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[Test] Final Fantasy XVI est-il le nouveau primordial de la saga ?

L'épisode du renouveau ?
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Alors que nous étions en droit de nous demander si ce Final Fantasy XVI allait enfin nous transporter vers un nouvel âge d’or du RPG ; pour rappel et même si le dernier titre sorti en date n’est autre que l’illustre Final Fantasy XV et ses DLC à n’en plus finir ; nous avions découvert lors de différents communiqués que Naoki Yoshida (Yoshi-P) prenait la lourde responsabilité de venir une nouvelle fois en aide à cette franchise après avoir démontré tout son talent au travers de la refonte du célèbre MMO Final Fantasy XIV Online et ses extensions toutes aussi bonnes les unes que les autres.

Cette seule idée nous a d’abord, et sans voir aucun contenu, conforté dans la mesure où ce dernier s’est entourer des personnes idéales : nous pensons à Masayoshi Soken compositeur de talent et le moins que l’on puisse dire c’est que le pari semble réussi.

Un univers incroyable

La première chose à savoir lorsque l’on lance un Final Fantasy c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux autres jeux avant lui pour être baigné dans l’histoire. Ici la trame vous transporte dans un univers médiéval où la magie a élu domicile et avec elle une histoire d’émissaires insufflant un coté épique mais nous y reviendront plus tard. Le royaume choisi pour vous conter cette histoire est une royaume fragmenté en six nations toutes aussi différentes les unes que les autres qui se livrent un combat perpétuel à la recherche du contrôle des cristaux mères dont la magie précédemment citée est tirée.

Valisthéa sera donc votre terrain de jeu où les thématiques matures à la dramaturgie sans équivalent viendront rythmer votre quotidien et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il vous faudra en plus faire face au danger que représente le fléau noir, rongeant chaque nation en la privant de sa ressource magique et amplifiant avec elle les status de chacun et leur place dans le monde. Vous incarnez ainsi Clive aux origines nobles mais devenu par la force des choses un simple esclave, dont la vue de son rang vous fera sentir la plus insignifiante des personnes ; reconnus sous l’appellation Pourvoyeurs, reconnaissable entre mille car marqué d’un tatouage sur la joue comme pour identifier un simple animal, puisqu’au fond c’est ce que vous êtes à présent.

Avant cela vous étiez connu sous le nom de Sire Rosefield, gardien du phoenix qui s’avère être en réalité votre jeune frère Joshua dont la chevelure rousse ne trompera personne. Vous passerez votre enfance comme simple humain dont le manque de pouvoir vous fait cruellement défaut aux yeux d’une mère dont vous recherchez toujours l’affection mais qui se traduira à bien des égards de manière rassurante au travers de yeux de votre père que vous rendez fier. Je vous parlait plus tôt d’émissaire et bien voici le premier que vous rencontrerez et c’est votre frère. Ces derniers sont les personnifications incarnées des primordiaux ( bien connus de la saga ) et dispose de la toute puissance du primordial dont ils sont en réalité une sorte de réceptacle. L’histoire débute avec un massacre en règle de l’armée de Rosaria, celle de votre père, et laissant en abime toute votre enfance et avec elle votre première fracture ; celle de la perte de votre jeune frère débouchant sur une promesse que que vous ferez : celle de retrouver l’assassin et de vous venger.

Un découpage méthodique

Là où le jeu tire son épingle c’est sans conteste dans sa variété scénaristique de haut vol, ne nous le cachons pas, rares sont les jeux bénéficiant d’un tel niveau permettant à ce dosage de vous tenir en haleine du début à la fin. Chaque nouveau personnage y prends une place bien à lui et n’est en aucun cas négligé, vous vous prendrez d’affection pour chacun d’entre eux c’est une promesse mais surtout ils vous laisseront une marque indélébile comme jamais auparavant enfin si, l’un des derniers Final Fantasy à avoir eu cet effet était le X, preuve en est de l’impact des personnages sur l’histoire et votre ressenti.

Grace aux différents moments vécus vous découvrirez les évolutions de chacun évoquant avec eux de bons souvenirs comme des plus mauvais. Les marqueurs ne manques pas, même si ce n’est rien, nous aurons tout au long de l’aventure trouvé plein de petites touches rassurantes : les épées et leur rendus proches de celles des primordiaux de Final Fantasy XIV, la tenue de Jill Warrick, tout du moins son haut rappelant fortement celui de Yuna (quand je vous parlait de l’influence de FFX), les similitudes dans les comportements qu’ils soient “amoureux” ou “tristes”.

Ce jeu est vraiment particulier (pour moi) car jusque dans sa finition ; les voix sont d’une qualité rare, les intonations arrivent à vous transpercer, oui nous vivions le jeu et c’est tant mieux. Gageons à cet effet que Squarenix tienne son GOTY car non le terme n’est en aucun cas usurpé. Si nous voulions vraiment pousser le vice plus loin nous pourrions même dire que ce Final Fantasy regroupe à lui seul tout ce qui fait l’essence de la saga ; non nous ne couperons pas au coté fan service assumé et c’est tant mieux : les chocobos et autres mogs sont de la partie et plus que jamais de manière tellement mignonne et nostalgique. Cette légèreté assumée permet à elle seule de vous procurer des moments vibrants dans cette envolée poignante à plus d’un titre.

Des combats frénétiques

LA nouveauté dans ce Final Fantasy est qu’il réinvente un genre ; si vous vous attendiez à du RPG old school avec leurs combats au tour par tour, leur gestion de mana et le choix d’un inventaire conséquent, vous faite fausse route ! Ici le jeu prends la direction d’un jeu d’action à la devil may cry ( Ryota Suzuki n’y est d’ailleurs pas étranger puisque bien connu des amoureux du cinquième épisode ). Vous disposerez ainsi d’un sphèrier qui au gré de la distribution des points vous donnera accès à différentes techniques de combat tournant autour de votre épée au départ puis s’ouvrant vers de nouvelles possibilités afin d’enchainer de manière spectaculaire vos adversaires.

L’œil novice pourra à ce sujet trouver les combats brouillons puisque vous enchainerez constamment des téléportations vers l’ennemi de manière assez limpide mais rassurez vous il n’en est rien ; le tout se fera pour l’utilisateur de manière très fluide et chaque changement de rythme se fera de manière presque innée. L’autre “nouveauté” résidera dans le fait que vous pouvez ne gérez que Clive et c’est assez grisant en soi de se dire que nous disposons d’une équipe qui peut rester totalement autonome pour se concentrer sur l’essentiel : battre son vis à vis avec le combo le plus fou, et croyez moi, vous allez en rencontrer beaucoup !

Final Fantasy XIV semble de plus avoir eu un impact beaucoup plus pertinent que certain ne pourraient le croire puisqu’en plus d’un système de combat proche du beat them all, la transcendance fait ici son apparition et vous permettra d’user d’un force incroyable une fois activée. Cette dernière sera d’ailleurs souvent très utile contre certain boss dont les points de vie frôle l’indécence, nous seront à ce sujet en droit de nous demander pourquoi tant de points de vie mais l’essentiel n’est pas là.

Les combats s’ouvriront souvent sur quelques scènes de QTE ( mitraillage de boutons une fois affichés à l’écran ) et ces moments seront surtout là pour vous permettre de profiter d’un spectacle comme vous n’en avez encore jamais vu dans la saga, frissons garantis. D’un point de vue manette en main, les flèches directionnelles permettent l’utilisation de potions, la touche L2 permet de changer de pouvoir de primordial dont la touche R2 permet l’utilisation en y associant un sort sur chaque bouton triangle, carré, croix ou rond. Un choix judicieux où la lisibilité se fait en jetant un coup d’œil furtif dans le coin haut gauche de l’écran afin de savoir où nous en sommes dans notre “cycle”, car oui les combo sont possible et facilement affinable avec le temps.

Une exploration déroutante

La première chose qui frappe lorsque vous décidez de vous balader sur les différentes zones de jeux c’est que ces dernières sont très ouvertes mais qu’elles disposent assez vites de limitations ; murs invisibles “créés” par la présence d’une falaise dont on ne peut tomber par exemple ou l’impossibilité de nager seront autant de frustration que de compréhension technique pour peu que vous ouvriez les yeux car oui, le jeu souffre des mêmes problèmes récurrents de la série à savoir un aspect couloir volontairement gommé par la possibilité de sortir de la route ce qui vous permettra d’aller affronter différents ennemis mais surtout vous mettre en recherche de précieux coffres dissimilés ici et là de manière assez facile malgré tout.

Ces séances d’exploration seront également l’occasion de remplir des quêtes secondaires à l’intérêt plus que discutable mais bénéficiant néanmoins d’un impact non négligeable pour certaines sur le lore en plus de vous bonifier des précieux gils mais surtout des matériaux plus qu’utiles vous permettant d’améliorer vos équipements via la forge. L’autre point intéressant dans ces explorations arrivera plus tard en jeu avec l’ajout d’une fonction “tableau de chasse” vous permettant de vous frotter à différents monstres à la difficulté montante et dont la position sera dévoilée en lisant une courte description assez éloquente.

Au delà du fait de trouver des combats gratifiants, cette proposition est également un excellent point pour qui souhaiterait découvrir des endroits insolites du jeu dont la vue vous permettra de faire de jolis découverte de panorama.

Un jeu qui flatte votre opaline

Si nous devions retenir un point essentiel de ce Final Fantasy XVI, c’est sans conteste possible sa beauté graphique. Oui le jeu est beau, chaque élément disposé ne souffre d’aucun soucis de détail et c’est assez rare pour le souligner. Que vous soyez de jour, de nuit, ou même dans un élan de rapidité tout est d’un détail absolu ! Les matières prennent vie, nous nous retrouvons à être étonnés par tant que finition. Chaque monstre possède sa texture, sa liberté de mouvement, jamais la fluidité n’aura aussi bien porté son nom. Et que dire de tous ces personnages aussi différents les uns que les autres avec leurs tempérament, leurs visions de la vie, leurs souffrance qui sera même marqué dans la chair pour certains insufflant ce supplément d’âme incroyable.

Mais là où le mot détail vous laissera bouche bée à plus d’un titre c’est bien évidemment dans la présence des primordiaux ; jamais la grandeur, la force et la beauté n’avaient été rendu à leur juste valeur que dans ce magique Final Fantasy XVI. Reconnaissable au premier coup d’œil et pourtant toujours aussi impactant dans le ressenti, l’euphorie arrive au moment même où la tension semble à son comble et juste pour ça le jeu se vaut d’être vécu. Pour autant il ne sera pas rare de rester coincé entre certaines textures mais rien qui n’entache réellement l’expérience. Enfin si nous avions peut être une réserve ça serait à noter son coté cinématographique un peu trop prononcé mais qui pour le coup aura un aspect positif dans la qualité de ces dernière comme souvent dans la franchise.

On en redemande !

Perdu entre ce sentiment de puissance absolu et de fragilité il vous faudra un moment pour vous remettre de vos émotions car c’est bien l’essentiel et Squarenix arrive, grâce à ce majestueux Final Fantasy XVI, à nous bouleverser. Certain pourront surement lui reprocher une ouverture trop grand publique mais rares auront été les derniers Final Fantasy à proposer autant de contenu de cette qualité. L’histoire vous percutera à plus d’un titre et nous ne pouvons que vous conseiller de vous perdre corps et âmes dans cette histoire aux rebondissements multiples. Ce cru 2023 est une réussite à plus d’un titre et marquera un virage important dans la saga à n’en pas douter.

Plus

  • Les combats de primordiaux
  • La bande son INCROYABLE de Soken
  • ENFIN un Final Fantasy percutant
  • C’est beau !!!
  • Des personnages attachants

Moins

  • Les quêtes secondaires en demie teinte
  • Moins RPG
  • Quelques séquences un peu trop longues
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