Sorti le 30 mars dernier dans nos salles obscures, le projet Morbius aurait dû initialement faire son apparition au cinéma en août 2020. Le film a ainsi subi de nombreux reports avant de faire son entrée sur grand écran de la pire des manières.
Entre publicités mensongères et une histoire à dormir debout, ce film Morbius montre une nouvelle fois que Sony ne sait pas gérer un univers connecté.
Une histoire à dormir debout parsemée de mensonges
Dans le film, on y suit le Dr Michael Morbius, qui est atteint d’une maladie sanguine grave qui l’éteint à petit feu. Il décide donc de faire des expériences à base de sang de chauves-souris pour trouver un remède à sa maladie et permettre de se sauver lui, et les autres. Mais malheureusement l’expérience a mal tourné et il devient un véritable monstre.
Le long métrage a malheureusement un scénario digne des films de super-héros des années 2000, type Daredevil ou Nick Fury. Les scènes dramatiques arrivent comme un cheveu sur la soupe, les personnages secondaires sont oubliables, pour ne pas dire inutiles. En effet, sans rentrer dans les détails, toute la partie enquête policière ne sert strictement à rien. Il n’y a aucune avancée dans l’histoire quoi qu’il arrive avec ces fameux policiers.
On sent que le script a été écrit très rapidement pour sortir avant No Way Home, mais vu que le film sur Spidey s’est fait repousser de quelques mois, il a fallu faire de même pour Morbius. Le problème, est que No Way Home a subi un changement sur l’écriture, étant donné que l’antagoniste devait être Kraven avant d’avoir tout ce côté multivers. Un multivers qui est super mal adapté dans les scènes post crédits de Morbius car cela n’a ni queue ni tête avec les enjeux qu’on nous montre dans Spider-Man No Way Home.
Pour en revenir à l’histoire des mensonges, Sony a usé de sa star vedette qu’est l’araignée sympa du quartier pour faire de la publicité mensongère et amener le grand public voir son film, et ça, c’est pas très sympa. En effet, les scènes les plus marquantes des bandes annonces ne sont tout simplement pas dans le film, et quand le réalisateur lui même dit qu’il ne comprend pas pourquoi ces séquences sont dans les trailers, il faut se poser des questions.
Sony a clairement fait de la publicité mensongère par le biais de ses bandes annonces en voulant nous faire croire que le film est ancré dans un univers bien précis avec Spider-Man. Hors, aucune réponse n’est apportée dans le film et ce ne sont pas les scènes après le générique qui vont nous éclairer là dessus. La seule chose que nous savons, est que le film se déroule dans le même univers que Venom.
C’est pas gentil d’être méchant
A la limite, le seul point positif serait la vraie star du film, Jared Leto, qui fait le taf dans son rôle de Michael Morbius, mais on ne sait toujours pas pourquoi il joue dans des films de ce niveau. Par contre, le développement du personnage est complètement raté. En effet, faire des films sur des antagonistes de Spider-Man sans avoir de gentil dans le film, donc sans l’araignée, et bah c’est très compliqué. Pour pallier à ce problème, Sony fait exactement comme pour Venom, ce qui fait que pendant tout le film Morbius est un gentil, en titillant le titre d’anti-héros.
Sauf qu’on ne sait pas pourquoi mais à la fin le personnage, sans rentrer dans les détails, devient subitement méchant dans les scènes post crédits. Si on doit aller chercher là où ça fait mal une dernière fois, allons nous attaquer aux effets spéciaux qui sont, fondamentalement, pas horribles à voir mais qui ne relèvent clairement pas le niveau du film déjà bien bas. Et si seulement il n’y avait que ça, car il y a des révélations qui veulent teaser un certain Morbius 2. Mais en a-t-on vraiment envie ?
Conclusion
Si vous avez aimé Venom 1 et 2, vous apprécierez surement ce nouveau film sur Morbius. Cependant, si vous voulez prendre une once de plaisir, enlevez vous de la tête tout ce que vous avez pu apercevoir d’intéressant dans les bandes annonces, sinon vous risquerez d’être déçu.
