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A l’occasion de la sortie prochainement de Inexistents aux éditions Glénat, nous avons eu le plaisr de nous entretenir avec le scénariste Miki Makasu. L’occasion de revenir sur cet ouvrage attendu mais aussi ses premières oeuvres : Double.me & Live Memorium.

Bonjour Miki, merci d’avoir accepté cette interview. Pouvez-vous dans un premier temps vous présenter à nos lecteurs?

Je suis scénariste manga et BD, mais j’ai un style narratif plus cinéma (je travaille en réalisant des storyboard), je suis donc plus à l’aise avec l’écriture manga. J’adore les codes de narration japonaise, que ce soit dans l’action ou dans l’humour. Pour être plus précis, ils ont une grande maîtrise du rythme,
les albums sont des mélodies et ces éléments sont très cohérent avec mon passif de danseur (Bon, maintenant avec mes 40 ans passé, je ne danse plus beaucoup).

Vous êtes belge, pourquoi avoir pris un pseudo japonais ?

Je voulais simplement séparer mon travail BD de mes œuvres manga. Ce sont les deux prénoms de mon fils de 10 ans : Mika Marcus en japonais.

Pouvez vous nous parler de votre parcours. Et de vos débuts en tant que scénariste?

J’ai commencé il y a 20 ans, après avoir gagné un concours de scénario pour le Spirou mag, j’ai pu faire des histoires courtes pour les magasines Lanfeust et Spirou. Puis les rencontres avec des auteurs de grand talent dans le milieu BD : Goum, Stedho… Avec qui j’ai fait mes premiers albums aux éditions Casterman. Avec Stedho, j’ai pu m’essayer à une écriture manga seinen dans un style graphique BD franco-belge : la
série « Obscurcia ». Mais c’est avec Oto San, que j’ai fait mes premières armes dans l’univers manga, avec la série « Double.me » chez Ankama. A nouveau, c’est une suite de rencontres, lors d’un festival j’ai discuté avec Mig (auteur phare chez Ankama) de mon envie de me lancer dans le manga. Il m’a mis en contact avec son éditrice, Elise Storme et là tout a démarré…

Comment est née votre collaboration avec Takeliongawa pour la création d’Inexistents?

Pour trouver des auteurs avec qui travailler, je vais sur différents sites comme Artstation, je suis tombé sous le charme de son style et je l’ai contacté. Je lui demandé de me parler des univers et des thèmes qu’elle aimerait aborder, à partir de là j’ai conçu Inexistents. Elle a beaucoup aimé le concept et on s’est
lancé dans l’aventure ! Pour le travail en soi, les storyboards sont indispensables (vu la barrière de la
langue, elle est Taïwanaise). Donc je lui envoyais des chapitres de 20 pages, avec des storyboard assez
précis, et elle les modifiait pour y placer sa signature graphique et sa culture (l’histoire se passe à Taïwan de nos jours).

Le tourment de la création est une thématique forte de l’ouvrage. Un ressenti personnel. Simple fiction? Où ressenti personnel abordé dans le récit?

Oui, c’est une angoisse personnelle qui s’est glissé dans le concept et qui en est devenu le moteur : exister à travers ce que l’on crée et si on s’arrête on disparaît. Mon chemin de vie m’a amené à remettre en cause ma place en société et même auprès de mes proches. Le concept d’Inexistents me plaisait
beaucoup mais ce n’est qu’au trois quarts de l’album que je me suis rendu compte que je parlais d’une angoisse profonde…

Combien de temps vous a demandé l’écriture du scénario et combien de temps a demandé l’album au total ?

Trois mois pour moi, et 9mois pour Takegawa.

Avez-vous une anecdote relative à cet album ?

Comme l’histoire se déroule dans l’univers de l’édition, on y retrouve la présence la présence de vrais auteurs avec qui j’ai eu la chance de travailler, dans le chapitre 8. A vous de les trouver… Et l’un des personnage principaux, l’éditrice de l’héroïne est librement inspirée de notre éditrice aux éditions Glenat, Satoko Inaba.

Sur quoi travaillez-vous actuellement et quels sont vos projets ?

En manga, Takegawa et moi on est prêt à se lancer dans une suite d’Inexistents si le succès est au rendez-vous et j’ai un autre manga dans un toute autre style (One punch man, City Hunter) qui en est à ses balbutiements.

Le mot de la fin?

Ne vous laissez pas effacer, existez à travers l’amour de vos proches… Ouais, c’est mélo, mais ça vient des tripes. Prenez soin de vous.

Un grand merci à Miki Makasu pour cette belle entrevue. Et à toue l’équipe des éditions Glénat grâce à qui nous avons pu échanger. Si vous n’avez pas encore craqué, nous vous rappelons que Inexistents sera disponible le 21 mai en librairies mais également sur le site de l’éditeur sur le quel vous pouvez le précommander…

Rédacteur :

Vox Populi

Fondateur de Game Cover. Grand amoureux du JV depuis la Master System et de l'univers post-apo. Joueur team Xbox chasseur de succès. Ici pour vous offrir le meilleur de l'actualité sans langue de bois!

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