[Test] Dead Space Remake - le retour du roi

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Quinze ans se sont écoulés depuis notre première expérience horrifique à bord de l’USG Ishimura dans Dead Space. Ayant droit à un retour en force sous la direction d’Electronic Arts et de Motive Studio après la sortie du très médiatisé The Callisto Protocol (développé par les fondateurs du jeu original), il est temps de retrouver Isaac dans ce très attendu remake et croyez-moi: dans l’espace on va vous entendre crier!

Y a-t-il un pilote dans le vaisseau?

Malgré le poids des années, nous ne spoilerons pas l’intégralité du scénario afin de laisser aux nouveaux venus le plaisir de la découverte. Tout débute en 2508 à bord du Kellion transportant à son bord Issac Clarke et le reste de l’équipe de sauvetage dont la mission est d’accoster l’USG Ishimura: un brise-surface chargé de récolter des minerais sur Aegis VII.

A son bord initialement, plusieurs centaines de personnes dont Nicole la compagne de notre ingénieur bien aimé qui tout comme le reste de l’équipage ne donne plus signe de vie. Une fois à bord ce monstre de métal, ils vont rapidement découvrir que ce dernier a été infesté par des nécromorphes qui ne sont autre que les membres du vaisseau transformés après avoir ramenés à bord un mystérieux monolithe. Cette simple mission de sauvetage va désormais virer au cauchemar puisque c’est armé de son armure et de son courage qu’Isaac va devoir lutter pour sa survie face à ces créatures aussi hostiles que meurtrières…

Un scénario qui de prime abord ne sera pas sans rappeler Event Horizon ou le cultissime premier volet de la saga Alien mais qui gagne en profondeur au fil de la progression comme nous allons le voir ensuite.

On reprend les bases mais on change le reste

Se voulant fidèle à l’original, ce remake a su en garder l’essence mais tout en prenant quelques libertés qui ne sont pas pour nous déplaire. Le premier point qui pourra surprendre les fans c’est le fait que les différentes parties du vaisseau ne sont plus explorables par chapitre mais dans leur intégralité au fil de l’aventure via les différents arrêts du tramway. L’occasion pour les perfectionnistes de farfouiller dans chaque recoin afin de récupérer les différents journaux écrits et audio qui permettent une meilleure appréhension de l’histoire tout en mettant à l’honneur la mise en scène qui nous tient en haleine du début à la fin de l’aventure.

Concernant la jouabilité, on retrouve ici un protagoniste ayant gagné en fluidité dans déplacements et nous offrant des phases de tir on ne peut plus jouissives quel que soit l’arme que vous aurez en main. On ne peut que saluer le travail du studio sur ce point ne nous offrant aucun défaut sur la dizaine d’heures de jeux nécessaires à un run classique.

Concernant l’ambiance, qu’elle soit visuelle ou sonore c’est une franche réussite! On retrouve l’aspect anxiogène du titre d’origine qui bénéficie d’un rendu sonore terrifiant (qui est augmenté si vous jouez au casque) mais aussi visuel. Pas à pas, on se retrouve confronté aux bruits de l’Ishimura laissent penser que ce dernier est vivant mais aussi aux dégâts causés par les nécromorphes qui feront montés l’adrénaline en moins de temps qu’il n’en faut pour rédiger cette phrase.

Leur apparition via l’algorithme appelé “Intensity Director” les fera apparaître de façon aléatoire en cas de mort ou de sauvegarde en cours de route ce qui vous fera vite oublier toute tentative de mémorisation des lieux sur ce point. Ajoutez à cela un simple hurlement qui annonce un jumpscare inattendu, des grilles de ventilation explosant alors que personne ne surgit à votre passage (mais plutôt après) et bien d’autres petits détails, … Vous obtiendrez un titre ayant su conserver les bases du survival-horror tout en s’imprégnant des remakes de la saga Resident Evil afin de nous offrir un jeu à dont l’ambiance restera sur toutes les lèvres durant de nombreuses années…

On retiendra également les phases en zéro gravité clairement inspirées des opus suivants et qui malgré une maniabilité parfois perfectible restent assez intense en terme d’immersion et permettent de découvrir l’Ishimura sous un nouvel angle.

Une refonte graphique à la hauteur des attentes

Comment passer à coté de la refonte graphique du jeu alors qu’elle est l’essence de ce remake. Dead Space a pour l’occasion bénéficié deux modes graphiques proposant un rendu en 60 FPS et un second offrant de la 4K mais avec 30FPS seulement. Libre à chacun d’opter pour celui qui lui convient mais je ne peux que vous recommandé le second (utilisé pour ce test) qui nous a permis de profiter d’effets de lumière ‘une beauté à couper le souffle et permettant de profiter pleinement de ce titre.

Concernant la rejouabilité, il faudra pour les chasseurs et les perfectionnistes deux voire trois runs afin de découvrir l’ensemble des tenants et aboutissants du titre.

Un remake qui vaut le coup?

Ayant attendu ce remake depuis l’annonce initiale, je ne peux que saluer le travail de Motive Studio et EA Games qui a su respecter l’identité du jeu d’origine tout en le remettant au goût du jour. Entre son ambiance oppressante, sa refonte graphique et le sound design qui est une pure merveille, Dead Space Remake fait clairement parti des indispensable de ce début d’année et séduira à coup sur les fans de la licence ainsi que celles eux qui souhaitent la découvrir.