Game Cover

L'actualité gaming et pop culture

[Test] Banishers Ghosts of New Eden : la bonne surprise de Don’t Nod ?

Une épopée qui prend aux tripes
Temps de lecture estimé :8 Minutes, 7 Secondes

Plus

  • Une narration incroyable
  • Deux gameplay pour deux protagonistes
  • Des quêtes secondaires marquantes

Moins

  • Manque d’équilibre
  • Répétitif
Avec une histoire forte, une idée de départ des plus séduisante, Banishers Ghost of New Eden avait tout pour nous séduire! Il dispose en effet de thèmes nous obligeant à nous ouvrir sur une faculté qui nous fait réfléchir à nos actes et arrive à nous prendre dans ses filets de manière surprenante. On peut de ce fait qualifier de bonne surprise ce nouveau jeu de Don’t Nod qui malgré tout souffle le chaud comme le froid puisque la volonté de vouloir (peut-être) trop en faire finit par nuire à l’expérience proposée tant l’équilibre fait au final défaut à ce qui s’annonçait comme le point fort du titre. La générosité semble avoir un prix et Banishers Ghost of New Eden semble en être l’exemple parfait.

Banishers Ghost of New Eden est un action-RPG où la dualité de ses deux protagonistes tenus par le rôle de bannisseurs dans une aventure vous prenant aux tripes mais au combien prenante saura vous tenir en otage à plus d’un titre! Avec une idée de départ des plus séduisantes mêlant ce qui se fait de mieux dans le domaine: enquête tout d’abord -et sûrement la pièce maîtresse de cette œuvre-, suivie de près par un coté exploration faisant la part belle à la recherche où l’accent sera mis sur des combats pour le moins dynamiques, le tout sur fond de narration léchée ( voir même trop tant la quantité pourra en effrayer plus d’un ) dont la team en charge nous a souvent régalée ! Casque sur les oreilles pour une immersion jusque là jamais autant prise en compte, un chose est sure, vous n’êtes pas prêt de lâcher la manette tant le jeu vous questionnera ! La hantise est elle plus marquée chez vous que chez les gens que vous devrez aider, vous seul avez la réponse !

Malédiction et bénédiction n’ont jamais hâté la mort ni prolongé la vie de quiconque”

New Eden, terrain de jeu s’il en est sera votre première vision du jeu. Vous y ferez la connaissance de vos deux futurs nouveaux amis Red Mac Raith et Antea Duarte ; avec un passif assez assez lourd pour ne pas faire dans la description trop poussée, ces derniers se retrouvent engagés par la petite ville afin éradiquer de la surface de la terre toute forme de phénomènes surnaturels : la chasse aux fantôme est ouverte! Ne vous trompez pas, et si dernière une love story des plus efficaces ( vos deux personnages formant un couple ) vous pensiez que l’amour triomphe de tout, vous serez vite rappelés à l’ordre afin de vous immerger plus en profondeur dans la noirceur annoncée ; non vous n’êtes clairement pas au paradis et de vos choix découleront une multitude de réactions.

Il sera d’ailleurs à noter que les références ne manqueront pas : à mi chemin entre un « The Witcher » et un « Star Wars » le jeu distillera tout au long de votre épopée tout un tas de nuances rassurantes comme pour vous piquer un peu plus au vif ( ici pas de sabres laser mais une relation apprenti/padawan des plus équivoques ) . Dès les premières minutes de jeu aucune concession ne vous sera faite, vous commencerez ainsi par la pire des tragédies, comme l’avait fait avant lui un certain « The Last of Us » : la perte d’un être cher – et quoi de plus canon dans cette idée que l’amour d’une vie, le votre?! Les superlatifs prennent alors le dessus sur votre errance, rongé, gangrené par cet état l’aventure vous incite a progresser dans une tristesse ambiante des plus marquée puisque juste avant l’horreur, vous, joueur de votre état, avez été manipulé sans le savoir par un éditeur sans cœur. Avant ce séisme, vous aurez eu droit au contrôle de cette personne qu’était Antea Duarte créant l’empathie nécessaire, puis au moment le mieux choisi, le drame! Redistribution de cartes, chacun devra œuvrer dans le bon sens afin de tirer son épingle du jeu: les caractères changeront en même temps que vous inconsciemment, et ce ces changement naîtrons un œuvre majestueuse, de celle qui marquent une vie de gameur puisque tout au long de l’aventure votre propre jugement mais également vos principes de vie seront étiolés afin d’en tirer le meilleur. Une question persistera tout au long de l’aventure : Pensiez vous tout connaître de l’amour avant de lancer Banishers Ghost of New Eden?

Tiraillé entre deux camps, la mort d’êtres inconnus vaut elle plus que celle de votre dulcinée disparue? Pire encore, en pensant pouvoir la faire revenir, quels songes pensez vous affronter et jusqu’à quelles frontières aller pour changer cette tragédie en mauvais souvenir ? Vous l’aurez comprit, ici, le deuil prends place, s’immisce dans votre tête et vous bouleversera à n’en pas douter puisque de cette mort toute votre vie de bannisseur s’en trouvera bouleversée !

Quand amour et gameplay résonnent

Nous vous le disions plus haut, l’amour est au centre du jeu et ceux même dans la mort. Le jeu aurait pu se contenter de nous faire diriger un Red Mac Raith des plus revanchard sur la vie mais non, au lieu de cela notre bien aimée Antea Duarte a elle aussi un rôle à jouer. Ainsi, comme beaucoup d’autres jeux avant lui, de cet amour nait un systeme de gameplay assymétrique si l’on peu le qualifier ainsi : d’un coté le combattant humain muni d’arme à une main ( épée ) et de fusil pour le coté distance et de l’autre le surnaturel généré par Antea marqué par le changement de teinte et par le fait que fantôme oblige cette dernière même à mains nues semble diablement efficace !

Ici pas de combat trop simpliste que les jeux d’aventures ont l’habitude de nous servir, non, plutôt un clone maladroitement “dosé” de souls like : on tape deux coups, on recule, on tire au fusil, on recule, on recharge, on esquive une fois, peut être deux puis on y retourne en changeant de personnage et on reprends le même rythme! Attention, comme toujours dans ce type de gameplay, les raccourcis ne payent pas et la barre de vie de votre assaillant sera également là pour vous rappeler que la précipitation ne mène à rien. Autre constat, et non des moindre, la fuite, sous toute ses formes est impossible et deviendra même gênante dans la mesure où rien ou presque ne vous sera épargné si vous insistez en ce sens. Comme toujours dans ce cas, vous disposez fort heureusement de potions vous régénérant ce qui est plutôt important à souligner. Derrière ce système se cache la première routine du jeu ou même la deuxième ( La première étant due au fait que la direction suivie dans votre aventure semble « calculée » d’avance et ne soit malheureusement prévisible sur sa finalité) : les ennemis ne semblant pas très doués en surprise, une routine s’installe alors rendant l’immersion peut être un peu moins présente mais nous y reviendront plus tard.

Des graphismes simples mais efficaces

Au delà de son coté verbeux des plus intéressants, le jeu regorge de détails. Graphiquement les tableaux s’enchaînent et si au premier coup d’œil nous pouvions penser que ce dernier restait sympa «  sans plus » ( trop de forêt… ) quelle n’a pas été notre surprise en avançant dans le jeu ?! Les effets d’ombres et de lumières mettent en corrélation le thème subit ; bien-sur tout n’est pas parfait, les gros plans à certains moment pouvant vite nous faire dire le contraire, mais ces derniers ne sont à notre vision pas moteur dans notre argumentaire. Il y a juste à se projeter : le XVII ieme siècle, où se mélangent colons et esclaves pour ne citer qu’eux, tout cela est d’une justesse folle. L’atmosphère sans retenue saura vous happer tant la nature historique voir même factuelle vous transportera : un pont levis dont le système d’ouverture ne tient qu’à un de cordage dont l’extrémité est attaché à des tonneaux bien remplis, une porte en bois usée autrefois finement décorée qui n’est maintenant que l’ombre d’elle même, sa lourdeur, ses ferrailles brunies et grinçantes marquées de rouille seront parmi les petites choses insignifiantes mais pourtant impactantes, la qualité des tissus, les pierres environnantes, tout ce qui pourrait sembler banal semble avoir fait l’objet d’un traitement des plus appréciables. La récolte est également présente, bien aidée par la mise en surbrillance de l’ensemble. Sous certains aspects ce coté récolte semble avoir été plus ou moins calqué sur un « Uncharted » puisqu’en s’approchant tout tout se démarque évitant ainsi une recherche sans âme. Musicalement tout se fait en finesse, jamais les titres ne viennent corrompre son habillage et les coups secs d’arcs sur le violon vous marqueront de leur empreinte. Les voix ne sont pas en reste et c’est tout le coté sonore du titre qui vous donnera à certains moment la chair de poule! Oui l’acte de bannissement en lui même est une épreuve à l’harmonie sans égale et ça, les développeurs l’on bien comprit !

Ce qui fache !

Pour autant tout n’est pas rose dans ce jeu qui méritait peut être à ce niveau un meilleur traitement ; la faute? Des phases de gameplay redondantes notamment mises au profit de l’exploration : chaque fois que vous vous baladez vous aurez à grimper à différents niveaux, à sauter, à vous glisser sous divers obstacles et force est de constater que ce level design a subit de plein fouet un syndrome “copié-collé” laissant un goût de déjà vu trop marqué.

Ensuite, et c’est pour nous ce qui est surement à retenir : l’idée de voir apparaître les feux de camps bien utile pour se régénérer mais qui ont la fâcheuse tendance à faire ressurgir tous les ennemis croisés avant. L’idée aurait été bonne si le challenge était au rendez vous mais malheureusement pour lui ce n’est pas le cas; en effet, à défaut de « pattern » le jeu semble avoir misé sur une quantité de points de vie juste mal calibrée rendant les affrontements interminables voir même indigestes … Nos personnages ne disposant pas de mille et un coups on se retrouve alors à répéter nos « combos » ce qui visuellement provoque également de longs soupirs surtout sur la dernière partie du jeu : n’est pas « Dark Souls » qui veut.

Enfin et ce sera ici notre dernier point « reproche » : le jeu vous incite à faire les quêtes secondaires puisque qu’il vous arrivera forcément un instant où le niveau imprimé de vos ennemis vous fera comprendre que vous n’êtes pas prêt; heureusement pour vous le jeu se termine relativement vite puisqu’il vous faudra compter quatorze heures en ligne droite et plus en cas de deuxième run fortement dictée par les évènements liés à l’histoire expliquée plus haut !

L’amour à tout prix ?

Avec une histoire forte, une idée de départ des plus séduisante, Banishers Ghost of New Eden avait tout pour nous séduire! Il dispose en effet de thèmes nous obligeant à nous ouvrir sur une faculté qui nous fait réfléchir à nos actes et arrive à nous prendre dans ses filets de manière surprenante. On peut de ce fait qualifier de bonne surprise ce nouveau jeu de Don’t Nod qui malgré tout souffle le chaud comme le froid puisque la volonté de vouloir (peut-être) trop en faire finit par nuire à l’expérience proposée tant l’équilibre fait au final défaut à ce qui s’annonçait comme le point fort du titre. La générosité semble avoir un prix et Banishers Ghost of New Eden semble en être l’exemple parfait.

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur

Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
S’abonner
Notification pour
guest
1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

[…] bien reçu par la critique et les joueurs lors de sa sortie en février, Banishers: Ghosts of New Eden est de retour bien décidé à séduire un nouveau public avec l’arrivée d’une démo […]

En LIVE sur Twitch ! OFFLINE on Twitch
1
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x