[Test + Gameplay] Like a Dragon : Pirate Yakuza in Hawaii
Un spin-off qui a parfaitement sa place dans la saga des Yakuza, mais qui met aussi à l’amende certains jeux de pirates
- Le gameplay des combats, à pieds ou en mer
- Goro Majima toujours aussi barré
- Les personnages secondaires sympas
- L'aspect gestion d'équipage
- La personnalisation des bagues et costumes
- Une tonne de compétences à débloquer
- La durée de vie
- La quantité d'activités, surtout pour un spin-off
- Un personnage principal un peu en retrait
- Techniquement sympa mais le moteur s'essouffle un peu
- La navigation maritime en dehors des combats assez mollassonne
Like a Dragon : Pirate Yakuza à Hawaii rend hommage à la franchise avec un spin-off de grande qualité qui promet une aventure aussi déjantée qu’amusante. Il propose un récit captivant, une palette de personnages vivants, un système de combats en mer dynamique et une multitude d’activités. Un titre riche auquel on pardonne aisément ses petits défauts, vivement conseillé aux néophytes comme aux vétérans de la franchise !
Déjà rien qu’avec la jaquette, on sait qu’on va signer pour une aventure de pirates déjantée, avec le yakuza Goro Majima comme capitaine. On retrouve l’archipel hawaïen pour une chasse au trésor épique sur terre et sur mer, entre bastons de rue contre parfois des centaines d’ennemis et batailles navales à coups de lasers et mitrailleuses lourdes : bienvenue dans Like a Dragon : Pirate Yakuza in Hawaï !
Sur la plage, abandonné…
Sous un soleil de plomb, une silhouette émerge doucement, un tatouage de Hannya dans le dos, et sur le visage, un cache-œil… Les habitués de la saga auront reconnu l’un des personnages emblématiques de la saga Yakuza : Goro Majima. Sauvé par un jeune garçon nommé Noah, c’est l’occasion de repartir de zéro et de commencer l’aventure en douceur pour quiconque n’a jamais joué à un titre de la franchise, en introduisant petit à petit les protagonistes, le gameplay ou encore la tonne d’activités que propose le le jeu. Si vous avez joué au précédent opus, sachez que l’action se passe 6 mois après les évènements de Like a Dragon : Infinite Wealth.

Le récit vous entraîne dans les eaux de l’archipel hawaïen, à la quête de richesses, d’aventures, d’acolytes, mais également de votre mémoire égarée. L’intrigue est généralement moins dense que les chapitres de la saga canonique, avec un fil narratif principal certes moins bavard et profond, cependant, elle se distingue par une mise en scène bien réalisée, des personnages solides et des intrigues captivantes. Le titre est habilement formulé pour rester accessible aux novices tout en honorant les fidèles, sans compromettre ni les personnages de cet épisode, ni la continuité des intrigues précédentes.
L’île initiale sert de terrain d’entraînement, que ce soit pour notre protagoniste qui sera rapidement impliqué dans des complications et utilisera son entraînement intensif en donnant une raclée à deux malfrats. En termes de combat, on retrouve le style de jeu traditionnel de la série Yakuza, qui est le beat’em up, contrairement à Like a Dragon et sa suite qui étaient joués comme un RPG au tour par tour.
Les poings et la poudre
Vous aurez accès à deux techniques de combat : le mode Chien enragé, qui est rapide et efficace pour cibler des ennemis isolés ou de petits groupes, ou le style Loup de Mer, qui vous permet d’utiliser un sabre dans chaque main ainsi qu’un pistolet et un grappin pour infliger des dégâts à plusieurs adversaires en combat rapproché ou éliminer vos cibles à distance. Les affrontements sont intenses et plutôt techniques, il sera nécessaire d’exploiter judicieusement la défense, les contre-attaques et les esquives, en particulier dans les niveaux de difficulté plus élevés. Le jeu n’est jamais déloyal en ce qui concerne son niveau de difficulté et s’ajustera à chaque joueur, que vous souhaitiez savourer l’histoire en mode facile ou relever un défi plus corsé en mode difficile.

À mesure que vous avancez, vous gagnerez des points de compétence qui vous permettront d’ouvrir de nouvelles attaques ainsi que des abilities passives. Ces dernières doivent être sélectionnées en fonction de votre style de jeu et avec modération. Effectivement, il sera nécessaire d’utiliser ces points de compétences et d’or pour débloquer l’ensemble des options disponibles, ce qui vous donnera un avantage dans les affrontements et également la possibilité de diversifier vos enchaînements, défenses tout en augmentant votre endurance et votre force d’attaque.

Vous aurez également la possibilité de vous munir de bagues qui rehaussent les statistiques d’attaque et de défense de Majima, ou encore ses résistances aux éléments tels que le feu, l’électricité ou le poison. Certaines sont incluses dans un ensemble, requérant la possession de toutes les bagues pour déclencher un effet spécial, tandis que d’autres confèrent un effet distinctif, tel que l’allonge du pistolet ou la transformation de la forme d’une arme. Vous avez la possibilité d’en équiper jusqu’à 10, un pour chaque doigt, à vous de décider en fonction de votre style de jeu ! Un petit détail sympathique : les bagues que porte Majima, tout comme ses costumes, sont visibles dans les séquences cinématiques. C’est un soin du détail qui est très appréciable.
Toucher et couler
Un autre élément de gameplay, inédit dans la série, est l’utilisation des phases en bateau. Effectivement, vous aurez la possibilité de naviguer avec fierté sur votre vaisseau, le Goromaru, dans des zones déterminées et verrouillées. L’interface est intuitive et performante, le stick gauche vous permet de manœuvrer votre vaisseau, le bouton Y sert à activer un boost et la touche B fonctionne comme un frein à main ou pour effectuer une dérive, oui mesdames et messieurs ! Pas de simulation ici, on joue à la brute avec des mitrailleuses et des canons laser. C’est complètement fou et parfaitement aligné avec le personnage de Majima. Au cours de vos périples maritimes, vous aurez l’occasion de combattre des vaisseaux adverses, de ramasser des ressources à la surface ou même de débarquer sur certaines côtes pour dénicher des richesses.

Bien que la navigation puisse sembler un peu molle, évoquant une sensation de glisse similaire à celle de Skull & Bones, les affrontements se révèlent agréables. Assez brutaux, il sera nécessaire d’être adroit pour esquiver les tirs ennemis, sachant que vous pourriez être confronté à plusieurs vaisseaux qui n’attendront pas leur tour pour ouvrir le feu. L’augmentation de la vitesse vous permettra d’esquiver les coups, pour lesquels vous serez prévenu à l’avance par des indicateurs sur l’eau. Vous devrez ensuite positionner votre bateau de manière à infliger des dégâts, et même le percuter si nécessaire, ça marche assez bien aussi.
Lors des affrontements avec les boss, une phase d’assaut est mise en place où vous et votre équipage devez écraser les pirates ennemis. Le succès de cette mission peut vous gratifier de gloire, de points d’expérience et de richesses. Au fur et à mesure du jeu, vous aurez la possibilité d’améliorer le vaisseau, que ce soit au niveau de ses protections ou de son arsenal. Pour ce faire, il sera nécessaire de fabriquer ces derniers à partir des ressources collectées en mer, suite aux combats ou en les acquérant dans un magasin. C’est la même chose pour votre équipe.


WANTED ! On recherche un équipage de psychopathes
Le vaisseau a besoin de nombreux marins pour espérer réussir votre quête. Pour finir, parlons plutôt de vos aventures : que ce soit la chasse au trésor, la revanche contre quatre célèbres pirates ou la survie face aux autres équipages de Madlantis — le repaire de tous les flibustiers de l’archipel où vous aurez l’occasion de participer à des tournois pour gagner de l’or et acquérir de la gloire, entre autres. Justement, parlons de la notoriété, un aspect crucial : elle comporte cinq niveaux, ce qui est quelque peu regrettable puisque l’on atteint assez rapidement le sommet, en multipliant les batailles et les explorations, sans nécessairement parvenir à la conclusion de l’histoire. Elle vous permettra d’avoir accès à terme à certains niveaux ou personnages à débloquer, pratique mais au final cette mécanique de notoriété est plutôt secondaire.
Concernant votre équipage, certains membres vous retrouveront de manière organique à la fin d’une mission, qu’elle soit principale ou secondaire. Il vous faudra cependant localiser les autres en ville, à Madlantis ou sur l’île de Rich. Heureusement, ils sont faciles à dénicher, car ils sont identifiés sur la carte par un emblème de pirate. Certains seront satisfaits d’une simple conversation, d’autres exigeront de répondre à des critères spécifiques, ou même d’argent. Il y en a qui voudront se confronter directement avec vous en combat.

Chacun d’eux possède des statistiques distinctes, ainsi qu’un rang (bronze, argent, or et arc-en-ciel) et des compétences spécifiques qui dépendent du rôle que vous leur confierez. Comme chaque membre de l’équipage a un rôle à jouer sur le vaisseau, que ce soit pour la navigation, la recherche de trésors ou les abordages, il est essentiel de déterminer qui fait quoi. Gardez à l’esprit que leurs compétences s’amélioreront au fur et à mesure qu’ils gagneront des niveaux grâce à vos aventures maritimes ou en leur offrant des présents.
Cet aspect de gestion est assez plaisant, bien incorporé et apporte un plus appréciable. Avec une diversité de personnages offerts, possédant diverses compétences et rôles, il permet une évolution manifeste au cours du jeu : votre équipe qui s’agrandit et se perfectionne vous habilite à affronter des adversaires plus redoutables et à prendre part à des combats toujours plus difficiles. Le summum de ce système se matérialise lors du bras de fer corsaire, moment où tout votre équipage va s’affronter sur le sol contre 100 adversaires, dans un combat aussi chaotique que jubilatoire. Et tout ça sans aucun lag, on apprécie, même si sur le plan technique on sent que le moteur prend un coup de vieux sur certains aspects, notamment certaines textures ou animations.
Borgne to be wild
Goro Majima, un personnage captivant, se sent parfaitement à l’aise dans cet univers de piraterie débridée, brutal et impitoyable, qui regorge d’allusions plus ou moins évidentes, y compris à Pirates des Caraïbes, One Piece et même Dragon Ball. Comme dans tous les excellents jeux de la série, on y trouve des personnages attachants, à commencer par Noah et son adorable compagnon Goro, le « chat », qui vous tiennent compagnie tout au long de l’aventure. Tout au long de l’histoire, bien que Majima conserve son statut de personnage principal, il donne parfois l’impression d’être en retrait face aux événements.

L’inclusion de personnages secondaires qui ont également leur importance, dont l’un bénéficie même d’une phase de jeu dédiée aussi folle que géniale (on ne racontera pas, mais en jouant ça restera gravé dans votre mémoire !), fait que notre protagoniste est davantage un élément d’un ensemble plutôt qu’un acteur mis en avant. Une approche qui se justifie dans le contexte du récit, dont l’intrigue se concentre sur l’équipage et la famille, mais qui laisse un léger regret quant à un personnage aussi vibrant que Goro Majima.
L’opportunité de découvrir la majesté de la ville, ainsi que ses vices et ses périls, ou encore l’univers de Madlantis, gigantesque et farfelu, un véritable taudis construit à coup de bric à brac, grouillant de pirates ou d’individus mal vêtus. En somme : vous allez voir bien des choses !
La saga Yakuza/Like a Dragon est réputée pour sa diversité de personnages, de décors et d’activités, un véritable incontournable. Il est vrai que certaines sont réutilisées des épisodes antérieurs, mais pour un spin-off, le choix reste varié et cela demeure agréable. Les amateurs de jeux rétro seront ravis de découvrir une douzaine de titres Master System jouables, ainsi que des jeux d’arcade tels que Virtua Fighter 3/3TB, SpikeOut ou Fighting Vipers 2, pour n’en nommer que quelques-uns. On trouve le Crazy Delivery, un mix entre Crazy Taxi et euh… Uber Eats, toujours plaisant à jouer, le safari photo des pervers en bus, les diplômes de l’université Ounabara à décrocher, le Dragon Kart et plein d’autres occupations qui enrichissent le jeu et prolongent sa longévité, suivant votre désir et votre engagement.



Le shopping ne fait pas exception, offrant une multitude de vêtements à acquérir ou à débloquer grâce aux missions ou mini-jeux. Vous aurez aussi l’occasion de vous sociabiliser en saluant les passants et de vous faire des amis, jouer au héros en combattant des voyous pour de l’argent, chercher des trésors dissimulés ou même préparer de bons petits plats pour vous ou vos compagnons, qu’ils soient humains ou animaux. Effectivement, vous aurez la possibilité de créer une véritable ferme animale qui vous permettra de récolter des ingrédients pour la cuisine entre autres.
Toujours aussi généreux, ce Like a Dragon fait honneur à ses aînés en termes de quantité, et fait également plaisir dans sa durée de vie. En une vingtaine d’heures, il est possible de terminer les 5 chapitres jeu et de faire quelques activités annexes, pour le 100% il faudra compter 30 ou 40 heures au total selon le niveau de difficulté et vos compétences. Sachant bien sûr que le titre propose de continuer l’aventure après la fin du jeu (sans coût supplémentaire…) afin de pouvoir profiter de ce que vous auriez pu manquer.

Like a Dragon : Pirate Yakuza à Hawaii rend hommage à la franchise avec un spin-off de grande qualité qui promet une aventure aussi déjantée qu’amusante. Il propose un récit captivant, une palette de personnages vivants, un système de combats en mer dynamique et une multitude d’activités. Un titre riche auquel on pardonne aisément ses petits défauts, vivement conseillé aux néophytes comme aux vétérans de la franchise !
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