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Ca rame un peu, mais on s’amuse quand même plutôt bien !

Les +
  • Gameplay assez fun
  • Direction artistique cohérente avec la saga
  • Certains passages débiles à souhait
  • La localisation française
Les –
  • Le framerate aux fraises
  • Répétitif quand même
  • L'IA un peu débile

Neptunia Riders VS Dogoos ne révolutionne pas le genre, mais trouve sa place grâce à son concept surprenant et à son univers déjanté. Malgré une technique un peu légère, le gameplay vif et le charisme des héroïnes offrent une expérience rafraîchissante.


Dès l’écran titre, Neptunia Riders VS Dogoos embarque dans un tourbillon de couleurs et de bonne humeur. Notre CPU préférée, Neptune, enfourche une moto customisée pour capturer des créatures gélatineuses appelées Dogoos, ou Toutoumous en français (on va garder le terme Dogoos d’ailleurs dans ce test, ça fait moins niais). Le ton est donné : on ne se prend pas au sérieux, et c’est tant mieux. La licence Neptunia se réinvente avec un concept aussi inattendu que rafraîchissant.

Un univers toujours aussi décalé

Dès les toutes premières secondes, Neptunia Riders VS Dogoos vous plonge dans un univers aussi étrange que coloré : Uzume se réveille au cœur du Royaume Heureux des Dogoos, sur une moto aux lignes futuristes. Privée d’une partie de sa mémoire, elle doit arpenter des arènes peuplées de ces créatures gélatineuses pour reconstituer ses souvenirs. Très vite, Neptune, Noire, Blanc et Vert la rejoignent, chacune engagée dans sa propre quête de vérité. 

Vous avez accès à un hub central dans lequel vous pourrez choisir parmi l’un des 5 mondes, chacun proposant plusieurs tracés. Chacun fera avancer l’histoire la première fois que vous terminerez la course, mais vous pourrez (devrez même) y revenir pour compléter des objectifs secondaires. Pendant une course, vous devrez ramasser un certain nombre de Dogoos pour gagner, en les ramassant sur le sol, dans des caisses, ou en les volant à vos adversaires. Car oui, vous aurez de la concurrence en face ! Et il faudra les attaquer à distance ou de près pour faire tomber leur Dogoos, tout en évitant de perdre les vôtres… Drifts et sauts sont aussi au programme pour faire varier le gameplay, plutôt basique mais qui a le mérite de proposer un concept assez sympa. Il faut dire que la saga passe par plein de genres, entre les RPG tour par tour, une simulation de MMORPG, un shmup ou un Musô, les jeux Neptunia sont ancrés dans cette volonté de proposer des titres aux gameplay originaux dans cet univers qui s’y prête carrément.

Au même titre, des paysages assez variés défilent entre forêts sucrées, paysages post-apocalyptiques et plaines lugubres, offrant un contraste permanent entre le sérieux supposé de la mission et l’humour décalé des protagonistes. Les dialogues, truffés de clins d’œil à la culture pop et de ruptures du quatrième mur, privilégient la dérision et le fun à outrance, ce qui confère au récit une légèreté rafraîchissante.

Neptunia Riders VS Dogoos a bénéficié d’une adaptation française dans ses textes, un très bon point adopté depuis Neptunia Sisters VS Sisters. Les doublages en japonais restituent parfaitement la personnalité unique de chaque CPU : Neptune conserve son ton espiègle et foufou, Noire garde sa solennité teintée d’ironie, tandis que Blanc et Vert offrent tour à tour sérieux et sarcasme. La traduction des dialogues, loin de se contenter d’une transcription littérale, adapte les jeux de mots et références avec une finesse appréciable, permettant à l’humour de ne jamais perdre sa saveur.

L’interface entièrement traduite vous guidera sans ambiguïté, des tutoriels aux libellés des power-ups, et il est possible de désactiver les voix pour privilégier les sous-titres. Cette localisation soignée renforce l’immersion et permet aux francophones de savourer chaque réplique dans la langue de Molière, sans frustration ni maladresse.

Pimp my CPU

Le titre propose dans le menu du garage un éventail de pièces à acquérir pour modifier votre bécane : carénages aux formes extravagantes, jantes colorées, moteurs aux statistiques faiblement différentes et pneus aux grip variables. Il faudra bien entendu les débloquer et les acheter, avec le pognon acquis à la force de vos petits doigts musclés au fil des niveaux. Chaque CPU peut ainsi façonner sa monture à son image, et même si ces options techniques n’influent que marginalement sur la vitesse, l’accélération ou la tenue de route, elles insufflent une vraie dose de fun visuel. On passe plus de temps à admirer la combinaison de textures acidulées et les effets de particules qu’à ressentir un réel saut de puissance, mais c’est précisément dans cette frivolité assumée que réside l’intérêt principal.

Derrière cette apparence prometteuse, la personnalisation peine à bouleverser la sensation de conduite : le drift, censé devenir un atout avec les pneus spécialisés, conserve une inertie mal calibrée qui rend les virages aussi laborieux qu’imprécis. Plutôt que d’offrir un levier tactique, les réglages servent avant tout à varier les plaisirs esthétiques. Pourtant, loin d’être un simple gadget, ce système d’accessoires ouvre la porte à une petite quête de collectionnite : débloquer chaque pièce et débloquer les skins cachées devient un motif de retour, entre deux joutes frénétiques, pour prolonger la fraîcheur de l’expérience.

Technique en rade, poussée de fun

Soyons francs : sur PS5, le moteur montre ses limites. Les textures manquent parfois de finesse, les pop-in se voient de loin, et la caméra souffre quand l’action bat son plein. Pourtant, ces défauts n’entachent jamais le plaisir. La prise en main immédiate et la vivacité des animations compensent largement ce léger manque de polissage.

La palette de couleurs, notamment dans le hub, va vous péter aux yeux comme si une licorne avait gerbé dans votre télé (ça colle avec l’ambiance de la saga cela dit), les effets de particules et de lumières acidulés et les musiques entraînantes forment une carte postale graphique pleine de peps. Les menus épurés laissent la place à l’action, et la lisibilité reste parfaite, même au cœur du chaos le plus total. Ce parti pris visuel, simple mais efficace, confère au jeu une identité fort sympathique.

Le mode solo se boucle en une dizaine d’heures, mais l’intérêt se ravive vite grâce aux quêtes secondaires et au mode multijoueur local. Chaque arène se décline en variantes de règles qui pimentent les sessions, et le côté casual-friendly permet de partager la manette sans prise de tête. Les collectionneurs de skins et de classements en ligne trouveront aussi de quoi prolonger l’aventure.

Le verdict

Neptunia Riders VS Dogoos ne révolutionne pas le genre, mais trouve sa place grâce à son concept surprenant et à son univers déjanté. Malgré une technique un peu légère, le gameplay vif et le charisme des héroïnes offrent une expérience rafraîchissante. Pour peu que vous soyez prêts à faire abstraction de quelques faiblesses graphiques, vous passerez un excellent moment.

Rédacteur :

HerrKamper

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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