[Test] Deliver Us Mars – une suite en demi teinte

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Suite au succès de Deliver Us the Moon en 2019 (dont vous pouvez retrouver le test ici), KeokeN Interactive nous invite à rejoindre l’équipage pour un nouveau décollage à destination de la planète rouge avec Deliver Us Mars. Un voyage attendu par les fans du premier opus mais qui a souffert de quelques soucis techniques.

La fin du monde arrive (encore)

L’intrigue du jeu se déroule en 2069 soit dix ans après les événements narrés dans le précédent opus. Nous y incarnons Kathy Johanson, une jeune femme résidant sur une terre une fois de plus au bord de l’extinction suite au dérèglement climatique suite aux nombreuses erreurs de l’espèce humaine.

Tout semble perdu d’avance jusqu’à ce qu’une transmission en provenance de Mars est détectée. Dernier espoir pour les terriens, Kathy devra accompagnée d’autres astronautes se rendre sur place afin de récupérer les ARCHES volées par l’organisation Outward (les colons du premier opus) et sauver la Terre.

Décollage imminent

Avant d’explorer cette nouvelle destination, il est temps de passer par le traditionnel tutoriel qui débute à travers un flashback. L’occasion de découvrir l’enfance de Kathy, ainsi que les membres de sa famille qui auront leur importance pour la suite de l’aventure.

Le level design du jeu s’avère séduisant dès les premières minutes tout comme le scénario qui nous plonge assez rapidement dans l’ambiance. L’occasion de découvrir également quelques nouveautés de gameplay comme le « streame », des faisceaux lumineux à orienter vers des récepteurs que vous retrouverez régulièrement dans le jeu tout comme d’autres puzzle sur lesquels nous reviendrons ensuite.

Concernant la modélisation des personnages, on regrettera certains faciès assez sommaires au détriment d’autres personnages ainsi que l’absence de mouvement des lèvres durant les phases de dialogue. Malgré tout, l’ensemble reste de bonne facture surtout en tenant compte de la petite équipe en charge de la conception du jeu (environ vingt personnes).

Une seconde moitié en demi teinte

Passé les bases et l’arrivée sur la planète rouge, c’est alors que les forces et faiblesses du titre commencent à tomber. Les phases d’exploration tant appréciées sur la lune font leur retour offrant des visuels plutôt sympathiques et qui gagnent en profondeur (ce qui se ressent durant les quelques phases en véhicules) comportant malgré tout leur lot d’énigme parfois sans grande utilité.

Durant ces phases, on regrettera les soucis de maniabilité surtout durant les phases d’escalade dont on attendait énormément mais qui sont très imprécises au point de vous faire recommencer certaines séquences. Un aspect attendu du titre qui souffle malheureusement le froid par manque de temps ou de moyens malheureusement ce qui au final laissera un sentiment d’inachevé passé les huit heures nécessaires pour le premier run afin de voir le bout de l’aventure (on notera cependant la présence d’un mode sélection de chapitre qui s’avèrera utile pour les chasseurs de succès/trophées).

Conclusion

Malgré un report et d’excellentes idées sur le papier, Deliver Us Mars fait parti de ses titres ayant fait de nombreuses promesses durant son développement pour offrir un résultat en demi teinte une fois sorti. Même s’il faut prendre conscience du budget alloué (qui n’est pas celui d’un AAA) et les moyens techniques en terme d’effectif, on retiendra des séquences visuelles à couper le souffle mais des séances de gameplay parfois dispensables. Espérons qu’au fil fil des mises à jour, le titre rectifiera le tir sur certains points afin de conquérir le public tout comme son aîné qui pour sa part reste une très bonne expérience.

Points positifs

  • Un scénario prenant
  • Un level design réussi
  • Une VF de bonne facture

Points négatifs

  • La modélisation des personnages inégale
  • Des phases d’escalade dispensables
  • Des énigmes trop tordues parfois
  • Le sentiment de solitude de son aîné a disparu
  • De grandes ambitions en désaccord avec le budget

La légende raconte qu'il est apparu pour la première fois dans le rayon "horreur" du vidéoclub local. Grand amoureux du 7ème art , des survival horror et de la littérature sous toutes ses formes, sa plume est aussi aiguisée que le couteau de Michael Myers.

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