[Critique] Spy x Family Code : White
Sorti dans les salles françaises le mercredi 17 avril, le premier film tiré de la franchise à succès Spy x Family était très attendu. Alors, que vaut cette aventure inédite ?
Petite pépite éditoriale issue du Jump+, Spy x Family a su se démarquer depuis quelques années dans le paysage des mangas shônens. Le manga, disponible en France aux éditions Kurokawa avec actuellement 12 tomes parus, est visible partout : librairies, publicités dans le métro, abribus… Il était donc logique qu’une adaptation animée se fasse. Disponible sur Crunchyroll, les studios CloverWorks et Wit sont aux manettes. Et cette fois-ci, ils passent à l’étape supérieure : un film, 100% original et écrit par le mangaka Tatsuya Endo.
Petit rappel concernant l’histoire principale de la série : Twilight, le plus grand espion du monde, doit pour sa nouvelle mission créer une famille de toutes pièces afin de pouvoir s’introduire dans la plus prestigieuse école de l’aristocratie – c’est l’opération “Strix”. Totalement dépourvu d’expérience familiale, il va adopter une petite fille – Anya – en ignorant qu’elle est télépathe, et s’associer à une jeune femme timide – Yor -, sans se douter qu’elle est une redoutable tueuse à gages connue dans le milieu sous le nom de “princesse Ibara”. Ce trio atypique va devoir composer pour passer inaperçu, tout en découvrant les vraies valeurs d’une famille unie et aimante.
Résumé
Après avoir reçu l’ordre d’être remplacé dans l’Opération Strix, Loid décide d’aider Anya à remporter un concours de cuisine à l’école Eden en préparant le repas préféré du directeur pour qu’elle gagne une stella, seule façon de pouvoir enfin approcher sa cible. Ce coup d’éclat serait un grand pas dans la mission et permettrait à Loid d’éviter son remplacement. Les Forger décident de passer le week-end dans la région d’origine du repas – Frigis – qui doit être préparé pour bien s’approprier la recette. Mais une chaîne d’évènements se succèdent qui pourrait potentiellement mettre en danger la paix mondiale... Anya se retrouve en effet impliquée par accident dans une sombre histoire impliquant un microfilm convoité par l’armée et est kidnappée !
Notre avis
Très fidèle à l’atmosphère du manga, le film garde l’humour de ce dernier et nous offre un récit qui aurait très bien pu être un arc en quelques chapitres. Il commence en prenant la peine de rapidement – et efficacement ! – réintroduire les personnages et leurs caractéristiques, ce qui permet un visionnage même sans avoir lu le manga ou vu l’anime. On notera particulièrement celle de Loid/Twilight, qui apparaît plus cheaté que jamais en se travestissant parfaitement en femme pour une mission (le fait que ce personnage est vraiment “parfait” est un gag récurrent de la série).
Le scénario, plutôt simple, met un peu de temps à se lancer mais offre de belles scènes dans les nouveaux décors enneigés de Frigis, ainsi que de nouvelles tenues élégantes pour notre trio – de nouvelles figurines à acheter en perspective ?
Anya ingère par erreur un microfilm convoité par un colonel tyrannique qui souhaite relancer une guerre entre l’Est et l’Ouest. Comme par hasard, ce colonel est aussi la raison du lancement de l’intrigue : il réquisitionne le dernier dessert que veulent absolument manger les Forger au restaurant afin qu’Anya puisse le préparer au mieux au directeur à leur retour, ce qui entraîne une chasse aux ingrédients, le restaurant étant à court.
Anya utilise ses pouvoirs pour obtenir le dernier ingrédients et s’isole, ce qui provoque son enlèvement par des sbires – pas très malins – de l’antagoniste. Elle se retrouve donc à bord d’un gigantesque aéronef, et ses “parents” vont devoir aller la sauver.
Yor se retrouve à bord et affronte une sorte de mecha, ce qui donne lieu à de belles scènes de combat dans un décors enflammé. Décidément, les japonais ont un problème avec les gros robots !
Loid offre un côté plus orienté “infiltration” dans le sauvetage, qui permet une fois de plus de profiter de ses talents inégalés d’espion.
Mais très clairement, le cœur du film est Anya. La petite télépathe, outre son rôle comique habituel, permet à l’animation d’innover un petit peu par rapport au format télévisé en proposant quelques séquences où elle délire dans ses pensées saugrenues – notamment une, mémorable, où elle rencontre… le dieu du caca. Oui, vous avez bien lu.
Si l’on devait résumer, on peut dire que ce film concentre tout ce qui peut plaire ou déplaire sur le manga : le concentré humour/action est là, l’intrigue se tient, mais l’histoire principale, à savoir l’opération Strix, n’avance pas. Mais la recette fonctionne quand même.
Le film offrira un bon moment sans prise de tête, et est très family friendly pour ceux qui hésiteraient à y emmener leurs petits otakus.
