[Test] South Park: Snow Day : le flow con ?
Un potentiel fun en coop, mais le jeu manque cruellement de contenu…
Plus
- Sympa en multi
- La variété avec les armes, pouvoirs et cartes
- Les voix françaises
- La musique !
- La réalisation fluide
Moins
- La neige partout, tout le temps, à force ça lasse
- Trop court
- Les combats molassons
South Park: Snow Day n’est pas foncièrement un mauvais jeu, offrant une expérience agréable, surtout en groupe, mais sa courte durée de vie, le manque d’intérêt post-dernier boss et la répétitivité des actions ne le classent pas parmi les bons jeux. De plus, la conclusion ne prend sens que pour ceux ayant vu un épisode spécifique de la série, et même pour un fan, cela reste peu captivant.
Que l’on apprécie ou non South Park, la série perdure après 26 saisons et a su résister aux affres du temps, tout en faisant un petit tour sur différentes consoles avec de nombreux titres, avec des résultats -très- variables. Aujourd’hui, c’est au tour de South Park: Snow Day de se retrouver sous les projecteurs, un jeu qui apporte une bouffée d’air frais, mais aussi des vapeurs toxiques !
C’est jour de neige !
Dans une magnifique séquence d’ouverture animée à la manière d’un épisode de la série, un décor est planté : une tempête de neige furieuse s’abat sur South Park, et Eric Cartman espère ardemment qu’elle persiste pour éviter l’école. Son souhait est exaucé : la tempête persiste et continue de frapper la ville, annulant l’école. Cependant, dans la panique qui s’ensuit, les citadins ont pillé les magasins, emportant avec eux un des biens les plus essentiels : le papier toilette.
Pour les enfants, c’est une occasion de porter leurs costumes, que vous avez probablement vus dans la série ou dans le jeu « Le Bâton de la Vérité ». C’est la suite de ce jeu et de « L’Annale du Destin ». Vous incarnez à nouveau le personnage du Nouveau, qui doit braver le froid et découvrir les secrets cachés derrière cet interminable blizzard. Un grand point fort : le doublage en français par la véritable équipe d’acteurs est très appréciable ! Bien sûr, pour les amateurs de la version originale, il est possible de régler les voix en anglais.

Le dernier maître du gaz
Une fois votre avatar créé et personnalisé, vous accédez au hub principal où vous pouvez interagir avec divers personnages aux fonctions spécifiques : Tolkien (anciennement Token pour les fans de la série) gère les armes et les « pouvoirs magiques », Tweek et Craig offrent de nouveaux vêtements et emotes, Monsieur Hankey vous permet d’améliorer votre arbre de compétences, Butters offre un aperçu des cartes que vous détenez et Cartman vous guide dans le choix des missions. Chaque aspect sera détaillé en son temps.
Le jeu vous plonge rapidement dans l’action avec la première mission. Vous explorerez les rues et autres lieux emblématiques de South Park, recouverts d’une épaisse couche de neige, pour découvrir l’origine de cette tempête. Vous devrez traverser différents tableaux répartis sur les cinq niveaux du jeu. Certes, il y a seulement cinq niveaux, mais vous pouvez les terminer en trois modes de difficulté différents. Un point positif est que la difficulté influence certaines étapes, apportant une certaine diversité, mais soyons francs : cinq niveaux, c’est insuffisant.
Lors des combats, vous affronterez toutes sortes d’enfants ou d’adultes, chacun luttant pour une faction, avec des clins d’œil à la série qui fait elle-même référence au Seigneur des Anneaux ou à Game of Thrones, par exemple. Les combats se déroulent à la manière d’un action-RPG où vous pouvez frapper, esquiver, bloquer ou utiliser l’une des deux compétences équipées dans le hub.
Le choix des armes
Chez Tolkien, vous choisirez vos armes et attaques spéciales : pour le combat rapproché, optez pour des lames doubles, un combo épée/bouclier ou une hache à deux mains. Pour les attaques à distance, l’arc, le bâton de sorcier ou la baguette magique sont à votre disposition. Vous les débloquerez progressivement, à vous de décider quel combo vous convient le mieux.

Concernant les pouvoirs, vous avez la possibilité d’en équiper deux parmi les huit disponibles. Qu’ils soient offensifs ou de soutien, vous pouvez utiliser pêle-mêle des tourelles, un totem de soins, ou même de l’urine de chat pour intoxiquer vos ennemis et les retourner contre eux-mêmes. Ces options offrent une certaine diversité au gameplay, notamment dans les phases d’action, et permettent de varier les approches au cours des différents niveaux, qui consistent souvent à éliminer tous les ennemis avant de progresser vers le boss. Certains stages offrent des interludes plus originaux, bien que la majorité soit axée sur le combat.
Que vous jouiez seul ou avec des amis, les combats se font toujours à quatre. Vous pouvez être accompagné de trois amis en ligne, de trois IA, ou d’un mix des deux, le jeu s’adapte. Les IA peuvent se montrer maladroites, se bloquant parfois sur des obstacles ou étant peu efficaces face à une multitude d’ennemis. Si ce n’est pas le pire que nous ayons vu, il y a certainement mieux.
Pour ce qui est de la qualité du gameplay, c’est direct et fonctionnel, mais on déplore un manque de dynamisme dans les combats, qui paraissent lents en raison d’un manque d’effets sonores et de sensation de puissance lors des impacts. Néanmoins, sur le plan technique, le jeu reste stable même avec de nombreux ennemis à l’écran, et l’univers est globalement bien transcrit. La musique, quant à elle, est épique et de qualité.
La grosse (dé)moula !
Au fil de vos victoires ou en explorant les niveaux, vous récolterez trois ressources : des points platine, échangeables contre des objets cosmétiques, du papier toilette et de la matière noire. Cette dernière sert à améliorer vos compétences via un arbre de talents chez Monsieur Hankey, ou directement depuis le menu principal pour plus de commodité. Elle permet d’augmenter vos attributs fondamentaux (force, défense, points de vie, etc.) et de débloquer des habiletés spéciales, pratiques en solo ou en coopération. Par exemple, accélérer la recharge de la rage pour activer vos pouvoirs, obtenir plus de papier toilette ou récupérer de la santé lorsque vos alliés se soignent. Cela simplifie le jeu, surtout dans les niveaux de difficulté élevés. Vous devrez collecter intensivement la matière noire, d’autant plus que la quantité requise pour activer chaque compétence augmente progressivement.

L’argent est essentiel, mais comme durant la période du COVID, le papier toilette est devenu précieux, au point dans Snow Day de supplanter l’argent. Il est judicieusement utilisé pour personnaliser les cartes offertes aléatoirement en début de partie, qui procurent des avantages ou modifient même la nature de vos attaques.
Avant de débuter chaque niveau, les joueurs humains doivent choisir parmi trois cartes aux effets et raretés divers, puis parmi trois cartes uniques, sortes de super-pouvoirs puissants mais à usage limité. Que ce soit pour invoquer une armée de serviteurs pour éliminer les ennemis temporairement, déclencher une pluie de météorites ou devenir invisible pendant un moment, le choix et la collection des cartes sont cruciaux. Cette mécanique assure une diversité à chaque partie, d’autant plus que les cartes disponibles varient en fonction des armes et pouvoirs préalablement sélectionnés. Mais prenez garde, l’ennemi choisit également ses cartes !

Après chaque niveau, vous aurez l’opportunité de rencontrer Jimmy qui vous offrira la chance de choisir une nouvelle carte. Vous pouvez aussi échanger les cartes proposées contre du papier toilette, ou améliorer leur rareté et l’efficacité de leurs effets en échange de rouleaux douillets. Attention, cela a un coût élevé.
Au cours de vos aventures, vous croiserez Henrietta, la jeune gothique, qui vous proposera de choisir parmi trois cartes spéciales. Ces dernières peuvent vous octroyer directement 20 unités de matière noire, 100 unités de papier toilette, sacrifier une carte en échange de matière noire, ou augmenter la rareté d’une ou plusieurs cartes. À vous de faire un choix judicieux et stratégique !

Après avoir vaincu le dernier boss, il est possible de conclure un pacte de façon aléatoire dans chaque niveau pour obtenir des objets uniques et/ou du papier toilette. En contrepartie, les personnages ennemis bénéficieront d’un avantage qu’il faudra surmonter pour espérer remporter le bonus.
Le pouvoir des Quatre
South Park Snow Day s’avère bien plus amusant en multijoueur, jusqu’à 4 simultanément en ligne. Le mode solo est utile pour explorer les niveaux, mais l’intelligence artificielle n’est pas vraiment à la hauteur, surtout en difficulté élevée. En coopération, chaque joueur sélectionne ses cartes, ce qui équilibre mieux les forces en présence. Cela, ajouté aux moments divertissants et aux éclats de rire entre « enfants de 40 ans », rend le jeu plaisant.
Pour finir le jeu, il faut compter quelques heures, entre cinq et sept, selon le niveau de difficulté et si l’on prend le temps d’explorer. La durée de vie est donc assez courte, le jeu misant sur sa rejouabilité et son aspect coopératif pour augmenter la durée de jeu. Cependant, cela ne compense pas le nombre limité de niveaux et la répétitivité, malgré la variété d’armes, de pouvoirs et de cartes. On revient au jeu davantage pour le plaisir de jouer avec des amis que pour la complétion totale.

South Park: Snow Day n’est pas foncièrement un mauvais jeu, offrant une expérience agréable, surtout en groupe, mais sa courte durée de vie, le manque d’intérêt post-dernier boss et la répétitivité des actions ne le classent pas parmi les bons jeux. De plus, la conclusion ne prend sens que pour ceux ayant vu un épisode spécifique de la série, et même pour un fan, cela reste peu captivant.
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