande son du jeu dont les thématiques sont une fois de plus signées Shoji Meguro. Des pistes en parfaite harmonie avec des morceaux très jazzy qui laissent place à des morceaux plus rythmés durant les phases de combat.

Conclusion

Avec cet opus, Atlus atteint très clairement le point culminant de la saga. A travers son contenu on ne peut plus généreux, Persona 5 marquera les esprits tant pour le dynamisme de ses combats que pour les thématiques fortes qu’il aborde. Un titre pensé pour les vétérans comme les nouveaux venus qui tomberont forcément sous le charme de ce JRPG qui est l’une des plus belles réalisations du genre.