Squarenix se surpasse, Final Fantasy VII Rebirth côtoie les étoiles !
Plus
- Grandiose
- OST à tomber
- La bonne formule semble trouvée
Moins
- Des quêtes secondaires/activités dispensables
- Quelques ratés sur certaines textures
- Rythme parfois “cassé”
La direction artistique est une réussite pure et simple, des environnements aux différents personnages rencontrés tout est léché et dispose d’un système de combat juste un exemple ( sûrement le meilleur à ce jour puisque généreux ). Le contenu est incroyablement riche et saura vous rappeler à vos émotions procurées dans votre jeunesse pour peu que vous ayez connu le jeu à sa sortie sur Playstation 1. Pour les autres voici sûrement l’héritage le plus marqué de Squarenix puisqu’il se voudra poignant, dur, amusant, tragique et sublime. Si vous cherchez le jeu le plus ambitieux jamais produit par l’éditeur nippon, ne cherchez plus puisque l’une des plus belles page de la Playstation 5 vient juste de s’écrire avec ce deuxième épisode !
Préambule
Objet de tous les fantasmes Final Fantasy VII Rebirth est enfin à portée de main ; après un « épisode 1 » Remake – Intergrade, et, il faut le souligner, une certaine linéarité ; nous étions en droit de nous demander ce qui adviendrait dans cette suite où l’argument commercial Sephiroth a été usé à la corde !
On ne va pas faire dans la langue de bois, au départ nous étions dans une réflexion de type le jeu au-delà de sa réussite souffle t il le froid comme le chaud ? Tout d’abord séduisant par la première couche de son enrobage, ce dernier commence à s’effriter à force de répétition ; c’est pour le moins notre premier ressenti juste avant la claque que nous nous apprêtions à vivre. Un peu perdu au départ, nous nous posons une première question : le format épisodique est il adapté à une œuvre que nous connaissons depuis notre plus tendre enfance, Squarenix dans son droit peut il altérer nos souvenirs en nous mettant face à de nouveaux questionnements laissés ici sans réponses puisque non terminés?
Nous allons ici décortiquer ce qui fait la force mais aussi dans de rares moments les quelques faiblesses de ce jeu tant attendu sans pour autant spoiler quoi que ce soit. Attention toutefois puisque Final Fantasy VII oblige, nous ne pouvons que vous conseiller d’avoir fait le premier épisode ( ce qui paraît logique ) mais également Final Fantasy VII Crisis Core – Reunion sorti plus tôt afin d’avoir tous les tenants de l’histoire à venir. Cette œuvre complexe mérite largement le détour, une chose est sûre, le jeu ne vous laissera pas indemne !
Une nouvelle vision du monde
Le premier point fort du titre tient en un mot : ENVIRONNEMENT. Vous l’aurez compris ici notre premier « effet wahou » vient tout simplement de la modélisation des différents environnements jugés ici iconiques avec la matérialisation du Gold Saucer pour habiller notre exemple rendant un hommage habile 25 ans après. Comme son ainé, nous avons une tonnes de choses qui nous ont marquées tout en nous touchant à certains moments.
Après l’excellence de Midgar la tache était déjà assez lourde tant dans les choix que dans l’envie. S’en résulte un raccourci très simple nous ayant fait pensé au seigneur des anneaux avec un coté premier épisode de présentation de personnages et une suite nous ouvrant vers des péripéties dons la résultante nous décrochera à plus d’un titre la mâchoire. Le plus compliqué dans ce cas est de bien comprendre qu’un équilibrage est alors nécessaire pour ne pas trop perdre les habitués de la première heure. Si l’effet couloir peut au départ nous faire hérisser les poils, il est à noter que cette impression vient à disparaître assez vite au profit d’un effort rarement vu par le passé ; pour autant nous pouvons tout de même noter quelques textures assez maladroites qui pourront alors nous faire suggérer que des patch soit encore à venir.
L’ouverture au monde extérieur se traduit ici par des immenses plaines et un découpage intelligents des différentes régions à explorer où jamais l’ATH ne viendra vous trahir puisque très minimaliste, nous on adore ! Visibilité ou plutôt lisibilité semblent être le mot d’ordre et Squarenix réussi ici à rendre une copie de la carte limpide. Soulignons aussi l’effort mis en application sur l’exploration nous emmenant par exemple dans des cavernes dans lesquelles nous allons rencontrer des scénettes nous demandant de résoudre une petite séries de QTE faisant la part belle aux touches de la manettes et nous réservant mille et unes surprises, puis planer à dos de chocobos en utilisant des énormes hélices plantées dans le sol, enfin comme toujours, chaque endroit à ne pas manquer sera défini par la possibilité d’activer quelque chose grâce à la touche triangle se mettant systématiquement en surbrillance, ce coté assistanat nous freinera peut être un peu trop dans notre soif de découverte comme il saura se faire plus banal lors des affrontement surprises.
Les personnages sont fidèles à notre premier contact, nous avons des visages merveilleux bourrés de petits détails, flattant nos rétines et de l’autre des corps un peu trop « poupée » à mon goûts ( comme c’était le cas dans Remake ) qui n’arrivent pas à nous emmener là où nous serions en droit de vouloir aller. Final Fantasy XVI a été assez décrié pourtant je le trouvais plus mature à ce niveau, dommage que Final Fantasy VII Rebirth n’ai pas prit suffisamment de ce coté là. Les voix françaises sont également de retour et là encore Cloud ou même un grosse partie du casting nous ont donnés des envies assez … violentes ?! Manque de maturité, voix trop « stridentes » , si vous le pouvez partez sur la version japonaise bien plus convaincante comme toujours malgré un effort notable qui reste à souligner.
Le deuxième gros point positif pour nous est ce qui a toujours fait le sel des productions Final Fantasy et ce quelle que soit l’époque : les cinématiques bien-sur ! Quel plaisir de voir les chorégraphies, puisque oui, n’ayons pas peur des mots, ici tout est calibré, millimétré pour un spectacle toujours plus impressionnant : des effet de ralentis, aux déluges de lames, des instants emprunt de sensibilité, vous passerez par toutes les phases allant même jusqu’à vous faire dire que vous êtes face au plus merveilleux jeu jamais joué par le passé. Final Fantasy VII Rebirth devient à son tour une sorte de complément du jeu d’origine comme si les deux se complétaient, s’emmêlaient l’un dans l’autre arrivant à vous faire frissonner. Sommes nous alors en présence d’un chef d’oeuvre ? Ce dernier semble en tout cas s’en approcher tant les coups de théâtre et la révélation des différents espers (invocations) seront les points d’orgues de nos pérégrinations. ( Et tout cela sans parler de la nostalgie procurée )
Qui dit chorographie et grand spectacle dit combat et là aussi la fluidité n’est plus à prouver, ça tranche, ça taille, attaque en duo, transcendance tout est rapide mais pourra à certains instants vous donner une impression de pseudo rigidité dans les options d’attaques, pire encore jamais nous ne sentons le poids des armes. Fort heureusement, le tout est comme toujours accompagné de son sphérier ( propre à chaque personnage mais bien plus subtile qu’il n’y paraît ) qui pour l’occasion revêt son plus bel habillage mais surtout change de composante puisque ce sont désormais les PA qui seront mis à l’honneur ( obtenable en jouant avec différents personnages ou en explorant les zones à la recherche de précieux éléments) en plus de l’utilisation répétée des armes : comprenez par là qu’un système de spécialisation s’ouvre alors : utiliser vos armes favorites fera se développer vos compétences dédiées. Le « team play » est également au rendez vous, jamais la cohésion d’équipe n’aura été autant mise en avant !
Sur le fil
Si un aspect nous fera pour autant dire que nous ratons de peu le chef d’œuvre, il faut juste noter le problème majeur du titre : sa difficulté. En effet, RPG oblige, le jeu vous obligera à grinder ; c’est à dire à tuer plus de monstres que nécessaires afin de monter vos levels et ainsi rendre l’aventure plus plaisante. Cette impression était également présente dans Remake, voir même plus marqué dans son DLC et comme on ne change pas une équipe qui gagne, vous y sommes une fois de plus confronté.
Ne vous cherchez pas d’excuses, vous devrez même à certains moment vous résoudre à diminuer la difficulté pour ne pas trop rager. Et si vous cherchez un responsable ; il y a juste à mettre en avant le manque de lisibilité à certains moments de l’aventure où le coté action RPG vient rendre brouillon votre ressenti à l’écran. Alors bien évidemment, rien de grave ici mais quand même, une salle un peu étroite, un monstre assez imposant et vous voilà confronté au dilemme du « je tape sans voir ce que je fais » : dommage.
Fort heureusement pour lui le jeu arrive à vous enlever un peu ce ressenti grâce à des idées bien senties : courses de chocobo, jeu de cartes à l’ancienne ( merci Final Fantasy XIV qui a relancé la machine ) ou notre passion pour la quête de la corde et de la poule ( coucou LCI ). En dehors de ces activités vous aurez également une tonne de quêtes secondaires qui vous tiendront éveillés : comptez en moyenne 70 heures de jeu pour voir le bout du jeu et de ses quêtes.
L’Orchestrion en apothéose
Derrière ce titre assez Yoshidien, je voulais souligner l’impact de l’OST qui cerise sur le gâteau va débouler dans toutes les meilleures salles symphonique du monde ! En effet nous prenons ici notre plus belle claque ! Oui le jeu est d’une qualité sans pareil mais c’est surtout grâce à l’accent mis sur la musique, ses compositions, son lyrisme sans faille. Ce n’est pas dur, ici, il y a juste à fermer les yeux et à se laisser porter. J’en ai encore des frissons juste en vous en parlant et je pense que même si nous avons tous fredonné ces airs, ces derniers, peut-être grâce au Pulse 3D de Sony, me retiennent scotché à mon casque ; rares sont les jeux dont la musique est aussi importante et si vous voulez vraiment découvrir ce sentiment, visser vos oreilles au sein de vos coussinets, et immergez le silence dans ce monstre que représente cette environnement musical !
Final Fantasy VII Rebirth a t il proposé le maximum de possibilités jamais vues dans un jeu avant lui ? Non, il suit ce que propose d’autre ténors dans leur genre ( de Zelda en passant par Assassins Creed ) le tout à la sauce Squarenix. La trame principale est quoiqu’on en dise une réussite quand de l’autre coté certaines activités semblent juste là pour gonfler le compteur temps et deviennent par le fait discutables puisque n’apportant, au final, rien d’intéressant à l’univers proposé. C’est d’autant plus dommage lorsque l’on voit les efforts mis en avant afin de proposer une pléthore de contenus mettant en avant différentes variantes de gameplay au service du jeu mais surtout du joueur. De ce petit ressenti pourra naître une impression d’incompréhension tant cette démarche n’aura pas de sens pour qui est fan de l’univers. A trop vouloir en faire, certaines choses finissent par se perdre et c’est exactement ce qui se passe ici pour quelques activités.
Liberi Fatali
Nous ne pouvions pas conclure ce Final Fantasy VII Rebirth sans laisser dans notre sillage cette musque me paraissant judicieuse tant ce fond sonore irait parfaitement avec les mots que nous nous apprêtons à vous dévoiler ! Ne nous le cachons pas la direction artistique est une réussite pure et simple, des environnements aux différents personnages rencontrés tout est léché, dispose d’un système de combat juste exemplaire ( sûrement le meilleur à ce jour puisque tellement généreux ), le contenu est incroyablement riche et saura vous rappeler à vos émotions procurées dans votre jeunesse pour peu que vous ayez connu le jeu à sa sortie sur Playstation 1. Pour les autres voici sûrement l’héritage le plus marqué de Squarenix puisqu’il se voudra poignant, dur, amusant, tragique et sublime. Si vous cherchez le jeu le plus ambitieux jamais produit par l’éditeur nippon, ne cherchez plus puisque l’une des plus belles page de la Playstation 5 vient juste de s’écrire avec ce deuxième épisode !
Nous remercions l’éditeur du jeu qui nous a permis de vous proposer ce test grâce à une clé PS5 généreusement offerte.
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