[Test] Fobia – ST Dinfna Hotel : l’hommage aux survival horror d’antan
La période estivale est propice aux jeux d’horreur vous offrant des hébergements pour le moins insolite. Après le cauchemardesque Oxide Room 104, partons ensemble à la découverte de Fobia – St Dinfna Hotel*. Premier titre du studio Brésilien Pulsatrix édité par Maximum Games qui est un bel hommage aux survival horror d’antan. Enième copie du genre ou digne successeur des titres qui ont bercé nos terreurs nocturnes?
Aux origines de Fobia – St Dinfna Hotel
Alors que le marché Brésilien manquait cruellement d’opportunités, de production de qualité et d’investissements, c’est après avoir fait leurs armes dans différents studios dont Capcom que trois jeunes développeurs ont décidés de créer Pulsatrix. Bien décidés à créer un AAA horrifique, ils débutent le développement de leur premier titre en 2018 dont la démo a plutôt été bien accueillie par les joueurs et les influenceurs locaux. Fort de ce succès, c’est en juin 2022 que Fobia – St Dinfna Hotel sort dans le monde entier sur PC, Playstation 4/5, Xbox One et Series.
Vous avez réservé?
L’intrigue débute donc dans la petite bourgade Treze Trilha ou se trouve le fameux St Dinfna Hotel. Au fil du temps, bon nombre de témoignages et de rumeur ont alimenté la légende de ce dernier faisant état d’étranges disparitions et d’activité paranormale. Ayant été contacté par son amie Stephanie, vous incarnerez alors le jeune journaliste Roberto Leite Lopes qui devra se rendre sur place afin d’enquêter sur ces phénomènes. Mais comme vous vous en doutez, il se rendra très rapidement compte qu’il n’est pas seul et que le danger le guette dans l’ombre…
Très rapidement, on retrouve ce climat anxiogène qui fait le char me du manoir Spencer dans le premier Resident Evil. Un réceptionniste assez mystérieux qui semble en savoir plus qu’il ne souhaite le dire, un décor ou vous vous sentez observé dans chaque recoin. Et s’apprêtant à rentrer les mains vides malgré de nombreuses recherches, Roberto va se retrouver confronté à ce qu’il était venu chercher… Le décor est posé dès les premières minutes et nous promet une aventure terrifiante dont nous ne sortirons probablement pas indemnes.
Fuyez pauvres fous
Au fil de votre progression, vous vous rendrez rapidement compte que le level design de l’hôtel offre la part belle à l’exploration. Avec ses chambres assez diversifiées, son côté fouillis dans certains couloirs,… Même s’il n’est pas aussi immense qu’une résidence 4*, il vaudra la peine d’être exploré de fond en comble afin de percer ses secrets.
Aucune carte ne sera à votre disposition ce qui vous obligera à consulter les plans des différents étages. On retrouvera cependant des mécaniques de jeu bien connues tant en terme de déplacement, d’utilisation d’objets, de résolution d’énigmes et de gestion d’inventaire qui nous ramèneront en territoire familier. Son aspect compartimenté devrait rappeler quelques souvenirs aux fans le la licence de Capcom mais aussi celle de Konami (dont nous attendons toujours le retour).
Ajoutez à cela des jeux de lumières réussis et une ambiance pesante à chaque pas, vous obtiendrez un titre plutôt réussi en terme de level design même si l’on regrettera la modélisation plutôt simpliste des protagonistes (cf le réceptionniste plus haut).
Souvenirs de vacances
Au delà de cet aspect “déjà-vu”, Fobia dispose également de ses forces et faiblesses. On retiendra entre autre cette connexion à travers différentes époques ayant le même fil rouge. Ce dernier vous projettera de ce fait à trois époques différentes: dans la peau de Roberto (2009), de Christopher (1920) ou du journaliste des années 1960.
En plus d’un arsenal assez bien fichu qui vous permettra de défourailler les créatures sur votre routes qui manquent d’ailleurs cruellement de diversité, hormis les trois boss du jeux mais dont vous viendrez rapidement à bout tant les munitions sont abondantes. Vous pourrez aussi utiliser votre appareil photo. Ce dernier n’est ici pas un simple outil fourni avec le kit du journaliste mais vous permettra de découvrir certaines pièces sous un angle différent. Une mécanique de jeu pour le moins assez original qui prend d’ailleurs parfois le dessus sur l’aspect horrifique du titre mais pimente la partie enquête qui est de ce fait moins conventionnelle.
Concernant la durée de vie, le jeu vous tiendra en haleine une quinzaine d’heures mais vous proposera une fin alternative afin d’aller au bout de l’histoire. Une durée de vie tout à fait honorable pour le rapport qualité prix ce qui devrait rapidement séduire les plus sceptiques d’entre vous.
Conclusion
Même si l’on ne pourra que le comparer à l’illustre Resident Evil, Fobia – St Dinfna Hotel s’illustre par la qualité de son level design et l’originalité de son histoire qui prend tout son sens grâce à l’utilisation de l’appareil photo. On regrettera malgré toutes ses qualités la pauvreté du bestiaire et l’aspect survival horror qui laisse parfois trop souvent place à l’investigation.
