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[Test] Infernax : l’amour et le respect

De l'inspiration à l'accomplissement
Infernax

Infernax

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 10 Secondes

A première vue, Infernax est un de ces jeux indé qui habille un metroidvania avec du pixel art 8 bits digne de la NES. Mais c’est sans compter sur les gars de Berzerk Studio, qui ont non seulement voulu rendre hommage à des ténors comme Castlevania, mais ont également proposé d’apposer leur patte emplie de passion.

Castlevaniax ?

L’histoire tient sur un ticket de métro, mais le scénario de ce type de jeu est plus souvent un prétexte qu’autre chose. Vous êtes Alcedor, qui se retrouve en plein bourbier. A peine est-il arrivé en bateau que des hordes de monstres dégueus l’assaillent ! A l’aide de sa masse, il doit pourfendre le mal, et trouver la source du mal qui a semé le chaos sur ces terres autrefois paisibles.

Infernax
Là il est entièrement décédé !

D’entrée de jeu, vous pourrez choisir la difficulté, selon le challenge que vous souhaitez relever. Chacun y trouvera son compte, un bon point car beaucoup de jeux du genre proposent un défi trop épicé, ce qui met de côté une partie des joueurs. Les contrôles sont simples, une touche pour sauter, une autre pour taper, merci au revoir.

Mais si cela paraît simple, il faut prendre en considération la courte portée des attaques d’Alcedor, et frapper au bon moment. Une mécanique qui rappelle celle de Zelda II, qui nécessite d’observer les mouvements des adversaires, et de taper quand il faut. Entre phases de plateformes et de combat, le timing devra être impeccable pour avancer dans Infernax.

Et il faudra être attentif, car la vie part assez vite, et votre nombre de vies est limité… Chaque mort donne droit à une jolie exécution en ombres sur fond rouge, ce qui donne une certaine variété au niveau de vos exécutions. Si vous mourrez, vous pourrez soit revenir à votre dernier point de sauvegarde en perdant tous vos progrès, ou juste continuer avant votre mort si vous voulez la jouer casual. Aucun jugement, on est là pour s’amuser !

Frappe/esquive/teabag/recommencer

Metroidvania oblige, vous aurez accès à certaines zones, et vous devrez récupérer armes, sorts ou objets spécifiques pour débloquer des passages autrefois fermés. Rien de foufou de ce côté-là. Les allers-retours seront donc de mise, l’occasion de défoncer tout ce qui bouge pour vous faire de l’expérience et du pognon. L’argent récolté permettra d’acquérir du matériel dans les boutiques, comme de meilleures armures, des fioles supplémentaires pour transporter plus de potions, ou encore améliorer vos sorts. L’expérience se dépense aux autels, qui servent aussi de points de sauvegarde. Vous pourrez y augmenter votre quantité de vie ou de mana, ou encore votre force.

Infernax
Ah ça, quand on mange un mauvais mexicain…

Un bon point car si vous êtes bloqués, vous pourrez toujours farmer pour monter en niveau, mais il faudra bien affronter les démons à un moment où un autre… Un point positif notamment pour les joueurs moins habitués au genre, ou qui apprécient de pouvoir avancer à leur rythme. Que ce soit la quête principale ou les missions secondaires, vous pourrez vous promener à votre guise et avancer dans les différentes zones pour délier le fil de l’histoire.

Alcedor’s Quest

Infernax est bourré de clins d’œil à Castlevania, notamment à son second opus sur NES, Simon’s Quest. On retrouve la mécanique de passage jour/nuit, avec une petite animation qui permet une transition rapide, que ce soit au niveau des décors mais aussi du bestiaire. Certaines quêtes seront actives le jour ou la nuit, ce qui multiplie en conséquence vos allers-retours pour trouver le bon NPC ou le monstre. Petit point négatif d’ailleurs, il faut vous taper le chemin à pieds, comme il n’y a pas de téléportation possible…

D’autres détails sont de l’ordre de l’easter egg, et feront plaisir aux fans de la première heure, avec par exemple la viande planquée dans les murs, ou la célèbre tornade qui apparaît dans Castlevania 2 comme illustré dans ce petit extrait maison (restez environ 10 secondes accroupi vers ce mur à gauche, effet garanti !)

Les cinématiques ont un petit air de Ninja Gaiden, et ont une allure assez cool, pour quiconque aime le pixel art retro. Zelda, Castlevania, Ninja Gaiden, voilà bien des références pour des titres réputés pour leur challenge. Cela dit, n’allez pas croire qu’Infernax n’est qu’une resucée sans âme : tout dans le jeu invite à la découverte, avec un level design soigné et qui sait allier phases de combat assez intenses, moments de plateformes millimétrés ou des combats de boss dans lesquels il faudra être observateur…

Par moments, il faudra faire des choix, qui influenceront le résultat de certaines quêtes. Parfois se montrer clément pourra se révéler particulièrement funeste, ou certains sacrifices à priori logiques seront au final assez néfastes. A vous de voir, sachant que cette mécanique invite à rejouer et tester les possibilités offertes par le jeu. Comptez entre 5 et 8 heures de jeu selon la difficulté pour finir le jeu une première fois.

Infernax

Impossible de ne pas évoquer les musiques, composées par FamilyJules, Jason Letourneau et Olivier Couillard, qui ont une maîtrise certaine du chiptune. Des sons dynamiques, aux relents parfois baroques qui n’ont rien à envier aux compositions des célèbres jeux de Konami. Cela donne un résultat efficace et détonnant, qui prend aux tripes tout en éclatant celles des ennemis.

Jouable, efficace et accessible, Infernax montre un véritable respect pour ses pairs aveec la volonté d’avoir une identité propre. Pari réussi par Berzerk Studio, qui a sublimé les matériaux d’origine en évitant la repompe facile, mais a aussi su créer et donner vie à un univers qui leur est propre. Une maniabilité aux petits oignons, un gameplay simple mais efficace, un habillage de jeu 8 bits propre et emmené par une bande son d’enfer, Infernax fait partie de l’excellence.

Plus

  • La DA soignée
  • Une bande son d’excellente facture
  • Les choix et les dénouements qui en découlent
  • Les exécutions
  • Une maniabilité impeccable
  • Les clins d’oeil et easter eggs géniaux
  • Garde son identité malgré l’emprunt de concepts déjà utilisés dans des jeux NES notamment

Cons

  • L’histoire pas fofolle
  • Sur le fond, ça reste un Metroidvania (mais un bon)
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