[TEST] Into the Dead: Our Darkest Days – Survie dans les 80s

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 20 Secondes

« Into the Dead réussit là où beaucoup se plantent : il te fait ressentir la survie. Pas par des mécaniques ultra-complexes, mais juste par la manière dont il te met la pression sans arrêt. »

Les +
  • Ambiance oppressante réussie
  • Gestion de l'abri simple
  • Expéditions tendues où la discrétion prime vraiment
  • Direction artistique solide, cohérente avec le ton du jeu
  • Système de conséquences visibles (zones qui évoluent selon tes actions)
Les –
  • Gameplay d'expédition un peu basique à la longue
  • Gestion des objets et de l'inventaire pas encore très fluide
  • Quelques bugs d'animation
  • Risque de répétitivité au bout de plusieurs heures
  • Contenu encore limité (logique pour un early access)

C’est parti pour le test d’Into The Dead: Our Darkest Days, Dès les premières minutes, le jeu donne le ton : This War of Mine, mais version zombies. Une ambiance lourde, déprimante, où la moindre erreur se paie cash. Le jeu nous balance à Walton City, Texas, dans les années 80. Pas de Rick Grimes, de Negan ou de Franck West, juste un groupe de paumés qu’on tente de maintenir en vie. Gestion désespérée, choix pourris à faire, et souvent l’impression qu’on s’enfonce un peu plus à chaque nuit dans les ennuies !

Survivre ou Crever : Jour / Nuit

La boucle de gameplay est simple et repose sur trois piliers principaux : la gestion d’un abri, l’exploration et la survie quotidienne. Tu choisis les actions à effectuer le jour et d’autres la nuit, etc.

Gestion : tenir l’abri tant bien que mal

On passe une bonne partie du temps à organiser sa planque : réparer les barricades avant qu’elles ne lâchent, construire des lits, assigner les tâches (repos, soins, cuisine, maintenance) et préparer les expéditions. Chaque survivant a ses compétences, ses faiblesses, et son mental à surveiller. Un bon éclaireur peut devenir instable s’il reste enfermé trop longtemps. Une cuisinière peut s’avérer inutile sur le terrain. Du coup, la vraie difficulté, c’est de jongler : qui envoyer en mission, qui forcer à tenir bon, et surtout qui accepter de sacrifier en cas de problème. Chaque erreur se paie cher. Le jeu ne pardonne rien : la mort est permanente, et perdre un survivant, c’est perdre ses talents pour de bon. Ajoute à ça que plus tu restes dans un abri, plus les zombies rappliquent, jusqu’à ce qu’il devienne impossible à défendre. Mieux vaut se barrer avant de se faire encercler.


Expéditions : avancer ou mourir

Sur le terrain, Into the Dead impose une tension constante. Le jeu utilise une vue en défilement horizontal sur trois plans (arrière, milieu, avant). Tant que tu es discret, seuls les zombies proches te remarquent. Mais au moindre bruit — un pas de course, un meuble qui tombe, un coup mal placé —, toute la zone s’enflamme. Ton matos est limité, alors la règle est simple : éviter le combat autant que possible. Armes de mêlée fragiles, flingues quasi vides, munitions introuvables… Avancer de quelques mètres sans se faire repérer vaut souvent mieux que descendre cinq zombies. Tu peux avancer accroupi, frapper par derrière, balancer des objets pour distraire… mais si ça dégénère, il vaut mieux fuir que jouer au héros. Petit détail bien vu : les zones retiennent ton passage. Si tu nettoies proprement, la zone reste calme. Si tu fuis en foutant le bordel, elle sera blindée la prochaine fois. Chaque expédition devient un mini-casse-tête sous pression, où la discrétion est ta meilleure arme.


Survie : physique, morale, et gestion de crise

La survie ne se limite pas à éviter les zombies. Il faut aussi gérer l’état mental de ton groupe. Un survivant stressé ou fatigué, c’est une bombe à retardement. Certains dépriment s’ils dorment mal ou restent enfermés trop longtemps, d’autres sont solides physiquement, mais craquent vite sous la pression. Chaque décision pèse : qui envoyer en mission ? Qui laisser récupérer ? Qui risquer en cas d’urgence ?
La moindre erreur peut te coûter un membre clé… et faire basculer toute ta partie en quelques minutes.

Il fait beau, il fait chaud !

Sur le plan graphique, Into the Dead: Our Darkest Days est vraiment réussi. La direction artistique est propre et sert parfaitement l’ambiance générale. Le jeu propose une 2D fluide avec un véritable travail sur l’éclairage, les ombres et l’atmosphère générale. Les environnements, comme les stations-service abandonnées, les quartiers résidentiels en ruine ou les vieux motels crades, dégagent une atmosphère bien glauque. J’aime beaucoup les effets de lumière qui accentuent l’atmosphère et rendent les jours vibrant et chauds, le côté années 80, et la nuit, qui fait bien flipper quand des spots éclairent des ruelles vides, des lampes vacillantes dans des abris improvisés, ou encore des reflets inquiétants dans les flaques d’eau… Tout est très stylé de ce côté-là !

Côté character design, c’est efficace sans en faire trop : On sent bien l’inspiration années 80 avec les survivants en bandanas, shorts courts, chemises ouvertes, bottes de cowboy. Ça donne au jeu une vibes marquée 80s sans tomber dans la caricature. Niveau technique, il y a encore quelques petites imperfections : Des flous lors des courses, des animations pas toujours ultra précises (surtout sur certains kills furtifs), Le jeu demande quand même un peu de puissance, je suis à fond en équilibré avec le DLSS en qualité et je suis à 60 fps. Globalement rien de choquant pour un jeu en accès anticipé.

Conclusion

J’ai passé un bon moment sur cette version Early Access d’Into The Dead ! Pour être honnête, j’ai un peu plus joué en mode Expédition qu’en mode Gestion d’abris. La pression est toutefois bien présente quand des zombies te harcèlent ou que tu te retrouves bloqué dans un coin et que plusieurs viennent te foncer dessus. En l’état, le jeu a une base très solide pour capitaliser dessus et proposer des améliorations très attendues. J’ai hâte de suivre le développement de ce jeu, car il a le potentiel de devenir un jeu à Run par exemple. Il lui manque juste un peu plus de personnages attachants et d’une histoire forte comme dans « This War of Mine ». Into the Dead: Our Darkest Days est encore en accès anticipé, mais il a déjà ce qu’il faut pour accrocher.

Le jeu n’est pas parfait :

  • La gestion peut devenir répétitive,
  • Le gameplay d’expéditions est parfois un peu basique,
  • Et il y a quelques lourdeurs dans l’ergonomie.

Mais au final, ce n’est pas ça qu’on retient. Ce qu’on retient, c’est la pression permanente,
la peur de perdre un perso clé à cause d’une décision bancale, Chaque nuit passée dans un abri qui menace de céder. Chaque fuite ratée où tu sais que tu as laissé un morceau de ta run derrière toi.

Into the Dead réussit là où beaucoup se plantent : il te fait ressentir la survie. Pas par des mécaniques ultra-complexes, mais juste par la manière dont il te met la pression sans arrêt.

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur

Rédacteur :

MonsieurHidan

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