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[TEST] Alfred Hitchcock Vertigo

Temps de lecture estimé :3 Minutes, 53 Secondes

Tout le monde a entendu parler du maitre du suspense et des films où la peur se mêlait avec de longues sessions angoissantes portés par des personnages plus habités que jamais dans leurs prestations de haute volée. Pendulos Studio très connu pour souffler le très bon ( notamment Runaway très apprécié sur PC ) comme le moins bon ( pas dénué d’idées la dernière adaptation de blacksad bande dessinée espagnole sur fond de polar des années cinquantes s’était pourtant vu souffrir de trop de soucis techniques rendant l’ensemble assez discutable ).

Bien décidés à se relancer après ce semi échec, les voilà donc bien décidé à changer d’horizon pour une aventure aux confins de l’oubli et du questionnement. Vertigo libre adaptation de l’une des pièce maitresse du grand Alphred Hitchkock sera t-il à la hauteur de ses prétentions ?

Mirage

Nous vous le disions plus tôt, adapter un chef d’œuvre comme sueurs froide n’est pas donné à tout le monde et en avançant dans le jeu vous vous rendrez vite compte que l’adaptation se veut plus libre que fidèle malgré les bonnes intentions du départ ; en effet, le script du départ à tout pour nous tenir en haleine : vous incarnez Ed Miller ( et non pas John Ferguson d’où la libre adaptation et ça ne s’arrête pas là ….) dont l’accident de voiture vécu sera le point de départ d’une succession d’angoisses, de paniques, vous ouvrant aussi bien vers la folie que vers le doute. Persuadé d’avoir à votre bord femme et enfant, votre voiture est pourtant retrouvée vide de toute forme de vie dont vous faisiez mention, pire encore aucune existence n’est corroborée puisque vous êtes réputé pour être célibataire, écrivain de votre état dont l’imagination ne vous aide pourtant pas à écrire le livre dont vous rêvez. Chose surprenante et complétement déroutante vous voyez également votre paternel sauter du haut du pont alors que ce dernier est mort et enterré depuis des années. Ainsi coincé au lit à la suite de ces événements vous vous voyez aider dans votre recherche de vérité par une psychothérapeute répondant au nom de Julia Lomas mais également du shérif Reyes en charge de l’enquête en cours.

Shadow of a doubt

La chute dans le canyon au départ de l’aventure ne sera pour autant pas la seule, avec un gameplay dont les mécaniques narratives occultent complétement le rendu général, il ne nous aura pas été simple de rester accroché à une histoire dont le changement de protagoniste en jeu n’apporte malheureusement pas ce supplément d’âme dont nous aurions pourtant été friand ; nos trois acolytes manquant de grâce dans leurs déplacements sans parler de ce choix fait sur le martelage de bouton ou la stimulation de stick redondante dont les effets restent à ce jour encore assez discutable sans compter sur les quelques QTE disséminés ici et là sans qu’ils ne se révèlent accrocheurs…On se retrouve alors à suivre une trame narrative juste pour voir où le jeu essaye de nous emmener et c’est là qu’il arrive malgré tout à tirer son épingle du jeu : les rebondissements scénaristiques sont effectivement le seul point reliant le film au jeu et c’est en cela une très bonne chose. Là où vous pensiez voir le coup venir, celui ci vous arrête quelques instants tant son efficacité redoutable vous fera surement dire que vous avez attendu tout ce temps pour “CE” coup de génie et cette petite piqure aussi minimaliste qu’efficace vous dira à n’en pas douter de continuer pour voir quel autre coup de malice se cache dans cette narration alambiquée.

Comme si cela ne suffisait pas, Pendulo Studio à comme toujours réussi un autre pari ; celui de faire en sorte que chaque personnage dispose de sa propre palette ( petit bémol sur certaines expressions faciales toutefois ), de son propre comportement, le rendant humain à plus d’un titre ; il ne sera pas dur d’arriver à s’identifier à certains sentiments ou ressentis, nos héros du jour réagissant de manière tout à fait naturelle et sublimés dans l’action par une musique qui est surement l’expérience la plus incisive de l’ensemble dont l’orchestration de cette bande son a tout pour nous retenir dans une histoire soutenue, de ses envolées, à ses tempos les plus sourds, elle transpire à elle seule les thèmes digne des plus grands suspenses. Enfin l’autre effet et surement celui que nous retiendront tient dans l’atmosphère ambiante du titre, de son choix de couleur ou de level design qui sans être parfait arrive a retranscrire à lui seul toute une époque avec son grain, ses petits détails, aussi insignifiant soient ils, l’ensemble à subi un traitement des plus audacieux et c’est surement le point qui nous a permis d’avancer surtout quand on sait que le titre prend son temps pour élaborer sa trame et que les indices s’effacent aussi vite qu’ils apparaissent au fil de cette petite dizaine d’heures nécessaire au final dont nous avons apprécié chaque goutte.

I confess

Vous l’aurez compris en lisant ces quelques lignes, le jeu tient plus de l’hommage que de l’adaptation et ce ne sont pas ces nombreux “eater eggs” qui viendront nous dire le contraire ; j’en veux pour preuve une ombre derrière un rideau de douche qui rappelle Psychose mais également d’autres dont nous vous laisseront la primeur. N’est pas Dontnod qui veut puisqu’en allant s’inspirer très fortement de la licence à succès Life is Strange, le jeu perd de vu ce qui fait à notre sens le sel de son ensemble à savoir un thriller efficace. Pour autant l’expérience se voudra assez déroutante, soufflant le froid ( voir le très froid ) comme le chaud de par ses surprises, nous ne pouvons qu’espérer que Pendulo Studio corrigera à l’avenir ces nombreux défauts à commencer par sa technique ou ses temps de chargements.

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