Sky Oceans

[Test] Sky Oceans: Wings for Hire – un ciel sans nuages ?

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 24 Secondes

Sans être exempt de défauts, Sky Oceans est une aventure qui vous emmènera au-delà des nuages avec un univers et une bande-son qui vous feront voyager !

  • Une invitation au voyage avec des personnages attachants
  • Le rendu et les jeux de lumière
  • La bande-son

Moins

  • Encore des bugs (interface ou clipping)
  • Difficulté en dents de scie
  • Pas de doublage vocal

Sky Oceans : Wings for Hire a suscité la curiosité de bien des joueurs dès son annonce, pour certains grâce à sa plastique cartoon, d’autres pour son petit air de Skies of Arcadia. Il est temps d’embarquer avec Glenn et sa fine équipe pour découvrir ce qui se cache par-delà les nuages !

Les aventures de Glenn Marchevent

Dès vos premiers pas dans l’aventure, vous ferez la connaissance de Glenn et son amie Fio, tout heureux de revoir les héros revenir après une longue mission… Cependant, seule la mère de notre protagoniste revient, les couleurs chatoyantes du jeu et son côté mignon contrastent directement avec l’annonce de la mort d’un père et de tout un équipage.

Malgré la douleur d’un tel deuil, Glenn poursuit son rêve de devenir aviateur et nous le retrouvons trois années plus tard, motivé et entouré de Fio, Mica et Ren pour le grand jour, qui lui permettra de prendre son envol, littéralement.

L’un des gros points forts du titre réside dans sa narration, déjà sur le fond car vous allez voir du pays et rencontrer bien des personnages, mais aussi sur la forme : petites cutscenes avec le moteur du jeu ou via des illustrations, portraits des personnages pendant les dialogues, le tout intégralement localisé en français. Cependant vous n’entendrez aucun dialogue parlé, ce qui est dommage car cela renforce souvent l’immersion, et ce manque fait un peu de peine.

Les premiers instants du jeu vous serviront de tuto pour les diverses mécaniques, pas bien méchantes à aborder, mais il faudra attendre la fin du troisième chapitre pour que le jeu vous lâche la main. Pour l’aspect exploration à pieds, vous pourrez dialoguer avec vos compagnons ou les PNJ, amenant parfois des petites discussions permettant d’en découvrir plus sur chacun des personnages et creuser le lore de façon ludique. Il est également possible de faire vos courses pour dégoter des objets et de l’équipement qui serviront dans vos combats dans les airs.

Un ciel de plomb(s)

A bord de votre aérius, vous pourrez naviguer et vous battre, lors de joutes au tour par tour. L’exploration demande un temps d’adaptation pour les contrôles, pas que ce soit difficile, mais c’est surtout un coup de main à prendre pour gérer montées, descentes et virages qu’il vaut mieux anticiper pour éviter de vous viander sur les éléments du décor.

Lors des combats, permettant à 4 membres de votre équipe de participer à la bagarre, vous aurez le choix d’attaquer, d’utiliser un art spécial, d’esquiver, d’utiliser des objets ou de tenter de fuir. Concernant les arts, ils sont dépendants du personnage qui les utilisent, ayant un élément qui leur est attribué.

On retrouve la roue classique des forces et faiblesses avec les éléments de glace, foudre, feu, vent, lumière et ténèbres, il faudra donc bien utiliser les éléments pour infliger de gros dégâts ou vous défendre en cas de faiblesse. Vous aurez accès à trois arts par élément, avec la possibilité de les améliorer pour les rendre plus efficaces.

Les combats sont assez classiques mais restent prenants, avec une dose de challenge assez intéressante malgré son côté aléatoire. Vous aurez des phases vraiment tranquilles, avec parfois un pic de difficulté sorti de nulle part. Mais rassurez-vous : vous pourrez ajuster la difficulté au besoin entre trois modes : facile, normale ou difficile.

Il faudra aussi penser à améliorer les armes et défenses de vos aérius avec du matos pour espérer tenir le coup à terme ! Vous pourrez changer par exemple le moteur, l’armure, les instruments de vol ou le fuselage, avec 6 statistiques importantes à surveiller. En vrac ; la vitesse, l’attaque et la défense physique, la défense et les arts de l’Aerius et la durabilité notamment. Il faudra juste penser à équiper chaque vaisseau de chaque membre !

Les combats sont au final assez classiques et si vous arrivez à gérer le trio équipement-éléments-objets cela restera une formalité, à l’exception de certains boss un peu plus retors. Cela dit, certains combats traînent en longueur, surtout avant de récupérer les arts qui permettent de faire des dégâts de zone dans les combats contre plusieurs ennemis, qui auraient mérité d’être disponibles bien plus tôt.

Une question d’équilibre

La direction artistique est assez clivante, on aimera ou non le design des personnages, typés cartoon et assez simplistes. Idem pour les décors d’ailleurs, mais le tout est mis en avant par un beau jeu de lumières qui donne un contraste intéressant au tout. On travail particulier a été fourni pour les divers vaisseaux, modélisés avec grand soin, à l’instar des illustrations qui collent parfaitement avec la DA du jeu.

La fluidité est aussi de mise, que ce soit au sol ou dans les airs. Dommage que les phases aériennes paraissent mollassonnes car on ne ressent pas vraiment d’effet de vitesse en particulier, ce qui est un peu renforcé par les contrôles patauds de l’aérius.

Ce qui mettra tout le monde d’accord, c’est la bande-son du jeu composée par Matías Castro. La musique colle parfaitement à l’univers du titre, réhaussant même parfois des moments qui auraient manqué d’intensité sans l’appui de la bande-son. N’hésitez pas à faire plaisir à vos oreilles sur le SoundCloud de l’artiste : https://soundcloud.com/matiascastrocomposer

Alors oui, le jeu a mal débuté avec des bugs multiples, qui ont été corrigés pour la plupart avec un patch qui a gommé certains défauts. On retrouve encore des erreurs dans l’affichage de certains menus ou quelques soucis de clipping, mais rien qui n’ait entravé fondamentalement l’aventure dans ses 19 heures de temps de jeu.

Sky Oceans souffre de quelques tares, si on met bien sûr de côté ses soucis au lancement, il reste un titre à la difficulté inégale et des soucis d’équilibrage dans son approche du combat ou de l’exploration aérienne. Mais que ce soit d’un point de vue visuel, sonore, ou pour son histoire et sa pléthore de personnages agréables, on retient du jeu au final tous ces bons moments qui vous resteront en mémoire.

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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