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[Critique] Barbie – la comédie de l’été à ne pas manquer

Je vois la vie en rose
Temps de lecture estimé :4 Minutes, 30 Secondes

L’été 2023 sera riche en sorties côté ciné. Après l’excellent Mission Impossible: Dead Reckoning part 1 (dont vous pouvez retrouver notre critique ici), c’est au tour de Barbie d’envahir les salles bien décidé à devenir le blockbuster de l’été.

Une adaptation qui n’a failli jamais voir le jour

Crée en 1959, la poupée star de Mattel a traversée les âges ayant au fil du temps droit à diverses adaptations en jeu vidéo, en dessin animé et une pléthore de produits dérivés. Projet de longue date pour le fabricant mais aussi bon nombre de scénaristes et de réalisateurs, c’est en 2009 que le projet est né via un partenariat avec le studio Universal décidé à adapter à l’écran un film basé sur l’univers de la poupée. Malheureusement, l’idée tombe aux oubliettes avant de refaire surface dans les tuyaux de Sony en 2014 conscient du succès de La Grande Aventure Lego produit par Warner Animation Group.

Les scénaristes se succèdent sans trouver grâce aux yeux du studio mais en 2016, c’est le scénariste de l’excellent Juno: Diablo Cody qui reprend le projet et la comédienne Amy Schumer est pressentie pour le rôle principal. Mais bon nombre de désaccords entre le réalisateur, la comédienne et le studio (qui a une vision précise du projet et semble accorder peu de liberté à l’équipe) fera trainer le développement du film qui tombera à l’eau suite à l’expiration du deal Sony / Mattel en obligeant le fabricant à repousser la sortie du film à 2020 au lieu de 2018 mais aussi trouver une nouvelle équipe pour l’adaptation.

Amy Schumer était pressentie pour incarner Barbie

Finalement ce n’est autre que la Warner qui récupèrera les droits et ce n’est autre que la talentueuse Margot Robbie (Suicide Squad, Le loup de Wall Street,…) qui incarnera Barbie et officiera également en tant que productrice sur le film (une pratique devenue courante ces dix dernières années) suggérant également que Greta Gerwig (accompagnée de et Noah Baumbach)écrive et réalise le film dont nous allons parler aujourd’hui.

I’m A Barbie Girl In A Barbie World

Dès les premières minutes, on comprend rapidement de quelle façon la réalisatrice s’est appropriée Barbie en parodiant la séance inaugurale de 2001 – l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick remplaçant le monolithe par une version XXL de la poupée. Un choix audacieux de prime abord mais qui n’est en fait qu’annonciateur de qui nous attend ensuite.

Nous partons alors à la découverte de Barbie Land: une ville ou le rose prédomine dans laquelle nous découvrons des maisons de rêves dénues de mur mais tout aussi pétillantes que les habitants qui se déplacent avec autant de grâce que des fées (eh oui Barbie en marche pas elle flotte!) Un monde matriarcal à l’image du personnage de Margot Robbie qui incarne la poupée “stéréotypée” parfaite et de ses congénères qui sont ici avocates, actrices, juges ou encore présidentes.

Welcome to Barbie Land

Quand aux Ken, ils sont ici en bas de l’échelle sociale ayant pour seule fonction de faire “plage”. Une tâche qui consiste tout simplement à rester sur cette dernière sans la surveiller et attendre un simple regard de la part des Barbies.

Malgré ce monde idyllique, Barbie va être prise de sombres pensées et se réveiller un beau matin avec les pieds plats et va découvrir la cellulite envahir ses cuisses. Pour comprendre ce qui lui arrive et remettre de l’ordre en ville, elle va devoir accompagnée malgré elle de Ken (Ryan Gosling) retrouver dans le monde réel l’enfant qui pervertit son petit monde ou rose bonbon et paillettes règnent en maître.

Un postulat de départ plutôt bien pensé qui va vite voler en éclat lorsque notre héroïne va découvrir l’envers du décor dans le monde réel…

Jamais sans mes rollers

De l’autre côté du miroir

Arrivée à la cité des anges, Barbie va découvrir une réalité bien différente de ses attentes car les humaines la détestent. Ringardisée les adolescentes qui la voient comme la raison de leur mal-être, elle représente à elle seule les symboles du sexisme et du capitalisme ce qui lui vaudra bien des désagréments dont une main au fesses… Ken quand à lui le patriarcat et prendra alors conscience du pouvoir enfoui en lui ce qu’il décidera d’imposer à son retour.

Greta Gerwig et Baumbach n’hésitent pas à mettre les pieds dans le plat opposant alors les deux versants du sexisme mais de façon humoristique et vraiment subtile. Mais au delà de cette thématique forte qui est clairement le noyau dur du film, le film aborde également d’autres thématiques sociales comme la complexité de la relation mère-fille le tout avec énormément de recul et de manière profonde ce qui se ressent à travers la prestation des acteurs. Ce qui d’ailleurs interroge sur le public ciblé car certains sujets abordés seront difficilement accessibles pour les plus jeunes qui auront plus de mal à en cerner le sens.

Malgré les apparences, Ken n’est pas un simple machiste…

Une déferlante de références pop et un casting de choix

Durant deux heures, le film brille à travers la qualité de ses décors, la qualité de son scénario mais aussi la prestation des acteurs qui nous fond clairement ressentir le plaisir qu’ils ont pu prendre pendant le tournage. Côté seconds rôles, on retiendra Will Ferrel qui incarne le directeur de Mattel à côté de ses pompes, America Ferrera (Ugly Betty) qui révèle ici son talent et marquera les esprits lors de son discours tout comme Alan (Michael Cera) qui tire son épingle du jeu ainsi quelques figurants de premier choix comme John Cena dans le rôle d’une sirène accompagné de la chanteuse Dua Lipa qui a d’ailleurs enregistré un morceau pour la bande originale.

Côté B.O, on ne peut que saluer le travail des équipes qui sur fond de comédie musicale ont su nous proposer des pistes de grande qualité signées entre autre par Billie Eillish, Sam Smith, Nicki Minaj (qui réinterprète le tube d’Aqua) sans oublier la performance culte de Ryan Gosling avec “I’m Just Ken” qui marquera les esprits durant bon nombre de semaines.

Le tout parsemé de références pop allant de Matrix à la Justice League de Zack Snyder que je vous laisse le plaisir de découvrir…

Conclusion

Respectant le mythe mais le déconstruisant avec parcimonie, Greta Gerwig nous offre un regard moderne sur le féminisme qui est le coeur du film. Au delà de ce discours fort, Barbie est un véritable bonbon empreint de nostalgie qui s’annonce clairement comme l’un des plus grands succès de l’été et un féroce candidat lors de la prochaine cérémonie des oscars tant pour le jeu d’acteurs que la qualité des décors et de la bande originale.

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