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[Test] Infinity Strash : Dragon Quest – La (més) aventure de Daï

Alors, Avan Strash ou Avan Crash ?
Infinity Strash DRAGON QUEST The Adventure of Dai

Infinity Strash DRAGON QUEST The Adventure of Dai

Temps de lecture estimé :7 Minutes, 32 Secondes

En quête de contenu…

Sous sa plastique de qualité et son gameplay assez agréable, Infinity Strash déçoit par son manque de contenu, sa caméra atroce, sa durée de vie famélique et son manque cruel de rejouabilité. Triste constat pour une licence qui mérite bien mieux.

Plus

  • Techniquement sympa
  • Les cinématiques animées magnifiques
  • Le gameplay assez cool
  • Le concept des souvenirs

Moins

  • La caméra
  • La durée de vie
  • Ratio cinématique “vidéo” et action mal dosé
  • Manque plus de la moitié de l’histoire
  • La difficulté pétée à haut niveau
  • Répétitif

Introduit d’abord par le biais du Club Dorothée avec sa version animée dans nos contrées, Dragon Quest : la Quête de Daï (appelé précédemment Fly) a connu un certain succès. De courte durée car la série a été annulée par la Toei après 46 épisodes et trois films. Le manga est arrivé ensuite en France par le biais de l’éditeur J’ai Lu, et a sorti tous les tomes, ce qui a permis d’étendre la fanbase française du petit héros. C’est Tonkam qui publie à nouveau le manga en 2007, corrigeant notamment la traduction initiale et avec une mise en page plus proche de l’original.

Niveau jeux, pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n’est une apparition dans le jeu de combat Jump Force qui ne restera pas dans les mémoires. Il a fallu attendre 2020 pour que Daï ne revienne en force avec l’annonce d‘un nouvel anime, et également trois jeux annoncés lors du live Dragon Quest Celebration Day : un jeu de cartes sur bornes d’arcade (Dragon Quest: Dai no Daibôken – Xross Blade), un jeu free-to-play sur smartphones (Dragon Quest: The Adventure of Dai – A Hero’s Bonds) qui d’ailleurs a vu ses serveurs fermer en avril 2023. Enfin, cekui dont il est question aujourd’hui : un action-RPG sur consoles, Infinity Strash – Dragon Quest: The Adventure of Dai. L’attente en valait-elle la peine ?

Infinity Strash : Dragon Quest

Le plus grand des héros, c’est Daï

Il y a 15 ans, Hadlar, le Roi du Mal, qui terrorisait le monde avec ses hordes de monstres, a été vaincu par un grand héros. Libérés de ses maléfices, les monstres ont recommencé à vivre discrètement sur une petite île des mers du Sud, l’île de Dermline.

C’est sur cette île que Daï a été élevé, par son grand-père adoptif Brass. Daï est un jeune garçon de 12 ans qui rêve de devenir un héros et de protéger l’île, alors que son grand-père, un sage incube d’environ 180 ans, veut à tout prix qu’il soit mage. Mais Daï n’est pas doué pour la magie.

Malheureusement, le Roi du Mal ressuscite, grâce à l’empereur du Mal, et recommence à semer la terreur dans le monde. Daï est alors formé aux techniques de combat par maître Avan, en vue de défaire le Dieu du Mal. Mais alors que son entraînement est à peine entamé, Avan se sacrifie pour sauver ses disciples de Hadlar, le Roi du Mal. C’est pour venger sa mémoire que Daï se battra, aidé par ses amis, Pop, Maam, et d’autres. Ainsi commence la quête de Daï…

Pourtant, le jeu ne commence pas par-là : en guise d’introduction/tuto, vous commencez à combattre un personnage mystérieux (les fans le reconnaitront facilement avec sa moustache notamment) et on vous apprend ici les bases du combat. On y reviendra justement peu après, attardons-nous d’abord sur l’histoire. Le jeu, annoncé en 2000 qui est, si vous avez bien suivi, la même année que le lancement de l’anime, est donc sorti en 2023 soit un an presque jour pour jour après la fin de la série. Malheureusement le jeu ne couvre que 41 des 100 épisodes… Ce qui est dommage car c’était l’occasion de faire un jeu qui aurait pu retracer la totalité des évènements, d’autant plus que la grande majorité des cutscenes du jeu sont tirées de l’anime et doublées en voice-over (en anglais et japonais)

Ces dernières sont d’ailleurs parfois excessivement longues, et zappent une tonne de contenu qu’il aurait été sympa de jouer : les premiers combats de Dai contre les faux héros, le scorpion ou d’autres par la suite qui passent totalement à la trappe… En jouant, on a même parfois l’impression d’avoir l’autorisation de jouer entre deux vidéos.

Infinity Strash : Dragon Quest

A côté de cela, certaines scènes-clé sont animées avec le moteur du jeu, et sont tout simplement incroyables ! Et c’est l’essence même de cet Infinity Strash : l’art de souffler le chaud et le (très) froid pendant toute sa longueur.

100 ways to Daï in the Quest

Action-RPG oblige, les combats sont dynamiques et en temps réel, vous vous déplacez dans des zones plus ou moins fermées, il est possible de viser un adversaire avec un appui sur le stick droit, d’esquiver, attaquer, lancer des sorts, utiliser une action unique propre au personnage (se transformer, changer son mana, recharger une arme…) Rien de foufou, si ce n’est que les contrôles répondent vite et bien, sauf pour les esquives qui ne peuvent pas interrompre un combo en cours, du coup attention à ne pas se prendre un mauvais coup au mauvais moment…

Si le premier combat ne pointe pas tout de suite un problème essentiel du jeu, vous tomberez dessus rapidement : la caméra est calamiteuse. Impossible de bien l’ajuster et de voir les ennemis correctement, elle vous fera grincer des dents plus d’une fois ! Contre un adversaire seul en effet, c’est déjà moins embêtant, mais contre des hordes qui affluent c’est pas la joie.

Sur le champ de bataille vous trouverez aussi des tonneaux ou objets à briser qui contiennent des petites gemmes vertes pour récupérer de la vie ou rouges pour remonter votre jauge de coup spécial. Là aussi il faudra enlever le lock de l’ennemi pour pouvoir bien les voir et les casser, avant de reprendre le combat.

Infinity Strash : Dragon Quest

Il est possible également d’utiliser des consommables pour regagner vie ou magie, ce qui s’avèrera bien pratique lors de certains combats bien serrés. D’ailleurs en termes de difficulté, vous aurez le choix entre facile, normal et difficile, le mode normal étant déjà bien pimenté ! A contrario, le mode facile ne vous opposera aucun challenge, mais reste sympa juste pour découvrir l’histoire. Comptez un peu plus de 8 heures (cinématiques comprises) pour terminer l’histoire principale en facile, un peu plus dans les modes de difficulté supérieurs, et davantage si vous vous attardez sur le Sanctuaire.

La chasse aux souvenirs

Un des concepts cruciaux du jeu vient des souvenirs, nécessaires pour booster les stats des personnages. En effet, avant chaque quête, vous pourrez choisir de choisir les personnages intégrant votre équipe (sauf mission particulière), mais également leurs sorts, leur apparence, les consommables et les fameux souvenirs.

Ces derniers s’obtiennent soit en terminant les quêtes, soit par le biais du mode Sanctuaire. Ce mode annexe aux quêtes est accessible quand vous le souhaitez du moment où vous l’aurez débloqué. Il s’agit d’un donjon avec une mécanique un peu roguelite, dans lequel vous devez choisir le ou les personnages à utiliser, puis éliminer une vague d’ennemis, avant de choisir entre 2 portails. Selon votre choix, le niveau suivant vous permettra d’augmenter certaines statistiques aléatoirement (force, défense, magie…) Il peut aussi y avoir des salles au trésor, avec parfois des petits pièges, ou des salles plus difficiles mais avec de meilleures récompenses à la clé.

Tous les 5 niveaux vous affronterez un boss, à vous de voir ensuite si vous voulez descendre encore pour tenter de gagner davantage de butin, mais de risquer de le perdre en mourant, ou de remonter à la surface avec votre barda. A la clé : de nouveaux souvenirs, de l’ambre, qui est la monnaie du sanctuaire pour améliorer vos souvenirs ou acheter des consommables dans le donjon, ou encore des doublons de souvenirs qui serviront aussi à les améliorer. Un concept sympa, certainement le plus intéressant du jeu, mais qui s’avère malgré tout assez redondant. Passage cependant nécessaire pour espérer terminer le jeu dans les modes de difficulté plus élevés…

Infinity Strash : Dragon Quest

Votre niveau dans le sanctuaire est différent de celui que vous avez dans le mode histoire. Il se réinitialise lors de chaque nouvelle descente, et les portes et salles sont toujours aléatoires. Seule certitude : plus vous descendrez, plus le danger sera grand, mais les récompenses seront aussi au rendez-vous… En limitant votre équipe, vous augmenterez aussi la quantité d’objets à gagner, le risque est un moteur du mode Sanctuaire, qui plaira sûrement aux fans de défis corsés.

En quête de fun

Parmi les différents soucis amenés par le jeu, il en est un qui parait fondamental : à qui s’adresse-t’il ? Les fans qui connaissent l’histoire se retrouvent ici avec une suite de cinématiques et quelques combats par-ci par-là, des lieux à nettoyer de hordes d’ennemis, des boss, un mode sanctuaire et basta. Pour quiconque a vu l’anime ou connait le manga, voir des diapositives animées et doublées n’a pas de valeur ajoutée, on regrette que les cinématiques avec le moteur du jeu n’aient pas été la constante du titre ! Ce qui aurait mieux fait passer la pilule de la coupure nette de la fin du jeu.

Les fans de Dragon Quest ? 8 heures de jeu, c’est une introduction en termes de quantité d’heures pour la majorité des titres du canon de la saga. Les combats faméliques dans leur quantité comme leur durée et l’histoire ainsi contée sans pouvoir se déplacer sur une carte ou avoir un minimum d’interactions les fera lever un sourcil dubitatif.

Les fans de RPG idem, restent les curieux qui n’auront peut-être pas à cœur de payer le prix fort pour regarder davantage écran que de jouer. Reste éventuellement les fans de challenge, avec les modes de difficulté plus avancés, mais qui est aussi source de frustrations avec les esquives mal fichues et la caméra calamiteuse.

C’est dommage car le jeu est aussi plein de bons aspects qui vont dans son sens : la technique, qui reprend parfaitement l’univers, avec de belles animations, les coups spéciaux impeccables et les doublages qui font plaisir. La panoplie de personnages est assez cool même s’il manque Crocodine en personnage jouable, et les mécaniques de jeu sont plaisantes manette en main pour la majorité.

Le concept des souvenirs est aussi intéressant, même si le farm pour toutes les obtenir est laborieuse, chacune est animée quand on les récupère et sont tirées du manga d’origine, un superbe boulot qui fait plaisir dès lors qu’on est fan.

Infinity Strash : Dragon Quest

Au final, le bilan est plus que mitigé pour ce Infinity Strash, car malgré ses bons aspects, la caméra, le ratio vidéo/combats et la quantité d’histoire manquante font ressentir comme un vide dans ce titre qui aurait mérité bien plus de travail de fond. Sans être mauvais, il pêche par bien des aspects et n’est pas à la hauteur de la saga dont il est tiré.

Test effectué depuis une version commerciale fournie par l’éditeur

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