Un jeu intéressant sur le fond mais parfois troublant, voire carrément glauque…
Plus
- La tonne de fins possibles
- Le concept prenant
- Grande rejouabilité
- La direction artistique sympa
Moins
- Interface austère
- Quelques choix discutables éthiquement
Si vous ne connaissez pas les jeux Princess Maker on va faire un petit topo rapide : cette série propose une combinaison de simulation de vie, de gestion et de jeu de rôle où vous jouez le rôle d’un parent qui élève sa fille de l’âge de 10 à 18 ans. Vous prendrez des décisions qui influenceront sa personnalité, ses talents et son futur, tout en veillant attentivement à son développement pour l’orienter vers le meilleur avenir possible.
Call me daddy
L’histoire débute avec une horde de démons qui assiège un royaume, sous les ordres du prince des ténèbres Lucifon, mandaté par les divinités pour châtier une cité médiévale de ses péchés. Vous, épéiste vagabond, triomphez du vilain au terme d’un combat acharné, et pour vos actes héroïques, le roi vous récompense avec une demeure et un salaire annuel de 500 pièces d’or.

Mais lors d’une nuit fatidique, tout bascule. L’épéiste entend une voix énigmatique et trouve une jeune fille emprisonnée dans une sphère lumineuse tombant du ciel. Il apparaît qu’elle est sous la garde d’une divinité qui le supplie de la prendre sous son aile.
Ainsi commence l’histoire d’un voyage père-fille qui contient le destin de l’humanité. Le gameplay tourne autour d’un système de calendrier où vous élevez votre fille de 10 à 18 ans. Chaque mois, vous décidez de ses activités quotidiennes, qu’il s’agisse d’étudier, de travailler ou de faire une pause. Chaque choix a un impact sur ses statistiques, y compris l’anniversaire que vous choisissez. Il est préférable de garder un stylo et du papier à portée de main ou d’utiliser un bloc-notes pour planifier son emploi du temps et économiser fréquemment.

Des décisions parfois glauques !
Gérer et observer tous ces détails est assez gratifiant, car cela donne l’impression de guider votre fille vers un avenir prometteur tout en faisant face à des décisions difficiles. C’est semblable à un simulateur parental, avec de nombreuses quêtes secondaires qui enrichissent l’expérience et augmentent la rejouabilité. Elle pourrait travailler dans un bar, donner des cours particuliers le lendemain, ou même partir à l’aventure en chassant des démons. Le jeu offre des choix complexes qui affectent considérablement son parcours, menant à de multiples fins possibles.
Un point tout à fait discutable de ce titre réside dans son design daté au niveau de son interface utilisateur encombrée. De plus, certaines possibilités offertes pour votre gamine frisent l’indécence… L’option de l’épouser ou de la faire travailler dans un cabaret est troublante, et certaines quêtes secondaires exigent que votre fille soit sexualisée d’une manière qui peut être inconfortable.

À part cela, le jeu est extrêmement addictif et parfaitement adapté aux nouveaux venus, le tout enrobé par une direction artistique assez sympa. Cependant, pour les aficionados de la première heure familiers avec la série, justifier l’acquisition de cette version peut s’avérer compliqué, puisqu’elle ne propose ni fonctionnalités inédites, ni améliorations significatives, hormis une traduction de meilleure qualité.