Quarante-deux après être parti en quête de l’arche d’alliance, le célèbre docteur Jones fait son retour au cinéma pour une cinquième et dernière aventure: Indiana Jones et le cadran de la destinée. Un film aussi attendu que redouté par les fans mais qui rend un bel hommage à cet aventurier qui a marqué plusieurs générations de cinéphiles.
En 1969, en pleine guerre froide, l’archéologue et aventurier américain Indiana Jones se montre opposé à la course à l’espace, en raison du fait que les États-Unis ont recruté d’anciens nazis pour battre l’Union soviétique dans cette compétition.
Parmi ces anciens nazis, cinq d’entre eux, menés par Jurgen Voller, convoitent le Cadran de la destinée, un objet inventé par le savant grec antique Archimède. Voller entend se servir du Cadran pour retourner trente ans en arrière dans le temps, afin de changer l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
Synopsis du film
Quand Disney prend le fouet en main
Après un quatrième opus qui a clairement divisé les fans et le rachat de Lucasfilm par Disney, il faudra peu de temps à la firme pour mettre en chantier une nouvel trilogie à Star Wars mais aussi annoncer le retour d’Indiana Jones en 2016 alors qu’il aurait pu profiter d’une retraite paisible et bien méritée.
Initialement prévu aux commandes du projet, Steven Spielberg quittera le navire pour laisser la caméra au réalisateur James Mangold connu pour plusieurs films comme Copland mais aussi l’excellent Logan. Un homme talentueux et qui n’en est pas à son coup d’essai ce qui se veut rassurant.
Les nazis? Je hais ces gars-là.
Férus d’archéologie mais aussi meilleurs ennemis d’Indy, c’est donc en 1944 face aux nazis que débute le film alors que ces derniers sont à la recherche d’un énième artefact pour une fois de plus tenter de changer le cours de l’histoire. Comme toujours la découverte de ce dernier se finira sur une course poursuite explosive qui introduira l’antagoniste principal Jürgen Voller (incarné par Mads Mikkelsen) mais également l’artefact qui sera au coeur du film: le cadran de la destinée.
Un début prometteur qui nous permet également de retrouver Harrison Ford qui s’est offert un petit lifting en images de synthèse plutôt réussi mais qui peinera à en convaincre certains. Une prouesse technique qui ne sera pas d’ailleurs pas sans rappeler Indiana Jones et la dernière croisade ou l’acteur était encore au sommet de sa forme.
Arrêtez de m’appeler Junior
Passé ce flashback, nous retrouvons notre cher professeur en 1969 dans un petit appartement new-yorkais. Alors que la ville est en effervescence après le retour des héros de la mission Apollo 11, ce dernier s’apprête pour à sa part à prendre sa retraite et couler des jours paisibles comme tout octogénaire.
Mais l’appel de l’aventure prendra une fois de plus le dessus suite à ses retrouvailles avec sa nièce Helena qui n’est autre que la fille de son ami Basile qui après avoir découvert le cadran au début du film aura passé sa vie à tenter d’en percer le secret. C’est donc avec une certaine nostalgie que nous découvrons l’espiègle et pétillante Phoebe Waller-Bridge qui semble ici tout indiquée pour succéder à Indiana peinant à trouver sa place dans le monde moderne. Un défi de taille également pour le réalisateur qui a réussi à apporter relier passé et présent tout en respectant l’héritage du mythe.
Nous ne faisons que passer à travers l’Histoire
Si l’on fait abstraction des effets numériques un peu abusifs parfois et les séquences au fond vert disgracieux, on apprécie les quelques scènes d’actions à l’ancienne comme la course poursuite à cheval dans les rues de New York ou encore la séquence de plongée au côté de murènes géantes qui ne demandait qu’à être développée. Le réalisateur ne fait pas dans la surenchère préférant opter pour quelques scènes à l’ambiance mélancolique plus axées sur l’héritage qu’il laissera et les épreuves familiales qu’il aura traversé au fil du temps. Une écriture plus audacieuse mais très cohérente dans l’ensemble n’en déplaise aux fans qui s’attendait à un film bourré d’action avant qu’Indy tire sa révérence.
Sans oublier le retour de l’inimitable John Williams qui nous offre ici une bande son mythique tout comme pour les précédents opus.
Sa place est dans un musée
Faute de renouveler avec l’excellence de la trilogie, James Mangold parvient avec brio à refermer les portes de la saga malgré quelques défauts. Porté par un Harisson Ford toujours aussi charismatique, ce cinquième et ultime volet (espérons le) offre à son protagoniste une fin cohérente accompagnée d’une retraite bien méritée.
[…] Bien loin de ses débuts de carrière, on y retrouve un Tom Cruise vieillissant mais toujours intrépide. De l’excellente course poursuite en Italie à un duel ferroviaire saisissant, l’interprète d’Ethan Hunt ayant soufflé sa soixantième bougie il y a peu se veut toujours aussi acrobatique même s’il accuse le poids des années tout comme notre bien aimé Indiana Jones qui s’est offert une dernière aventure. […]