Les rogue like font désormais parti de notre paysage vidéoludique, et ce n’est pas la “presque nouvelle” licence GetsuFumaDen qui vous dira le contraire. Initialement sorti par Konami en 1987 au Japon seulement, cette licence arrive enfin chez nous sur Nintendo Switch par le biais d’un deuxième épisode qui avait fait sensation lors de sa présentation. Bien décidé à vous retenir accroché à votre Katana, le titre a t il le potentiel pour devenir l’incontournable d’un genre où le die and retry sera à n’en pas douter l’essence même de ce titre vous invitant sur des terres nippones inhospitalière ?
De quoi ça parle ?
L’histoire et comme souvent dans ce genre ne mettra pas vingt minutes de cinématique pour vous lancer dans le bain de cette aventure. Vous incarnez le dernier espoir de votre clan qui de par votre position de chef vous oblige à enrayer l’arrivée d’une apocalypse annoncée. En effet, les hordes de démons s’apprêtent à déferler sur le monde que vous connaissez afin de mettre à feu et à sang les paysages de votre vie. N’écoutant que votre courage vous vous armé de votre katana émoussé et décidez de plonger au cœur des abimes d’un enfer dont les contes ont encensés mille et une histoire.



Une direction artistique indéniable
La première chose qui frappe lorsque l’on lance le jeu c’est que celui ci bénéficie d’un univers très coloré. Reprenant un style artistique se voulant très proche des estampes japonaises classiques que vous pouvez aisément retrouver en cherchant une œuvre originale, l’ensemble combine une 2D ou votre personnage et ses ennemis se rencontrent à la manière d’un Metroidvania ; les niveaux sont construit sur une succession de galeries qu’il vous faudra explorer. Vous y découvrirez bon nombre de coffre à ouvrir recelant quelques armes utiles à votre avancée qu’il vous faudra choisir d’équiper ou de recycler si toutefois vous aviez déjà mieux en votre possession, des boutiques vous permettant de faciliter votre avancée pour peu que vous ayez les devises nécessaires, des portails vous permettant par la suite de vous déplacer rapidement afin de continuer votre exploration ainsi qu’un objectif principal à trouver : le portail menant au boss de niveau. En arrière plan, l’ensemble ne manque pas de technique et vous met tout de suite dans l’ambiance d’un enfer des plus brulant puisque les flammes et les démons ne manquent pas. Malheureusement et même si l’ensemble se voudra très intéressant en mode portable, le mode docké sera lui plus en retrait puisque l’aliasing sera vraiment présent mais pas si impactant au final tant l’action bat son plein. Les captures d’écran seront les seules révélatrices de ce constat, puisque l’ensemble pixelise malheureusement un peu trop ce qui est assez dommage quand on voit l’amour mis dans cet univers des plus convainquant aux tableaux si travaillés.



Une manette subtilement utilisée
La plus grosse surprise du titre réside sans conteste dans sa maniabilité qui est une merveille d’adaptation ; un bouton pour attaquer (Y), un autre pour sauter (B) ( dont l’énervant double saut qui est pour nous la chose la moins évidente de cette version switch ), un autre pour la petite esquive/roulade (A) ( si chère aux souls like et vous permettant d’atteindre des zone en s’inspirant de ce que fait Métroid ),ainsi que la touche de coup spécial (X). Vous l’aurez compris tout se fait dans le classique. A la différence prêt que vous ne maniez pas une mais bien deux armes principales qu’il vous faudra choisir au gré de vos “loots” de coffre. L’arsenal est juste conséquent : katana, épée doubles, fouet à la Castlevania et gourdin relativement long à utiliser mais diablement efficace contre certains types d’ennemis mais également la possibilité d’enrayer les attaques grâce à deux armes de jet aux dégâts à ne pas négliger parmi lesquelles des grenades, les kunai ( couteaux ) ou les traditionnels shurikens pour ne parler que de ceux là. Vous l’aurez compris tout est fait pour votre permettre de favoriser votre propre style de combat. Pour se faire vous pourrez donc alterner entre vos deux armes principales (R) et on termine avec le mapping de vos deux arme secondaire à distance (ZL/ZR).
Et si vous pensiez que cela s’arrêtait là, c’était sans compter sur toutes les options de crafts et autre personnalisation d’arsenal vous permettant de booster les caractéristiques propres de vos armes de prédilection. Pour se faire et comme dans un MMO, vous allez devoir farmer encore et encore, refaire les tableaux ( dont le premier ) dont le boss de fin qui même s’il vous donnera une quantité de matériaux intéressant s’avérera parfois être un véritable mur pour peu que la difficulté la plus haute ai été choisie.




La mort pour point d’orgue
Nous vous le disions en début de test et ne vous y trompez pas, derrière ce titre se cache bel et bien un rogue-like. Vous commencez votre périple au temple qui est un peu votre base d’où vous pouvez gérer vos runs ( puisque c’est bien de cela dont il s”agit ). A l’intérieur de ce dernier vous pourrez régler la difficulté, aller dans votre salle “des archives” retrouver les notes prises sur chaque monstre rencontré, mais également parfaire votre équipement en décidant de l’upgrader ou pas. Vous débutez ainsi votre run en y trouvant différents portails aux couleurs vous permettant de les différencier ( téléportation, boutique ou boss ). Une fois le portail du boss emprunté, vous vous retrouvez face à un boss aux dimensions improbables puisque ce derniers couvrira le plus clair du temps l’écran. Il disposera de patterns assez classique à comprendre mais pourra malgré cela vous poser certaines difficultés. Une fois vaincu, vous pouvez choisir de continuer directement vers la zone suivante où le même schéma se renouvellera et ainsi vous permettra d’avancer ou bien prendre la décisions de retourner au temple afin de “conserver” vos matériaux gagner puis de recommencer là zone précédemment faite. Votre choix sera dicté par une seule composante : rester en vie. En effet commencer une nouvelle zone en ayant une santé très diminuée sera également synonyme de mort et donc de “Game-Over”.




Des Yokais convaincants ?
GetsuFumaDen: Undying Moon est un excellent mélange de genre. Rogue-like, hack’n’slash, die and retry, les étiquettes ne manquent pas. Le pari osé de faire naitre ce folklore sur la Nintendo Switch semble réussi puisque nous prenons un plaisir non dissimulé à renouveler les runs à la recherche de composant facilitant une progression bien dosée. Les tableaux se renouvellent à chaque nouveaux niveaux qui même s’ils ne sont pas légion sont inspirés et nous donnent envie de nous perdre des heures durant à la recherche du nouvel élément à débloquer ou de l’arme à upgrader. Le déluge de petits effets à l’écran qui pourraient nuire à la bonne visibilité reste anecdotique tant la fluidité de l’ensemble prends le pas sur le reste. Loin d’être LE jeu à posséder nous ne pouvons que vous conseiller de vous y essayer tant le folklore en place parlera à plus d’un pour peu que les légendes et mythes japonais vous inspirent.