John Carpenter à l’honneur en mai chez Shadowz

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John Carpenter est mis à l’horreur sur Shadowz avec deux nouveaux films réalisés par le maître, un autre écrit de sa plume et un documentaire captivant sur sa carrière. 

Arnie, un adolescent timide, mal dans sa peau et complexé, est le souffre-douleur de ses camarades, qui le considèrent comme un loser. Un jour, il tombe sous le charme d’une Plymouth Fury en très mauvais état, baptisée Christine. Contre l’avis de son ami Dennis, Arnie acquiert la voiture et la remet en état. Très vite, le bolide devient possessif.

Adaptée des écrits d’un Stephen King ayant déjà largement obtenu les faveurs d’Hollywood (rien qu’en cette année 1983, deux autres adaptations verront le jour : Cujo et Dead Zone), Christine est confié à John Carpenter par le studio Columbia, qui a acquis les droits d’adaptation avant même la parution du roman. Une œuvre de commande que le réalisateur s’empresse d’accepter après le four critique et public de The Thing. Il s’en approprie l’essence (lol) pour livrer un film qui a du coffre (re-lol), traitant, tout comme le roman, du passage à l’âge adulte et des cruautés et frustrations qui y sont liés. Solidement interprété et filmé, subtilement écrit et déployant d’impressionnants effets spéciaux qui feront date, Christine est une œuvre sensible, terrifiante et passionnante qui se place sans mal dans le peloton de tête de l’immense filmo de son réal.

Alors qu’elle est profondément assoupie, Jenny est réveillée par des bruits étranges. Elle se retrouve face à Starman, un extraterrestre qui a pris l’apparence de son défunt mari. Terrifiée puis conquise par cet étrange apparition, elle décide de l’aider à retourner chez lui…

Suite au beau succès de Christine, Columbia prolonge sa collaboration avec John Carpenter en lui confiant Starman, une histoire de gentil extra-terrestre rangée au fond d’un tiroir après l’atterrissage en salles du mastodonte E.T. Quand on sait tout le mal que le film de Spielberg a (involontairement) infligé à la perception de The Thing par le public, l’ironie est saisissante. Loin de la noirceur nihiliste de son autre film d’alien cité à l’instant, Starman se rapproche bel et bien des œuvres de SF humanistes de Spielberg mais le style de Carpenter se fait constamment ressentir, notamment via une sublime mise en image en CinemaScope offrant tout le souffle nécessaire à cette belle love story fantastique incarnée à l’écran par les superbes Jeff Bridges et Karen Allen.

Photographe de mode engagée contre la guerre et le sexisme, Laura Mars mène une brillante carrière. Aucune ombre au tableau de ses spectaculaires compositions, du moins jusqu’au jour où, par la pensée, elle capte les agissements d’un tueur en série, vivant en direct le meurtre qu’il commet.

Années 70 : sorti de Dark Star et Assaut, le jeune John Carpenter essaye de percer à Hollywood et rédige quelques scénarios qu’il tente de vendre aux studios. Son script de Eyes intéresse quelques producteurs et atterrit dans les mains du réalisateur Irvin Kershner (L’Empire Contre Attaque) qui accepte le projet mais retouche largement l’histoire. En têtes d’affiche, Faye Dunaway et Tommy Lee Jones campent un beau duo torturé, l’une en photographe de mode éprise de visions meurtrières, l’autre en enquêteur têtu. À leurs côtés, notons la présences des excellents Brad Dourif et Raul Julia. Puisant son style et son ambiance dans le giallo et le cinéma de De Palma, Les Yeux de Laura Mars est un solide petit thriller fantastique dont la patte de Carpenter, malgré les modifications de script, se ressent avec plaisir.

Assaut, Halloween, Fog, New York 1997, The Thing, Christine, Prince des ténèbres, Invasion Los Angeles… La filmographie de John Carpenter résonne toujours comme une sourde menace – ou un désir inavoué : la plongée dans un univers de frissons et d’angoisse, où la décharge d’adrénaline guette à chaque plan. Peu de créateurs ont marqué autant que lui le cinéma de genre, clouant sur leur siège des générations de spectateurs. C’est à une visite de cette impressionnante collection de films cultes que convie Julien Dunand, en compagnie du maître himself.

Mercredi en salles

Attendu mercredi, When Evil Lurks ravira à coup sûr les amateurs d’horreur. Un mlong métrage signé  Demián Rugna dont nous vous proposerons la chronique prochainement.

Après avoir découvert un cadavre mutilé près de leur propriété, deux frères apprennent que les événements étranges survenant dans leur village sont causés par un esprit démoniaque qui a élu domicile dans le corps purulent d’un homme. Le mal dont souffre ce dernier ne tarde pas à se répandre comme une épidémie, affectant d’autres habitants de la région.

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