par Vox Populi 
Il est temps de (re)découvrir Ghosts of Mars de John Carpenter. Petite pépite boudée? Où statut de vilain petit canard mérité?
A propos de Ghost of Mars
En 2176, Mars est devenue une colonie où vivent quelques milliers de colons qui tentent difficilement de terraformer la planète. Dans ce monde matriarcal, le commandant Helena Braddock (Pam Grier) et le lieutenant Melanie Ballard (Natasha Henstridge) sont envoyées avec leur brigade vers la cité minière de Shining Canyon avec pour mission de mettre la main sur un dangereux criminel, Desolation Williams (Ice Cube), afin de le ramener à la capitale pour y être jugé.
Mais la ville où ils débarquent semble étrangement vide de ses habitants. Pénétrant plus avant dans les locaux de la prison, ils découvrent une poignée de prisonniers et James « Desolation » Williams enfermés dans les cellules. L’un d’entre eux se comporte étrangement, se mutilant et se lacérant la peau. Les couloirs des autres habitations sont jonchés de morceaux de cadavres et décorés de sculptures métalliques à l’aspect barbare et inquiétant.
Synopsis
Pensé initialement comme une suite directe de Los Angeles 2013 intitulée Escape from Mars (ce qui sera annulé suite à son échec), le film en conservera les bases mais aura subi bien des modifications dont l’absence au final de Snake Plissken. Le film est disponible en dvd, blu-ray,… Mais j’ai profité de son arrivée sur Shadowz pour le revoir.
Mission to Mars
Avec les années, nos goûts en temps que cinéphiles ont tendance à changer. Il n’est pas rare, pour ma part, d’être déçu par un film que j’avais aimé étant plus jeune. Où, au contraire, de l’apprécier. À une époque où je découvrais la filmographie de Big John au vidéoclub, j’avais eu le plaisir de voir Ghosts of Mars en salles. Les souvenirs d’ado remontent, les bons souvenirs du film que j’avais revu en DVD également. Mais après plus de dix ans et un regard plus critique, ce revisionnage n’aura pas été une promenade de santé.
Tout débute lorsque le lieutenant Mélanie Ballard est retrouvée seule à bord d’un train à bord duquel aurait dû se trouver le criminel Desolation Williams. Aucune trace du prisonnier, ni de son équipe. Il est donc temps de faire son rapport afin que les hauts dirigeants comprennent ce qui s’est passé. Débute alors une succession de flashbacks dans lesquels nous allons découvrir qu’une bande de mineurs a eu la mauvaise idée de libérer une vieille entité qui va prendre possession de nos joyeux ouvriers. Ces derniers désertent alors la civilisation et n’hésitent pas à s’automutiler avant de prendre les armes et dézinguer toute menace étrangère…
Mon avis
Ghosts of Mars est un savant des différents films de John Carpenter. On prend plaisir à retrouver divers éléments de ses classiques comme The Thing, Assaut, Prince des ténèbres,… Le tout avec une bande de tarés jaloux de l’esthétique des cénobites réalisés par Greg Nicotero. Les acteurs peinent parfois à convaincre (une grosse pensée pour l’ami Jason Statham que j’étais ravi de passer l’arme à gauche tellement il était lourdingue). Mais on retiendra la performance d’Ice Cube en détenu badass et celle de Richard Cetrone en Big Daddy Mars aussi survolté que les scènes d’actions du film. Un véritable roi des tarés au milieu d’une bande de psychopathes adeptes du lancer de plat à tarte aussi tranchant que le disque du Predator.
Malgré un rythme parfois décousu, le film reste un excellent défouloir. Les scènes d’affrontement sont réussies, les effets au top, sans oublier la bande-son orchestrée par Big John himself. Ghosts of Mars n’est clairement pas son meilleur film… Mais il reste aussi l’avant-dernier film d’un réalisateur vieillissant dont la filmographie divise toujours autant. Un divertissement digne d’une série B au concept original. Mais qui, malgré ces défauts, mérite son aura de film culte pour de nombreuses raisons. Et vous, qu’en avez-vous pensé?
