[Test] Jotunnslayer : Le bullet hell venu du froid !

Un autre jour, un autre jeu de tir bullet hell très apprécié fait la transition du PC vers les consoles. Cette fois-ci, il s’agit du spectaculaire Jotunnslayer: Hordes of Hel, édité par Grindstone et développé par Games Farm, sur le thème de la mythologie nordique, qui atteint enfin sa version 1.0 après environ 8 mois d’accès anticipé sur PC, les consoles pouvant enfin se joindre à la fête. Après que notre rédacteur Neikko ait pu déjà joué sur Steam, il est temps de découvrir la version complète du jeu, cette fois-ci sur Xbox Series X en compagnie de DiagnosedWhity en accompagnement pour un test à quatre mains.

Chaque run est une légende en devenir

Jotunnslayer adopte une structure roguelike twin-stick shooter en vue top-down, avec une montée en puissance rapide. Le joueur débute avec des capacités limitées, mais progresse via des armes à tir automatique cumulatif, des compétences actives/passives et des perks. Chaque élimination rapporte de l’XP, débloquant des niveaux et des améliorations aléatoires. Même en cas d’échec, la progression est conservée grâce à un système de méta-upgrades qui impacte toutes les runs suivantes. Le core loop repose sur l’optimisation de builds, la synergie entre les pouvoirs divins et la gestion de l’espace face à des vagues ennemies croissantes. Tous les fondamentaux du genre sont présents.

Soyez un viking ou être en vie pour être un king ?

Le jeu s’inspire des personnages, des images et des dieux nordiques. Ainsi, les pouvoirs que nos guerriers peuvent utiliser contre des monstres de plus en plus puissants leur sont conférés par ces mêmes dieux. Les pouvoirs généralement liés à l’électricité de Thor, les tours malicieux de Loki, les compétences liées à la glace de Skadi. Avant de choisir une arme active ou un avantage passif, le joueur doit sélectionner le dieu qui lui accordera un nouveau pouvoir, ce qui lui offre diverses options intéressantes. La synergie entre les pouvoirs est importante, mais il est possible de créer des configurations très puissantes soit en diversifiant, soit en s’en tenant à un thème central.

Les niveaux du jeu nous font traverser toutes sortes de zones, telles que Helheim et Midgard, chacune avec ses propres défis et types d’ennemis. Contrairement à la plupart des titres bullet hell, il ne s’agit pas seulement de survivre jusqu’à ce que le temps imparti soit écoulé : le joueur doit en fait relever un certain nombre de défis pour progresser. Ces défis peuvent aller de la collecte de champignons sur la carte à la fermeture de portails démoniaques ou à la survie à un effet diabolique qui nous ralentit, limite notre visibilité, puis nous submerge d’ennemis puissants et d’attaques de zone. Plus le défi est difficile, plus vous recevez d’or en cas de réussite, avec ensuite toutes les améliorations permanentes que vous pouvez appliquer à l’arbre de compétences de chaque personnage, avec même des effets globaux et de nouveaux pouvoirs via les arbres divins.

Vous n’avez pas d’amis ? Prenez un Curly !

Le jeu est agréable à jouer, les graphismes en 3D sont sympas, tout comme la bande-son épique. Certaines animations des ennemis semblent un peu saccadées, mais le gameplay de base est solide. Ce n’est pas très innovant, mais c’est certainement l’un des jeux qui reste amusant de ce type actuellement disponible sur Xbox. Il faut toutefois reconnaître que son contenu est assez limité par rapport à beaucoup de ses contemporains. Même sans le comparer aux références du genre, telles que les jeux Soulstone Survivors et Vampire Survivors qu’on ne peut que mentionner avec Neikko, ce dernier a également constaté et souligné qu’il manque cruellement de substance. Il ne propose que quelques classes et niveaux, avec des difficultés croissantes et des modes infinis, mais aucun mode alternatif, aucune option coopérative ni aucune fonctionnalité sophistiquée. Quelques combats de boss sympas viennent rompre un peu le rythme, mais c’est à peu près tout.

En fait « Sarah Me » et c’est pas gai…

L’autre problème, plus important, est que cette version 1.0 du jeu est censée être très stable et très complète, mais l’expérience sur Xbox Series X ne semble pas être au beau fixe. Sans parler des animations saccadées, vous rencontrerez de fréquentes baisses de fréquence d’images et des blocages pendant le jeu. L’écran de sélection des personnages plantait à chaque fois que l’on essaye de jouer deux matchs dans une même session, nous obligeant à redémarrer constamment le jeu. Enfin, c’est l’un de ces redémarrages qui peut nous laisser bouche bée, car après plus de 5 heures pendant lesquelles on a terminé la plupart de ce que le jeu avait à offrir, à l’exception des défis les plus difficiles, le jeu a décidé de redémarrer en effaçant complètement la sauvegarde des statistiques. Tous les progrès avaient disparu, et avec eux, une bonne partie de notre enthousiasme.

Conclusion :

Dans l’absolu, Jotunnslayer: Hordes of Hel peut être très amusant. C’est tout simplement très satisfaisant de s’asseoir, de mettre un podcast de Game Cover (coucou l’autopromotion hihi) dans ses oreilles, puis de commencer à abattre d’innombrables monstres. Les combats sont rapides, les commandes réactives, les graphismes sympas et les sons satisfaisants. La variété des constructions est solide, et l’idée d’avoir différents dieux dictant différents styles de jeu est très judicieuse. Cependant, ce n’est pas un jeu très original, avec peu d’idées nouvelles et sans la profondeur de nombreux autres titres bullet hell disponibles sur le marché. Ajoutez à cela toutes sortes de problèmes techniques : des baisses de framerate pas trop flagrantes au problème beaucoup plus grave de la suppression de la sauvegarde, et vous comprendrez très vite une relative déception face à ce qui est censé être une version 1.0.

Si vous êtes un grand fan des jeux de tir bullet hell, gardez un œil sur Jotunnslayer: Hordes of Hel, même si ce n’est peut-être pas encore un achat indispensable.

Retrouvez dès à présent Jotunnslayer: Hordes of Hel sur Steam et Epic Games.