The Invitation & Bereavement débarquent sur Shadowz
Ce soir, c’est apéro dînatoire. Entre les petits-fours et le vin nature, les regards passifs-agressifs de vos anciens amis devenus étrangement zen vous font hausser un sourcil, alors qu’une épaisse goutte de sueur vous parcoure le dos… Honteusement invisible en France depuis quelques temps, The Invitation débarque sur Shadowz, et si vous ne l’avez jamais vu, et que vous aimez les vérines de trauma, vous allez vous régaler.
Côté buffet froid, Bereavement vous sert du psycho killer movie mariné dans l’enfance traumatique, accompagné d’un coulis de souffrance rurale et de cris à l’étouffée. Passé totalement inaperçu en France suite à une sortie DTV ultra limitée il y a quelques années, il était temps de remettre en avant ce thriller horrifique fort maîtrisé et parfaitement cruel.
The Invitation de Karyn Kusama – 2015

Par une sombre nuit, Will est invité à un dîner chez son ex-femme et son nouveau mari. Au cours de la soirée, il s’aperçoit que ses hôtes ont d’inquiétantes intentions envers leurs invités.
Synopsis, Shadowz
Pourquoi voir ce film selon Shadowz?
Après deux échecs douloureux : Æon Flux, saboté en post-prod, et Jennifer’s Body, détruit par une campagne marketing complètement aux fraises, Karyn Kusama revient à un cinéma indépendant plus libre et épuré, loin des contraintes de studios et des pressions financières. The Invitation, c’est donc un budget très modeste (1 million, le même que sur son premier film, Girlfight) mais une hargne artisanale bien présente. Le film prend la forme d’un huis clos pervers où une soirée entre amis d’apparence innocente glisse insidieusement vers l’horreur absolue. Une menace indicible, quelque chose d’invisible qui se fissure… et au milieu de tout ça, Logan Marshall-Green, magnétique et ravagé, se pose en point d’ancrage émotionnel déroutant. Le final, sec, brutal, inattendu et pourtant terriblement logique, transforme le malaise en effroi, pour un crescendo macabre d’une précision chirurgicale et d’une efficacité bluffantes.
Bereavement de Stevan Mena – 2010

En 1989 en Pennsylvanie, un jeune garçon est kidnappé par un redoutable tueur en série. Il le contraint à assister aux meurtres de jeunes adolescentes dans un abattoir abandonné. Cinq ans plus tard, Allison, rejoint son oncle à proximité du lieu de ces atrocités, loin de se douter que sa curiosité va la mener aux portes d’un mal sans nom…
Synopsis, Shadowz
Pourquoi voir ce film selon Shadowz?
Préquel du slasher Malevolence sorti en 2004, Bereavement (parfaitement accessible sans avoir vu le premier film) s’inscrit dans une trilogie qui se clôturera en 2018 avec Malevolence 3: Killer. Méconnu en France, ce triptyque meurtrier mérite pourtant le détour. Probablement le film le plus abouti du lot, Bereavement réunit un casting solide (Alexandra Dadario et Michael Bieh en têtes d’affiche) au service d’un film de psycho killer poisseux et craspec, prenant racine au cœur d’une Amérique rurale délaissée, nid parfait d’un mal pervers et sans limites. A la réalisation, Steven Mena ose un rythme lent, propice à un développement intelligent des personnages et refusant les jump scares faciles pour mieux faire monter une tension sourde qui ne faiblira pas jusqu’à un climax sanglant et cruel. Celui-ci finira d’élever ce qui aurait pu être un thriller horrifique soigné mais classique en véritable pépite dépressive du genre.
L’actu Shadowz en vrac
Je crois que nous avons affaire à un serial killer – le nouveau ShadowzCast est dispo
Et même à plusieurs, car ces inusables figures du mal ne quittent jamais vraiment l’actualité du cinéma d’horreur : en salles avec l’excellent Dangerous Animals de Sean Byrne, sur Shadowz avec le cultissime Schizophrenia, et en court métrage avec le brillant Même la Lune Saignera réalisé par Stef Meyer et Rémy Barbe, qui sont justement les invités de cet épisode. Petite plongée dans les tréfonds de la folie humaine couchée sur pellicule à travers certains des films les plus marquants du genre. Si vous connaissez un profiler, c’est le moment de l’appeler !

Les recos ciné de la team Shadowz
Si vous cherchiez le grand frisson en juillet, il était plutôt bien caché, comme le soleil par régions. On vous recommande (ou pas pour les nostalgiques) Souviens-toi… l’été dernier. Mais août s’annonce plus prometteur avec deux belles sorties selon la team Shadowz.
Évanouis,de Zach Cregger
Évanouis, le nouveau film de Zach Cregger (après le bluffant Barbares) est en ce moment en salles et c’est un sacré morceau d’horreur cryptique et décomplexée qui semble conquérir autant la critique que le public. Décidément, après Dangerous Animals et Substitution, et en attendant Together, cet été 2025 ne sera pas marqué par les coups de soleil mais plutôt par les marques rouges des claques prises en salle.

Lorsque tous les enfants d’une même classe, à l’exception d’un, disparaissent mystérieusement la même nuit, à la même heure, la ville entière cherche à découvrir qui – ou quoi – est à l’origine de ce phénomène inexpliqué.
Synopsis
Together de Michael Shanks
Vrai couple à la ville, Alison Brie et Dave Franco incarnent à l’écran deux jeunes fiancés sur le point de découvrir un tout nouveau sens au mot « fusionnel ». Dispo en salles ce mercredi 13 août, Together propose une body horror merveilleusement glauque et inventive pour un réjouissant spectacle Yuzna-esque à la double lecture bien plus subtile qu’il n’y parait.

Tim et Millie sont ensemble depuis des années quand ils décident de tout abandonner pour s’installer à la campagne. Alors que les tensions sont déjà vives, une force surnaturelle transforme leur rêve en cauchemar, menaçant leur relation, leur amour… et jusqu’à leur intégrité physique.
Synopsis
Les films qui quittent Shadowz le 18 août
Comme chaque mois, de grandes nouveautés imposent des départs parfois douloureux. Ce qui est le cas du mois d’août où nous allons devoir dire au revoir à de vieilles pépites.

On pourrait pleurer la disparition de Freeze Me et de Bad Milo! Qui vont cruellement manquer à ce joli catalogue. Mais comment ne pas déplorer la disparition des deux premiers opus de la trilogie Hostel signée Eli Roth (le troisième opus est formtement déconseillé) qui est LA pépite estivale à (re)découvrir d’urgence. Pour les fans de Clive Barker, on ne peut que vous recommander Cabal.
Une petite pépite réalisée par le papa de Hellraïser que vous pouvez (re)découvrir ici dans sa version intégrale.
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