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-Test- : The legend of Tianding

Temps de lecture estimé :5 Minutes, 51 Secondes

Il y a des jeux qui faute de communication passe souvent, peut être trop, complètement inaperçus dans le paysage vidéoludique. C’est dans cet état de fait que nous vous proposons de découvrir un titre accrocheur à l’esthétique marquée dont le voyage risque d’en surprendre plus d’un. The legend of Tianding, puisqu’il se nomme ainsi vous propose un voyage hors du temps, dans un japon colonial en vous proposant d’incarner un jeune héro méconnu chez nous répondant au nom de Liao Tianding.

De quoi ça parle ?

Comme nous vous le disions un peu plus haut, le synopsis de ce jeu est en réalité une ode à la légende que représente aujourd’hui Liao Tianding. Héro d’un Taïwan coloniale, ce “Robin des Bois” des temps modernes n’aura eu de cesse de protéger la veuve et l’orphelin sous le joug de l’oppression des dirigeants de l’époque en réalisant tour à tour des vols mais également d’autres actes bien plus sombres faisant état de sa légende. Il est aujourd’hui encore célébré dans sa ville natale ou au travers d’une statue et de danse modernes. C’est là que le jeu prends place en vous permettant de revivre la vie bien remplie d’un jeune homme bien décidé à faire bouger les choses.

Le jeu se découpe ainsi en tableaux ou chapitres vous permettant d’explorer différentes tranches de vie dans un style assez pêchu et dynamique. On se surprends ainsi à se laisser porter par ce découpage rappelant les stages bien connu des enfants nés dans les années quatre vingt se laissant convaincre par les différents jeux de shoot them up 2D d’une époque bien lointaine dont la pupille brillait d’un éclat sans pareil. Les amoureux de manga ou d’animé ne s’y tromperont pas et le tout semble avoir été fait pour mettre les petits plats dans les grands. Attention toutefois, le titre ne bénéficie pas d’une localisation française mais reste accessible dans son approche.

La meilleur défense c’est l’attaque !

Ainsi sans vraiment le comparer, vous voici donc dans la peau de Lian Tianding, représenté ici comme un jeune homme dont les cheveux couvert d’un béret volent au vent lors de chacun de ses déplacements. La physique de ce dernier est d’ailleurs assez intéressante puisque la chemise, la ceinture ou chaque déplacement engagé répondent avec une qualité de dynamique renforçant le plaisir d’avancer. Le jeu est donc à la base un shoot them up en scrolling horizontal comme l’était en son temps un certain Street of Rage ; vous avancez de droite à gauche ( ou l’inverse ) en éliminant chaque personnage à l’attitude déterminée en usant de vos attaques mais également en vous équipant des différentes armes ( masses, dagues … ) lâchées par ces derniers. Vous pouvez en effet les désarmer afin de retourner contre eux la puissance dont ils faisaient état en venant à votre rencontre ce qui, on ne va pas se le cacher, vous donnera un sentiment tout particulier au cœur de la mêlée. Mais ne sous estimez pas vos assaillants qui seront bien déterminés à vous faire rendre votre dernier souffle, il vous faudra ainsi avancer dans les affrontement en prenant la mesure des forces en présence afin de ne pas vous retrouver submergé par vos ennemis. Fort heureusement pour vous, différents degrés de difficulté sont disponibles rendant ainsi le voyage plus agréable ( Gentleman Thief ou Wanted Outlaw pour les plus courageux ). Ainsi chaque tableau se déroulera de la même manière vous avancez dans un “stage” en vous défaisant de chaque ennemis rencontrés, puis ferez face au boss de fin de niveau qui ne vous laissera pas une minute de répit. Là ou d’autres jeux misent sur une force d’attaque à ne pas négliger, The legend of Tianding lui, vous demandera d’en esquiver certaines en vous permettant de créer vos propres ouvertures ce qui vous demandera tout de même un peu de pratique avant de trouver l’esquive parfaite. Un petit effet de die and retry old school est d’ailleurs à noter, il vous faudra donc surveiller de très prêt votre jauge de vie si vous ne souhaitez pas écourter votre aventure. Le jeu se voudra être dans la lignée d’un métroid vania avec en plus d’avoir des des ennemis arrivant de droite ou de gauche, de devoir également vous mouvoir dans des salles disséminées en hauteur ou en sous sols ce qui rajoutera à vos déplacements une certaine qualité de dynamisme et c’est sans compter sur l’emploi de votre foulard qui viendra également ouvrir le champs de vos compétences.

Le cell shading au service de la bande dessinée

Le plus surprenant lorsque vous lancerez le jeu sera sans conteste sa patte graphique ! En effet, non seulement les tableaux vous émerveilleront par leurs effets ou le renforcement de certains éléments via un détourage rappelant à vos bons souvenir le cell shading ( du personnage principal par exemple ), mais là où le titre sera à n’en pas douter le plus novateur, c’est dans la maitrise de sa mise en scène n’usant pas de cinématiques racontant l’histoire mais bien de storyboards accrocheurs bénéficiant de mouvements à la fois discrets mais diablement efficaces. Ajoutez à cela un chara-design des plus réussi, l’ensemble pourrait en effet être adapté aussi bien en manga qu’en animé tant le travail accompli rendrait ses lettres de noblesses aux deux différents supports. L’univers colonial est également magnifié de bout en bout, les rues sont criantes de vérité, chaque protagoniste aussi insignifiant soit il aura toujours cette petite phrase mise là avec beaucoup de justesse, chaque ennemi sans être stéréotypé vous fera comprendre au premier coup d’œil qu’il est à ne surtout pas prendre en pitié. Le choix des couleurs, l’impression de profondeur, le folklore mais encore, et c’est surement là le plus impressionnant rendu, la ville de Taipei sont juste incroyable tant cette idée de dimension semble voulue. Les lumières ne sont pas en reste, les couchers de soleil où ces dégradés de rouges orangés viennent vous donner ce sentiment de beauté absolue mais encore les petits lampions utilisés pour éclairer chaque rues une fois la nuit tombée vous émerveilleront tout en vous laissant un souvenir qui reviendra lors de vos différentes sessions de jeu. Ne croyez pas juste combattre pour combattre, l’aspect narratif lui aussi occupe une place prépondérante dans l’univers, ainsi vous serez de ( trop ) nombreuses fois interrompu dans votre élan par différents scripts recentrant votre action mais vous rendant surtout toujours plus humain et prêt à vous dévouer aux différentes causes que sont la pauvreté ou l’abandon. D’un point de vue fluidité, le jeu est là encore au rendez vous, chaque saut, double saut, enchainement ou autre se font sans fausse note en vous permettant d’avancer dans les niveaux sans difficulté si les bases sont acquises et c’est en soi une excellente nouvelle pour ce genre. Jamais l’action ne se retrouve floué par un excès de particules présentes à l’écran et nous prenons plaisir à enchainer les pauvres diables croisant notre route. Jamais l’action ne s’interrompt, que ce soit par des ralentissements ou des temps de chargements ce qui insuffle à l’ensemble une envie de continuer toujours présente : il ne sera pas rare de se dire : “allez je continue encore trente minute et j’arrête !” Enfin, la dernière très bonne surprise s’il devait y en avoir une est sans contexte son ambiance sonore ; les voix en jeu, la bande son ou les bruitages utilisés sont à la fois bien choisis et ne viennent jamais faire perdre en crédibilité l’histoire raconté. S’il devait y avoir un point faible, un seul, alors il serait à mettre à la décharge d’une trop faible quantité de modèle en jeu mais là encore ce n’est qu’un point minime dans ce travail de qualité.

Le mot de la fin

The legend of tianding est une excellente surprise ! Sans forcement parler de son aspect biopic, le jeu est un véritable défouloir dans un univers assez atypique et c’est en cela un réussite. Le jeu ravira autant les férus de jeu retro ( Street of rage en tête ) comme les autres recherchant un challenge à relever. Notre plus grande surprise est sans équivoque le plaisir ressenti au travers des différents storyboards qui apportent à eux seuls la marque de fabrique du titre. Liao ( notre héro ) est un pur régal à contrôler et nous avons vraiment pris beaucoup de plaisir à évoluer à ses cotés. Si vous cherchiez un jeu à la difficulté maitrisée, en dehors des codes des triples A actuels, ne cherchez plus et foncez vous procurer ce titre qui sera à n’en pas douter l’une de vos pépites de cette fin d’année.

Si notre test ne vous avait toujours pas convaincu, nous vous laissons faire connaissance avec Liao et sa quête de justice au travers d’un trailer de lancement efficace et tout en subtilité.

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