[Test] Le Maître du Donjon de Naheulbeuk : Gestion et Baston !

Test Maître du Donjon de Naheulbeuk
Temps de lecture estimé :7 Minutes, 23 Secondes

L’univers de Naheulbeuk se prête parfaitement à ce type de jeu, avec au final un titre fun et intéressant, que vous soyez fan ou pas !

Plus

  • La prise en main bien foutue
  • Le gameplay intéressant
  • Les voix françaises très sympas
  • L’accessibilité à la manette
  • Globalement complet et prenant
  • La tonne de références et clins d’oeil

Moins

  • La rejouabilité discutable
  • Le manque de difficulté
  • Le côté aléatoire des combats

Le Maître du Donjon de Naheulbeuk est un titre prenant, bien foutu, même à la manette et qui accrochera plus d’une dizaine d’heure tout fan de jeu de gestion de donjon. En termes d’écueils, on notera la rejouabilité post-campagne qui sera à réserver aux fans hardcore ou au chasseurs de succès/trophées, ou la difficulté pas vraiment méchante, ce qui est un bon point pour les néophytes mais pas forcément pour les vétérans du genre. Cela étant dit, le titre est généreux en termes de possibilités, avec un ton joyeusement débile et une localisation textuelle et vocale qui fera sourire plus d’un. Accueillant pour les non-initiés au monde de Naheulbeuk et fourmillant de détails pour les fans, on ne boudera pas notre plaisir après ces dizaines d’heures passées sur ce titre.


L’univers déjanté du Donjon de Naheulbeuk se prête parfaitement à un genre qui méritait d’être exploité : la gestion de donjon. En plus c’était déjà dans le titre, du coup ça colle. Donjon. T’as vu quand même cette capacité à relier les trucs comme ça, haha trop balèze ! *tousse* Bref, reprenons, un peu de sérieux ! Entrez donc si vous l’osez, dans la tour du sorcier Zangdar, pour développer, protéger et faire prospérer votre donjon !

Et voilà, nous allons entrer dans le fameux donjon de Naheulbeuk

On va commencer par les comparatifs désobligeants, comme ça c’est fait et on n’en parle plus. Là où Dungeon Keeper vous faisait gérer un donjon dans ses profondeurs et où Dungeons vous permettait de passer du sous-sol à la surface, le Maître du Donjon de Naheulbeuk se passe exclusivement dans les étages du donjon susnommé. Pas question ici de creuser les parois de vos salles, mais il faudra créer les murs de vos différentes pièces afin de créer un environnement à la fois pratique pour les déplacements de vos larbins, mais aussi complexe tel un labyrinthe pour dérouter les visiteurs inopportuns.

Dans le mode campagne, vous êtes dans la peau du demi-gobelin Reivax, intendant à la solde du sorcier Zangdar, qui vient de se payer son donjon comme c’est un gros bourgeois. Comme Zangdar est nul en gestion, la tâche vous incombe, et il faudra faire rentrer du pognon, construire des salles pour vos larbins, défendre vos biens, désamorcer des grèves, et autres joyeusetés. Et le tout bien évidemment avec l’humour qui caractérise la célèbre saga.

Un mot sur la localisation et le doublage, intégralement en français, avec Xavier Penin, Zaz pour les intimes, dans le rôle de Reivax, Franck Pitiot (Perceval dans Kaamelott) dans le rôle de l’aubergiste, Stéphane Audrand joue le chef de la garde ou encore Dany Benedito qui joue Josiane, la contrôleuse principale de la Caisse des Donjons. On apprécie la qualité des doublages dans lesquels on sent l’implication et le plaisir des acteurs, contribuant à une immersion tout à fait sympathique.

Si les fans de Naheulbeuk retrouveront moult détails et clins d’œil à l’univers, les nouveaux venus ne seront pas en reste, tout étant clairement expliqué, avec une volonté de vous emporter dans ce donjon délicieusement déjanté.

Vivre dans un donjon, c’est difficile pour un demi-gobelin

Pour commencer à vous faire la main dans le jeu, on vous propose de créer une taverne. Il faut commencer par tracer les murs de votre future salle (conseil avisé : prévoyez de l’espace autour pour l’agrandir et la développer plus tard) Une fois les murs tracés, posez les portes, un comptoir, une tablée et quelques décorations : bravo, vous savez construire une salle ! C’est le cœur du système du jeu, chaque salle ayant son utilité pour chaque larbin que vous embaucherez. Car oui, contrairement à certains jeux de management de donjon dont les occupants étaient attirés selon les pièces construites, ici il faudra embaucher chaque personnage un par un. Chacun évidemment ayant son utilité, et demandant un salaire en fonction de son niveau, qui monte avec le temps, 10 étant le maximum. En cas de décès, il faudra embaucher de nouveau un remplaçant, dont le niveau variera à l’embauche dans le menu de recrutement. A vous de voir si vous préférez embaucher un larbin gratuit de niveau 1 ou un plus cher mais déjà expérimenté.

Vous aurez à disposition des larbins d’utilité publique, comme les nettoyeurs, les cuisiniers ou les banquiers. Evidemment, vous aurez aussi les soldats, pour protéger le donjon des éventuelles incursions de groupes de héros ou autres connards qui veulent ruiner votre rêve. Certaines unités ont une utilité financière, permettant d’accumuler des ressources qu’il est possible de revendre en cas de dèche financière, mais ces ressources sont aussi utile pour d’autres actions, comme l’armement, les sorts magiques ou les outils pour créer des pièges à terme.

Plusieurs races sont disponibles, vous retrouverez les elfes, les nains, les trolls, gobelins, drows ou humains qui peuvent peupler votre donjon et occuper des postes variés. Il faut veiller à équilibrer un peu l’accueil des différentes races, cela pouvant à terme entraîner des conflits ou des grèves, ce qui peut à la fois bloquer votre productivité mais surtout exaspérer Zangdar qui peut vous virer dans ce cas, et c’est game over. Cela dit il faut y aller fort, le jeu n’étant pas excessivement difficile ni trop exigeant. Pour venir à bout d’une grève, regardez les revendications des grévistes et trouvez la solution. Parfois elle est débile, pour vous raconter une expérience vécue, un groupe voulait plus d’elfes et moins de nains dans le donjon… certains grévistes étant des nains, du coup ils ont fini à la porte, problème réglé ! Bon il faut quand même débourser de l’argent pour virer vos sbires, alors attention aux finances…

Baston !

On va pas passer en revue toutes les possibilités du jeu non plus sinon ce serait à la fois du spoil mais aussi excessivement chiant à lire, on va toutefois vous indiquer quelques trucs sympas, à commencer par les raids. Il est possible, grâce aux informations récoltées par vos espions, de lancer des raids contre diverses factions ennemies sur une carte de la Terre de Fangh. Chaque raid nécessitera jusqu’à 5 de vos larbins pour tenter glaner du pognon et parfois d’avoir une récompense. Certaines quêtes principales vous demanderont de réussir certains raids, mais il vaut mieux en faire en continu si possible pour renflouer les caisses.

Selon la nature du raid, certaines unités et/ou races seront plus efficaces que d’autres, surveillez le taux de réussite et le taux de décès potentiels pour optimiser vos chances de gagner ! Evidemment les unités qui partent en raid ne sont plus physiquement dans le donjon, faites gaffe et n’envoyez pas tous vos gardes en laissant les quartiers sans personne pour les protéger…

Car par moments, vous serez averti de l’arrivée imminente d’un groupe d’ennemis qui voudront piller votre donjon, il faudra donc faire face avec une quantité de gardes suffisantes, entrainées idéalement, et éventuellement des pièges qui seront disponibles à partir d’un certain point de la campagne. Au terme de la rixe, vous aurez un récapitulatif des troupes vaincues, des deux côtés, de l’argent ainsi récolté mais aussi la jauge d’exaspération de Zangdar qui ne doit pas baisser. L’incursion est ainsi l’occasion de voir si la disposition de vos salles et vos escaliers entre chaque étage est à la fois gênante pour les adversaires, mais pratique pour vos troupes. Les combats sont automatiques et vous n’aurez pas la main sur leur déroulement, sauf pour téléporter certaines unités ou demander l’emprisonnement des ennemis.

Pour les unités résidentes, il faut bien vous en occuper, en gardant les lieux propres, avec des décorations et des artefacts qui vont monter le prestige de chaque salle, ce qui permettra à la fois à vos unités d’être contentes, d’éviter des grèves ou des démissions, mais aussi de monter votre niveau de réputation global et débloquer de nouveaux étages dans le donjon.

Il faut ainsi trouver l’équilibre entre l’argent qui rentre, les salaires des troufions, l’agencement des salles pour en faire un labyrinthe pour vos ennemis, qui peuvent se pointer à n’importe quel étage, tout ça s’évère prenant et assez simple au final. Vous aurez à votre disposition un menu pour contrôler vos statistiques, votre personnel, une bourse pour voir les ressources qui se vendent le mieux à quel moment, ou encore un marché pour acheter des objets de décoration ou autres trucs dont on vous laisse la surprise.

La campagne dure une bonne douzaine d’heures, au terme de laquelle vous aurez le choix de continuer pour tenter de débloquer les derniers objectifs, ou de tout recommencer en mode bac à sable. Et vous verrez qu’en fin de jeu, vos premiers étages vous paraîtront souvent mal foutus par rapport à ce que vous ferez par la suite. La rejouabilité dépendra de votre volonté à vouloir continuer l’aventure ou non, on aurait aimé un mode multijoueur pour pimenter la compétition ou coopérer.

D’un point de vue technique, aucun accroc à noter, le jeu est resté fluide malgré les étages blindés d’unités et de salles bien garnies. Graphiquement la charte de la direction artistique de Naheulbeuk est tout à fait respectée, avec une 3D colorée et sympa, avec des personnages qu’on identifie bien même de loin, avec plein de détails pour les fans, mais aussi quelques références à Kaamelott notamment qui font bien plaisir. Même sans connaître l’univers, les dialogues et situations sont très sympas à suivre et la qualité de la localisation encore une fois est un élément important de ce titre fort sympathique.

Le Maître du Donjon de Naheulbeuk est un titre prenant, bien foutu, même à la manette et qui accrochera plus d’une dizaine d’heure tout fan de jeu de gestion de donjon. En termes d’écueils, on notera la rejouabilité post-campagne qui sera à réserver aux fans hardcore ou au chasseurs de succès/trophées, ou la difficulté pas vraiment méchante, ce qui est un bon point pour les néophytes mais pas forcément pour les vétérans du genre. Cela étant dit, le titre est généreux en termes de possibilités, avec un ton joyeusement débile et une localisation textuelle et vocale qui fera sourire plus d’un. Accueillant pour les non-initiés au monde de Naheulbeuk et fourmillant de détails pour les fans, on ne boudera pas notre plaisir après ces dizaines d’heures passées sur ce titre.

Test réalisé depuis une version commerciale sur Xbox Series X fournie par l’éditeur

Rédacteur :

HerrKamper

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.
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[…] et Dear Villagers viennent d’annoncer que l’édition limitée de Naheulbeuk – Le Maître du Donjon sera disponible dès le 27 […]

Amadou bachir sall

Jeux veux à voir une switch depuis enfin

[…] version limitée de  Naheulbeuk – Le Maître du Donjon (vous pouvez retrouver notre test ici) est disponible dès aujourd’hui sur Nintendo Switch et […]

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