[ Test ] Voice of Cards: The Beasts of Burden
Jamais 2 sans trois ! Tel aurai pu être le premier contact de ce nouvel opus de la saga Voice of Cards ! En effet Squareenix ne semble pas décidé à laisser leur joueurs se lasser d’une telle franchise et c’est tout à leur honneur. Suite utile ou simple version 2.0 du précédent jeu ? Nous essayerons au mieux de vous décortiquer les entrailles d’un style vraiment à part.
“Cartes” them all !
Nous avions déjà abordé les qualités de son ainé dans un précédent test que vous pouvez retrouver ici : https://gamecover.fr/test-voice-of-cards-the-forsaken-maiden/. Force est de constater que ce troisième opus ne fait pour autant pas dans l’originalité, en effet la continuité semble de mise à tous les égards ; que nous parlions d’un chara design réussi, c’est encore ici le cas. La formule reste inchangée à quelques détails prêt et cela aurait pu être un excellent argument pour qui se satisfait de la stabilité. Oui mais voilà, à trop vouloir rester dans ses habitudes le jeu manque pourtant de renouveau et nous sommes d’emblée pris dans la réflexion entre déception et envie de poursuivre l’aventure en espérant être bousculé. Nous avons privilégié la deuxième solution et avons très vite apprécié ce choix puisque nous n’avons pas été déçu du voyage!
Une écriture parfaite
S’il y a bien une chose que Voice of Cards: The Beasts of Burden fait à la perfection c’est son style narratif dont la trame tout en prenant le temps de s’installer permet à son lecture de s’immerger dans un univers très bien pensé. Une nouvelle fois la dramaturgie est mise en lumière et le peu d’effets utilisés pour vous faire comprendre que la souffrance est belle et bien présente suffisent à vous embarquer dans un état de compassion ; âme sensible attention à vous, le voyage s’annonce des plus larmoyant. On se retrouve cette fois dans une recherche de vengeance pour le moins méritée.
Notre héroïne du jour a en effet une rage intérieure qui ne demande qu’à ressortir à la suite de la dévastation le mot est faible puisque ce dernier a tout simplement été rayé de la carte si l’on dire cela ainsi ) dont son village a été le théâtre. Très proche d’en être d’ailleurs vous aussi l’une des victimes, vous êtes alors sauvée par un jeune homme à la posture mystérieuse dont l’allure ne manquera pas de nous surprendre tant la noirceur imprimée d’emblée nous conforte dans notre envie d’en savoir plus. Ce dernier vous entrainera alors avec lui à la découverte du monde ( dont le desert sera traité en long en large et en travers ), puisque non, jamais auparavant vous n’étiez sorti de votre vie régie par la crainte, isolée du monde extérieur. En effet votre village était caché en sous sol depuis des temps immémoriaux ! Village d’ailleurs bien protégé puisque le chemin pour y accéder est truffé de pièges en tout genre.
La petite nouveauté lorsque l’on lance le jeu tiens au changement de la voix qui vous accompagnera tout au long de votre aventure ; celle ci est en effet féminine cette fois ( doublage effectué par Carin Gilfry cette fois ). Le reste ne change pas, les doublages sont une nouvelle fois exclusivement anglais ou japonais mais heureusement sous titré en français comme son ainé avant lui. Les cartes elles mêmes, le tapis de jeu, ou les cristaux vous rappelleront à vos bon souvenirs tant ils semblent en tout point identiques à ce que nous avions pu connaitre avec voice of cards the forsaken maiden. Une nouvelle fois Yoko Taro nous régale néanmoins avec le style très graphique de ses personnages et c’est tant mieux. Nous héroine, guerrière de son état, rappellera dans sa composition une certaine YoRHa Type A No.2 ( NieR Automata ) de par sa longue chevelure argenté à ses vêtements fait de cuir : une merveille une nouvelle fois! Le cheminement de l’histoire se fait toujours en retournant les cartes sur lesquelles vous marchez ( comme toujours votre avatar est une nouvelle fois représenté et identifié comme un pion de jeu ) et dévoilez ainsi ce qu’elle contiennent : vous serez donc en face de plusieurs éléments : des portes, des marches vous enfonçant un peu plus dans un donjon ou une grotte d’où les monstres ne tarderons pas à vous assaillir.
Une nouvelle fois une fois ces monstres dévoilés, le tapis change alors pour vous opposer à votre victime du jour et là encore les réflexes ne tardent pas : vous disposer de cristaux pour effectuer vos actions, puis récuperez des points d’expériences une fois le combat terminé. L’immersion est une nouvelle fois bien pensée, à la fois minimaliste lors de vos déplacements, la recherche de bruitage magnifie un habillage déjà connus mais diablement efficace. La musique également sait se faire douce, apaisée ou plus énergique lorsque cela est nécessaire mais jamais elle ne trahi le contexte ou le rythme et juste pour cela nous nous devions de le souligner. D’ailleurs si nous devions parler de rythme, celui des combats présents dans cet opus est également revu à la hausse et c’est appréciable surtout lors de nos phase de découverte qui peuvent devenir relativement longues si l’on souhaite découvrir la carte dans toutes ses possibilités. Comme toujours qui dit RPG dit équipe d’aventurier et The Beasts of Burden vous invitera ainsi à découvrir une nouvelle option de combat avec la possibilité d’invoquer des monstres qui vous permettront ainsi de jouer sur les faiblesses élémentaires par exemple. Les déplacement quand à eux se feront à pied ou à bord de notre vaisseaux facilitant l’exploration au travers des sept chapitres prévus lors de votre voyage qui disposera également d’un mode New Game+.
Dix heures de bonheur ?
Vous l’aurez compris, malgré le piège d’un troisième opus sorti peut etre un peu trop vite, Voice of Cards: The Beasts of Burden nous démontre une fois de plus que la qualité d’une histoire permet à elle seule de sublimer son propos en de continuer à nous tenir en haleine. Avec une narration est parfaitement maitrisée, des nouveautés surprenantes et un fan service efficace, l’envie de relancer le jeu se fait de manière efficace et bien souvent non réflechie tant le plaisir pris lors des session de jeu nous invitait à y revenir.
