[Spooky Season #18] Danse Macabre de Stephen King

À l’occasion de la sortie de la trilogie Les Démons du maïs chez Rimini Editions, retour sur le recueil de Stephen King dont est inspirée la saga. Mais qui comporte également d’autres nouvelles phares de l’auteur : Danse Macabre.

Présentation de Danse Macabre

Sorti initialement en 1980 aux éditions J’ai Lu (1978 pour la version originale), Danse Macabre est la quatrième oeuvre de Stephen King. Mais aussi son premier recueil de nouvelles. Un ouvrage que j’ai découvert très jeunes après Simetierre et Ça (mon premier) qui restent mes ouvrages fétiches au fil des années passées à parcourir son œuvre. Si vous êtes passé à côté depuis tant d’années, deux versions sont disponibles :

• L’édition poche parue aux éditions Le Livre de Poche rééditée en 2020
• L’édition brochée rééditée aux éditions JC Lattès (Thrillers) en 2024

Ce recueil de nouvelles regorge d’inventions et de violence. Le fantastique et l’horreur surgissent au détour des réalités les plus familières. Ainsi… Quand un tueur à gages rentre de voyage, mission accomplie, et qu’il découvre dans un colis arrivé en son absence des soldats de plomb, il a envie de sourire, non ? Il aurait tort… Quand des camions mènent un train d’enfer sur le parking de votre motel et vous assiègent, n’y a-t-il pas de quoi devenir fou ? Surtout quand on s’aperçoit qu’il s’agit de camions sans chauffeur…

Synopsis

Les différentes nouvelles en détails

• Celui qui garde le ver: En 1850, Charles Boones s’installe avec son domestique dans une ancienne maison réputée maudite. Il va découvrir qu’une malédiction semble en vouloir à sa famille.
• Poste de nuit: Un 4 juillet, une trentaine d’hommes décident de dératiser le sous-sol de leur entreprise afin d’arrondir leur maigre salaire. Cette petite escapade leur coûtera la vie.
• Une sale grippe: Une violente grippe, la A6, a éliminée la majeure partie de la population. Les quelques survivants se demandent ce qu’il va se passer.
• Comme une passerelle: A son retour de mission, un astronaute contracte une bien étrange maladie.
• La presseuse: Un inspecteur enquête sur un mystérieux décès dans une blanchisserie. L’assassin n’est autre qu’une machine possédée.
• Le croque-mitaine: Se rendant chez un psy, un homme avoue être indirectement responsable de la mort de ses trois enfants. Il accuse le croque-mitaine. Les soupçons se portent sur lui mais le monstre est-il vraiment celui que l’on pense..?
• Matière grise: Richie Grenadine aime boire sa bière au Henry’s nite owl, mais suite à un accident de travail, il ne peut plus s’y rendre et y envoie son fils. La soirée s’annonce animée.
• Petits soldats: Un tueur à gages exécute le contrat lancé sur la tête d’un fabricant de jouets. A son retour, un colis de figurines « GI Joe vietnam » l’attend…
• Poids lourds: Les occupants d’un restoroute sont encreclés par des véhicules animés. Il est temps d’inverser les rôles. Le soulèvement des machines est en marche.
• Cours, Jimmy, cours…: Un homme est hanté par le meurtre de son frère seize ans plus tôt. Le cauchemar devient réalité quand les meurtriers reviennent d’outre-tombe.
• Le printemps des baies: A la lecture d’un article de journal relatant le démembrement d’un étudiant du New Sharon Teacher’s College, le nom de Springheel Jack revient en mémoire… Ce fait divers lui rappelle une série de meurtres similaires, huit ans plus tôt, pendant « un printemps des baies sombre et brumeux », au cours duquel Jack Springheel fit sa première apparition….
• La corniche: Le joueur de tennis professionnel Norris est tombé amoureux de Marcia, dont le mari, Cressner, est un magnat du crime. Ce dernier veut forcer Norris à marcher droit, si l’on peut dire, et l’oblige à emprunter la corniche large de 12cm qui fait le tour de son immeuble a une hauteur de plus de 40 étages. Pour le contraindre d’ accepter le pari, il a caché de l’héroïne dans la voiture de Norris, qu’il ne retirera que s’il relève le défi. Un seul coup de fil a la police suffit pour que le tennisman soit arrêté. Il accepte malgré tout, décidé à se venger quand le moment sera venu.
• La pastorale: Nous sommes à la mi-juillet, la pelouse de Harrold Parkette a tellement poussée qu’il finit par contacter la Pastoral Greenery And Outdoor Services pour la faire tondre. Le service envoie un homme très étrange, que l’épais tapis d’herbe ne trouble pas, bien au contraire : « plus c’est haut, mieux c’est »,  dit-il. « Un bon sol que vous avez là, par Circé. c’est ce que je dis toujours ». Le jardinier met alors en marche sa vieille tondeuse rouge…
• Désintox, Inc: Accroc à la cigarette, le protagoniste essaie par tous les moyens d’arrêter de fumer. Il n’y parvient pas, jusqu’a ce qu’un ami lui recommande Désintox, Inc., une compagnie qui garantit les résultats. En fait, ils sont tellement bons que le bouche à oreille est leur seule publicité (98% de leurs clients arrêtent de fumer, alors ils doivent être bons, non ?).
• L’homme qu’il vous faut: Une étudiante se sent étonnamment attirée, sans aucune raison, par un jeune homme qui semble mieux la connaitre et la comprendre, que nulle autre.  En réalité, et ce qu’elle ne sait pas, c’est que le jeune homme en question, est amoureux d’elle depuis sa plus jeune enfance, et utilise la magie noire afin de la séduire et faire en sorte qu’elle soit attirée par lui…
• Les enfants du maïs: Le mariage de Burt et Vicky Robeson part à la dérive. Le ton monte pendant un long trajet en voiture alors qu’ils sont perdus en pleine campagne. Ils arrivent à Gatlin, une petite ville du Nebraska et atteignent des sommets de plus en plus élevés dans l’échelle de la violence verbale. Alors qu’ils sont en train de se quereller, Burt, distrait par les attaques de Vicky, renverse un garçon. Une erreur fatale qu’ils vont rapidement regretter.
• Le dernier barreau de l’échelle: Un homme dont la soeur s’est oté la vie, se rappelle ses souvenirs d’enfance avec elle. Dont la fois où elle lui a sauvée la vie.
• L’homme qui aimait les fleurs: New York, 1963. En premier lieu, c’est une histoire plutôt banale où un jeune amoureux achète des fleurs pour sa petite amie, Norma. Mais les apparences sont parfois trompeuses…
• Un dernier pour la route: Cette histoire affirme une fois pour toute que les vampires ont survécu à l’incendie de la ville de Salem. Un homme paniqué fait irruption dans le Tookey’s Bar à Falmouth dans le Maine, près de Jerusalem’s Lot. Que va t-il y découvrir?
• Chambre 312: Dans une chambre de l’hôpital central du Maine, une mère, mourante, demande une dernière chose a son fils : mettre fin à la douleur en la faisant passer de vie a trépas… Johnny, en bon fils, remplit son devoir dans un dernier acte d’amour qui est aussi leur dernier acte de communion…

Mon avis

Avec Carrie, Salem et Shinning, Stephen King s’était à l’époque rapidement imposé comme le nouveau maître de l’épouvante. Avec Danse Macabre, il reste dans ce registre, mais parvient à se diversifier. Allant jusqu’à nous faire découvrir l’horreur de la façon la plus banale : notre quotidien. Un recueil aussi terrifiant que varié que je ne peux que vous conseiller. Pour les curieux, la critique de la trilogie sera prochainement en ligne. Mais chez nos confrères d’Obsession B où je reviens régulièrement sur les titres de Rimini Éditions. D’ici là, évitez les placards, les monstres sous le lit et surtout les champs de maïs. On y trouve régulièrement quelques enfants quelque peu hostiles…