[Critique] Meh/20 : les déceptions mangas du mois

Temps de lecture estimé :2 Minutes, 33 Secondes

Parmi la flopée de nouveautés qui sort constamment dans le paysage manga en France, tout n’est pas que pépite à retenir. Voici ici quelques titres n’ayant pas retenu notre attention pour cette fois.

Heart program [Delcourt/Tonkam]

Kyû Usami vit seul avec sa mère. Un jour d’été, il voit débarquer chez lui un robot qui ressemble à s’y méprendre à une jeune fille. Cette créature est venue étudier l’âme humaine, et le jeune Kyû va rapidement se rendre compte qu’on peut facilement tomber amoureux d’un être pourtant dépourvu de cœur…

Mièvre, ce titre de la pourtant très bonne collection Moonlight chez Delcourt/Tonkam propose un schéma narratif vu et revu : un jeune garçon qui tombe amoureux de son robot à l’apparence d’une fille très mignonne. Robot qui vit chez lui dans le but d’apprendre le fonctionnement des émotions humaines. Prévisible. Un peu d’originalité, que diable !

Skeleton double [Kurokawa]

Le corps d’un homme avec un trou dans la poitrine et flottant dans les airs en plein quartier de Shinjuku : une mort violente et mystérieuse.
Huit ans plus tard, Yodomi Arakawa, le fils de la victime, a enfin retrouvé une vie normale, jusqu’au jour où il reçoit un étrange paquet à l’intention de son père. En l’ouvrant, le jeune homme s’évanouit. Quelques instants plus tard, Yodomi se réveille avec le pouvoir de devenir invisible et il fait la connaissance d’un crâne doué de parole. Ce dernier dit s’appeler Yamamoto et se révèle être le responsable de la mort de son père…

Le pitch est intrigant, mais la mise en place de l’intrigue prend vraiment trop de temps à arriver. Le héros, plutôt mou et passif, n’aide pas à s’investir dans l’histoire. De plus, il change trop brutalement de caractère et sort sa volonté de se battre de nulle part. On apprend que le crâne parlant serait issu d’expériences gouvernementales et que plusieurs humains dotés de pouvoirs – les « skeletons » – parcourent le globe, surveillés par un service spécial. Bof. Dans le genre shônen what the fuck, on préfèrera lire Undead Unluck (ou bien regarder son anime, disponible sur Disney+).

Le secret de la souris [Delcourt/Tonkam]

Dans un monde anthropomorphique régit par un système de castes très strict vit Iroha, une jeune souris. Malchanceuse et sans-le-sou, elle est sur le point d’être vendue comme esclave. De justesse, Yakumo, un renard issu de l’aristocratie, sauve notre héroïne des griffes de ses kidnappeurs. Il ne s’agit pourtant pas là d’un acte de bonté, mais plutôt d’une ruse pour obtenir ce qu’il désire le plus au monde : faire d’elle sa femme…

A-t-on vraiment besoin d’expliquer ce qui ne va pas avec ce manga après lecture du résumé ? Un énième shôjo construit sur un trop très sexiste qui propose une romance basée sur du malsain… Et qui sera encore perçu comme « romantique ». Au secours. Bien dommage car les dessins sont assez beaux et l’univers anthropomorphe sympathique pour découvrir la diversité de ses habitants.

What did you eat yesterday ? [Soleil]

Shirô Kakei est avocat et pressé de rentrer chaque soir pour préparer de savoureux petits plats à son compagnon de longue date, Kenji Yabuki, coiffeur. Venez découvrir la délicatesse de la cuisine japonaise de tous les jours à travers de nombreuses recettes détaillées et partagez les espoirs et les tracas d’un couple gay dans le Japon d’aujourd’hui !

On termine sur une note plus positive : en soi, ce manga n’est pas mauvais, bien au contraire. Il est amusant (et appétissant !) de suivre ce petit couple de quarantenaire où Shirô prépare des plats à se damner. Mais le manque d’un fil rouge narratif peut vite lasser le lecteur, d’autant plus que la série est longue, avec 22 tomes déjà parus au Japon et toujours en cours…

Laisser un commentaire

Avant de partir...

En LIVE sur Twitch ! OFFLINE on Twitch