Paru le 29 août dernier, L’Eden des sorcières tome 7 apporte une confrontation et des réponses dans ce manga au message poignant et fort, axé sur l’écologie, la sauvegarde de la planète et la tolérance de l’autre.
Dans un monde abandonné par la nature, les sorcières sont le seul espoir de l’humanité !
Autrefois, plantes et animaux vivaient en harmonie… Jusqu’à l’arrivée de l’homme. Incapable de coexister avec les autres espèces, il les a détruites sans remords. Faune et flore ont alors décidé de fuir et de se cacher… Voilà des centaines d’années que le monde n’est plus qu’une vaste étendue désolée. Pourtant, il existe encore de rares enclos de verdure : ce sont les repaires secrets des sorcières, ces femmes d’exception sensibles à l’appel des plantes. Rendues responsables de leur disparition, elles sont la cible de la haine des humains…
Pilly a grandi dans un de ces sanctuaires. Elevée par la puissante Toura, elle tente de développer ses pouvoirs… sans succès ! Pour l’encourager, la vieille femme lui offre une graine qui doit la mener un jour vers l’Eden, un jardin verdoyant réservé à l’élite de leur communauté. La jeune apprentie n’a aucune envie de partir et préférerait passer sa vie à l’abri des regards. Mais son monde s’écroule le jour où des hommes en armes s’introduisent dans sa cachette ! Face à la violence des envahisseurs, tout semble perdu… quand soudain la graine de Pilly donne naissance à un énorme loup, mi-animal mi-végétal ! Serait-il le guide vers la terre des élues ?
Au fil de ses aventures, Pilly est parvenue à retrouver Oak au cœur du château de la capitale… Hélas, son ami est prisonnier d’une inextricable cage de ronces. C’est là que la sorcière est surprise par nul autre que Zakum, venu régler ses comptes avec elle !
Mais leur confrontation est interrompue par Fruditilla, qui voit toujours en la jeune fille son enfant disparu… Devant les véhémentes dénégations de sa semblable, celle qu’on surnomme “la sainte patronne” entre alors dans une rage folle, prête à tout détruire sur son passage pour éliminer ses ennemis. Le loup et sa protégée arriveront-ils à lui échapper ?
Présentation du tome 7 reçu par les éditions Ki-oon
Ce tome 7 apporte une nouvelle tension, et probablement des réponses sur la relation mère-fille qui est complexe. Un dénouement s’approche, pour continuer cette épopée.
Mon avis sur l’Eden des sorcières
Dès le premier tome, la dualité entre l’humanité et la nature est intéressante et nous fait véhiculer un gros message écologique sur nos agissements. Ce manga est, au-delà du récits fantastique, ce veut préventif et engagé concernant la planète. Il va sans dire que j’ai pensé au film Princesse Mononoké dans la moralité qui passe.
Au fur et à mesure, on constate au travers des tomes que l’humanité n’est pas complètement mauvaise, et bonne à jeter. Il y a des groupes d’hommes, des hérétiques, prêts à aider les sorcières à survivre dans cet enfer. Ces hommes ont acceptés que les sorcières ont mieux compris la décadence de la planète, et que ces femmes restent leur seul espoir de survie.
Chasse aux sorcières et hérétiques, le manga veut également nous montrer la face sombre de l’humanité, prêt à tout par égoïsme pur : brûler des villages entiers, en tuant leurs habitants, tout cela sous la bannière du “bien commun des mortels”. La survie passe-il par le génocide ? Une belle excuse cruelle.
Visuellement, le détail des dessins est riche. Les illustrations sont complètes et détaillées à souhait, ne laissant rien au hasard. Le sanctuaire des sorcières est incroyable, coup de cœur pour les tenues de ces femmes qui veulent sauver l’humanité.
Ce dernier tome nous laisse sur notre fin et curiosité. L’incertitude s’installe et nous fait se questionner : est-ce réellement une bonne idée que la nature reprenne ses droits ? Pourquoi les sorcières sont-elle obligées de se rendre à l’Eden ? La suite nous le dira certainement.