[Les jeudis de l’angoisse] The Substance
Après un premier épisode dédié à Hell House LLC, découvrez notre critique de The Substance. Une satire horrifique de Coralie Fargeat qui aura marqué les espirs au Festival de Cannes lui valant le prix du meilleur scnéario. Le film est sorti en salles ce mercredi 6 novembre en salles et risque une fois de plus d’en surprendre plus d’un.
Avez-vous déjà rêvé d’une meilleure version de vous-même ? Vous devriez essayer ce nouveau produit :THE SUBSTANCE. Il a changé ma vie. Il permet de générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Respectez les instructions : VOUS ACTIVEZ une seule fois, VOUS STABILISEZ chaque jour, VOUS PERMUTEZ tous les sept jours sans exception. Il suffit de partager le temps. C’est si simple, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
Synopsis de The Substance
Jeunesse éternelle
Avec la pléthore d’actrices bien décidées à se faire une place dans le show-biz, il est parfois difficile de conserver la sienne. Vieillissante et de ce fait sur le déclin, Elisabeth Sparkle (Demi Moore) va en faire l’amère expérience. Il faut continuer de faire grimper l’audiamt et son patron Harvey (Dennis Quaid) semble bien décidé à la remplacer par quelqu’un de plus jeune pour faire perdurer l’émission d’aérobic du matin.
La baffe est rude tout comme l’accident de voiture qui va suivre. C’est alors qu’un médecin lui remet une mystérieuse clé USB vantant les mérite de « the substance ». Un produit miraculeux permettant de générer une version plus jeune d’elle même une semaine sur deux. La solution est à portée de main mais la jeunesse éternelle à un prix qu’elle ne s’attendait pas à payer de la sorte…

Double face
Très rapidement, Coralie Fargeat nous immerge dans cet univers où la célébrité, le regard des autres et ce que les femmes sont parfois obligées de faire pour rester dans la course est sévèrement pointé du doigt. Le discours est percutant et l’on s’attache rapidement au personnage de Demi Moore qui nous livre ici l’une des meilleures prestations de sa carrière.
Dès la première injection, on découvre Sue (Margaret Qualley) qui incarne avec brio son alter-ego qui deviendra rapidement la nouvelle égérie de la chaîne. S’engage alors une lutte entre celle qui ne veut pas vieillir et sa « remplaçante » bien décidée à crever l’écran sans laisser de place à sa rivale sans qui pourtant elle n’existerait pas.




Le discours féministe du film met une énorme baffe tout le spectacle qui se déroule sous nos yeux. Le duo Moore / Qualley est le parfait exemple du déclin de notre société et des contraintes imposées dans ce monde sans pitié ou l’égalité des sexes n’a pas sa place.

Durant 2h20, on ressent également de nombreuses références à Carrie, de Stephen King. Mais aussi un vibrant hommage à la filmographie de David Cronenberg. L’ensembe sur un fond de body horror qui crève littéralement l’écran sur le dernier tiers du film.
Tant sur la mise en scène que sur les effets visuels, En bref, The Substance est une expérience totalement hors-normes qui risque de rapidement être élevé au rang de films culte…
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