Courte mais pas désagréable, l’histoire proposée dans ce DLC n’est pas le coeur de cette extension, dont on retiendra davantage les ajouts au roster et les animalities.
Plus
- Le mode histoire qui se laisse suivre…
- Les nouveaux personnages
- Les animalities
Moins
- … mais se finit en moins de deux heures
- Le méchant sans saveur
Après une sortie initiale qualitative et une première vague de contenu globalement plaisante, Mortal Kombat 1 se pare d’un DLC ajoutant à la fois de nouveaux personnages et également une extension à son mode histoire. L’occasion de connaître la suite des aventures de Liu Kang et ses potes. Reste à voir si Khaos Reigns reste dans la lignée de son épisode source.
Le Chaos, mais pas trop
Dès la sortie du jeu, Mortal Kombat 1: Khaos Reigns propose de découvrir trois nouveaux personnages, avec le binôme classique Sektor et Cyrax, qui étaient précédemment disponibles mais non-jouables en tant que Kaméo, et également Noob Saibot, qui sort de l’ombre et revient dans cet épisode. Ces trois personnages sont les protagonistes principaux du mode histoire qui est ici proposé.
Dans ce dernier vous devrez faire face à Havik et ses armées de fanatiques du Chaos, bien décidés à intégrer le continuum de Liu Kang dans sa collection. Avec au total quatre petits chapitres contre 15 pour l’histoire de base, c’est un petit rajout qui vous prendra une paire d’heures à terminer tout au plus.
Court mais intense, on retrouve dans cet arc narratif tout ce qui fait le sel des récits de Netherrealms dans ses jeux de baston : des cinématiques de qualité, qui passent à l’action sans transition trop flagrante, et un sens de la réalisation qui fait toujours plaisir à voir. On retrouve des références également, volontaires ou non, aux univers des films de kung-fu dans certaines chorégraphies, à Inception avec une pièce qui pivote sur elle-même, ou encore plein de clins d’œil aux films Marvel, avec un Johnny Cage qui nous fait du Captain America ou carrément des sortes de pierres d’infinité… On en passe mais chacun verra cela avec sa perception, que cela plaise ou non.
Par contre Havik n’est clairement pas Thanos, ses ambitions sont simples et au final ce n’est qu’un vilain assez lambda, qui pourtant avait le potentiel de faire un bordel monstre. Tiens on va faire une analogie. Tu aimes bien la soupe ? Moi j’aime bien la soupe, surtout quand il fait froid, ça réconforte. On y revient, c’est un truc simple, facile et efficace, ça parfume jusqu’au trognon, ça fait du bien partout.
Mais tu peux mettre la meilleure soupe du monde sous ton nez, si elle est fade, elle est fade. Manque le sel, manque l’épice, tu vois. Ben là, Havik c’est pareil, c’est un méchant comme on les aime de base, vicieux et autoritaire, un vrai connard. Seul souci : il est con comme une table, avec le potentiel de faire des trucs de fous mais il utilise ses pouvoirs comme un débile et au final, il est juste nul. Fade. Havik c’est le potage foireux de cet opus.
Une question de prix
Alors oui, le mode histoire ici proposé est court, et pourrait vous faire vous poser des questions sur le tarif de 49,99€ proposé ici. N’oublions pas cependant que ce pack inclut six nouveaux personnages, dont trois à paraître, avec une semaine d’accès anticipé. Pour les nommer, il s’agit du T-1000 de Terminator , Ghostface de Scream et Conan le Barbare.
Pour comparer avec la concurrence, Tekken 8 propose 4 nouveaux personnages pour 39,99€ avec des skins en plus et des goodies, Street Fighter 6 lui affiche 29,99€ pour son premier character pass avec 4 personnages et des skins et des bonus (49,99€ pour l’ultimate pass année 1 avec davantage de bonus)
On reste quand même dans la moyenne de ce que fait le genre pour les gros titres, il faut garder en tête que le mode histoire reste assez modeste mais a le mérite d’exister, contrairement aux autres ténors de la baston qui n’en proposent pas du tout.
L’idée n’est pas de défendre ou de pointer l’aspect DLC du doigt, mais plutôt ici de comparer ce qui est comparable pour se donner une idée. Ajoutons au contenu proposé le retour des Animalities, fatalités qui transforment votre personnage en animal pour achever votre adversaire, et tout un tas de skins et accessoires cosmétiques pour les personnages, dont certains se débloquent à la fin du mode histoire. Enfin, des artworks et concept arts sont aussi de la partie, histoire de gonfler encore la tonne de contenus déjà présents et assez sympas du titre.
Si la durée de vie du mode histoire proposé dans Mortal Kombat 1 : Khaos Reigns pourrait vous refroidir, il faut remettre l’idée dans son contexte. Ce DLC rajouter au final 6 personnages dans le roster, des cosmétiques et les animalities. Si les personnages proposés vous plaisent et que vous êtes fan, foncez, le plaisir sera là. Pour les joueurs occasionnels ou si les personnages proposés ne vous intéressent pas, patientez et attendez une baisse de prix, dans tous les cas, la qualité est là même si on peut déplorer la durée de vie de la suite de la narration de Mortal Kombat 1.
Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur