[Test] Eternal Strands : Une aventure épique et magique qui marque les esprits

Temps de lecture estimé :5 Minutes, 18 Secondes
Plus
  • Des combats spectaculaires
  • Le monde vaste et magnifique
  • Bande-son épique
  • Un lore riche et immersif
Moins
  • Manque de profondeur pour le récit principal
  • La répétition des combats contre les ennemis standards
  • Inventaire très limité

Sorti le 28 janvier 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC, Eternal Strands est le premier titre du studio indépendant canadien Yellow Brick Games. Ce jeu d’action-aventure en troisième personne, développé par des vétérans de l’industrie ayant travaillé sur des franchises culte comme Dragon Age, Mass Effect ou encore Assassin’s Creed, s’impose comme une expérience ambitieuse et rafraîchissante dans le paysage des RPG d’action. Gameplay novateur, univers riche et combats spectaculaires, Eternal Strands a su séduire les critiques et les joueurs, tout en laissant une marge pour des améliorations futures. Voici une plongée complète dans cet univers magique et envoûtant.

Eternal

Une quête épique dans un monde magique oublié

Eternal Strands nous transporte dans un univers fantastique où la magie est omniprésente, mais aussi instable. L’histoire suit Brynn, une jeune Tisserande, membre d’un groupe d’aventuriers connu sous le nom de Weaverband. Ce groupe, composé de parias et de marginaux, cherche à percer les mystères de l’Enclave, une ancienne cité magique scellée depuis des décennies après un événement cataclysmique appelé le Surge. Ce désastre a non seulement isolé l’Enclave derrière un voile magique, mais a également bouleversé l’équilibre de la magie dans le monde.

Brynn, formée pour être la “Point” (l’éclaireuse de terrain) de son groupe, se retrouve propulsée au cœur de l’action après un accident qui blesse la fondatrice du Weaverband, Oria. La mission de Brynn est claire : explorer les ruines de l’Enclave, récolter des ressources, combattre des créatures colossales et dévoiler les secrets d’une civilisation disparue. Le récit principal, bien que parfois critiqué pour son manque de profondeur, brille par ses quêtes secondaires et son lore riche, dévoilé à travers des codex et des dialogues optionnels entièrement doublés.

L’histoire met également l’accent sur les relations entre Brynn et ses compagnons, chacun ayant une personnalité distincte et des compétences spécifiques au camp de base. Ces interactions, bien que parfois limitées à des rôles de “vendeurs” pour des améliorations, ajoutent une touche humaine à l’aventure. Les options de dialogue permettent de façonner la personnalité de Brynn et ses relations.

Parlons des personnages

Brynn, la protagoniste, est une héroïne à la fois compétente et humaine. Inspirée par des figures comme Lara Croft ou Rick O’Connell (La Momie), elle est à la fois novice dans son rôle de Point et préparée par des années d’entraînement. Cependant, certains joueurs trouvent son arc narratif un peu plat, notamment dans le récit principal, où elle semble souvent trop parfaite dans ses interactions.

Les compagnons du Weaverband, eux, apportent une diversité bienvenue :

  • Oria, la mentor de Brynn et ancienne Point, gère le dispositif de communication du groupe et joue un rôle clé dans la mécanique de mort du jeu.
  • Sev, le forgeron, aide à améliorer les armes et armures.
  • Dahm, le cartographe, met à jour la carte et aide à la navigation.
  • Sola, l’experte en magie, renforce les capacités magiques de Brynn.
  • Casmyn et Laen, deux autres membres, enrichissent le camp par leurs histoires personnelles et leurs quêtes secondaires.

Bien que ces personnages soient charmants et bien écrits, leur rôle reste souvent cantonné au camp, ce qui limite leur implication dans l’exploration et les combats. Les joueurs auraient aimé plus d’interactions dynamiques sur le terrain pour renforcer le sentiment de camaraderie.

Un mélange audacieux entre magie et physique

Le jeu va se distinguer par son gameplay révolutionnaire, basé sur un système de physique avancé et une magie dynamique. Brynn est équipée de la Cape, un artefact enchanté qui lui permet de manipuler trois types de magie :

  • Flammes : pour brûler les ennemis, déclencher des incendies ou débloquer des passages.
  • Glace : pour geler les adversaires, créer des ponts ou éteindre des feux.
  • Télékinésie : pour soulever des objets, les lancer sur les ennemis ou s’élancer dans l’environnement.

Ces pouvoirs interagissent avec l’environnement de manière spectaculaire. Par exemple, utiliser le feu dans une zone végétale peut provoquer des incendies qui se propagent, tandis que la glace peut transformer un lac en chemin praticable. Ce système, inspiré de jeux comme Breath of the Wild et Tears of the Kingdom, encourage l’expérimentation et la créativité, tant en combat qu’en exploration.

Les moments forts du jeu sont les combats contre les “Grands Foes”, des créatures colossales inspirées de Shadow of the Colossus. Ces affrontements demandent de grimper sur les ennemis, d’exploiter leurs points faibles et de combiner magie et armes. Chaque Grand Foe est unique, avec des attaques, des faiblesses et des designs impressionnants, comme des Arks (automates géants), des dragons ou des loups massifs. Ces batailles, souvent accompagnées de la bande-son épique d’Austin Wintory, sont mémorables et gratifiantes.

En revanche, les combats contre les ennemis plus petits sont moins inspirés. Avec seulement deux types d’armes de mêlée (épée et bouclier ou épée à deux mains) et un arc, le système de combat peut devenir répétitif. Les ennemis standards manquent de variété, et le gameplay repose souvent sur des esquives et des attaques basiques, malgré l’ajout des pouvoirs magiques pour pimenter les affrontements.

L’exploration : Un monde vaste, mais frustrant par moments

L’exploration est un pilier du jeu. Le monde de l’Enclave est vaste, avec des zones variées allant des forêts luxuriantes aux ruines antiques. Brynn peut grimper sur n’importe quelle surface, ce qui rappelle Breath of the Wild, et utiliser ses pouvoirs pour créer des chemins (ponts de glace, destruction de barrières, etc.). Cependant, l’absence de mini-carte (remplacée par une boussole optionnelle) et de marqueurs de quête peut rendre la navigation confuse, surtout dans un monde aussi grand.

Le système météorologique dynamique ajoute une couche de défi, mais aussi de frustration. Des effets comme le miasme (brouillard magique toxique), les vagues de chaleur ou les flashs de froid obligent à gérer la température via des potions ou des équipements. Malheureusement, le manque de clarté sur l’efficacité de ces préparations peut rendre ces mécaniques pénibles, surtout combinées à des ennemis agressifs et à un espace d’inventaire limité.

Ici, on abandonne les points d’expérience traditionnels au profit d’un système basé sur l’artisanat. Brynn améliore sa puissance en découvrant des schémas d’équipement et en collectant des matériaux dans l’Enclave. Chaque pièce d’équipement peut être personnalisée avec jusqu’à quatre matériaux (métaux pour la protection, fourrures pour l’isolation, etc.), ce qui encourage l’exploration. Cependant, ce système peut sembler lourd, notamment à cause de la nécessité de farmer des ressources et de gérer un inventaire restreint.

Et la DA dans tout ça ?

Visuellement, le titre est une réussite. Le studio a opté pour un style artistique qui mélange des éléments de fantasy classique avec des influences anime, notamment dans les cinématiques en 2D dessinées à la main. Les environnements sont colorés et détaillés, avec des contrastes saisissants entre les zones luxuriantes et les ruines désolées. Les designs des personnages, inspirés par des esthétiques Disney ou Pixar, ajoutent une touche chaleureuse, bien que certains puissent trouver ce style trop “cartoon” pour un jeu aussi exigeant.

La bande-son, composée par Austin Wintory (Journey, Assassin’s Creed Syndicate), est un autre point fort. Les thèmes orchestraux amplifient l’intensité des combats contre les Grands Foes et renforcent l’immersion dans l’exploration. Le doublage, entièrement en anglais, est de qualité, bien que les dialogues statiques (avec portraits fixes) puissent sembler datés par rapport aux standards actuels.

Eternal Strands, le mot de la fin

Malgré ses défauts, Eternal Strands brille par son ambition et son originalité. C’est pourquoi il mérite notre attention. Il réussit à captiver par ses combats épiques, son gameplay innovant et son univers riche, tout en souffrant de quelques défauts qui rappellent qu’il s’agit du premier titre d’un studio indépendant. Pour les fans d’action RPG, il offre une expérience unique, surtout pour ceux prêts à pardonner ses aspérités.

Rédacteur :

Neikko

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