[Chronique]Génération Silent Hill de Bruno Rocca
Trois ans après la sortie de l’excellent Génération Resident Evil, Bruno Rocca s’attaque à une autre licence emblématique du survival horror avec Génération Silent Hill paru le 18 avril chez Omaké Books. Une immersion dans la petite ville bien connue des fans ayant connu ses heures de gloire mais aussi une évolution assez controversée.
Cette chronique a été réalisée à partir d’une version presse fournie par l’éditeur que nous remercions pour sa confiance.
Présentation de l’ouvrage et de l’auteur
Connu du grand public pour l’ouvrage cité ci-dessus mais aussi le mook trimestriel Retro Lazer que vous pouvez retrouver sur le site de l’éditeur, Bruno Rocca est un auteur aux multiples talent qui nous invite une fois de plus à revenir une franchise emblématique. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous vous invitons à (re)découvrir le magnifique trailer réalisé par l’auteur himself lors de l’ouverture des précommandes de l’ouvrage qui nous offre une belle bouffée de nostaglie.
Comme pour Génration Mortal Kombat et Génération Yakuza, deux éditions étaient disponibles en précommande et le sont actuellement:
- L’édition standard: 19,90 €
- L’édition collector: 24,90 € (disponible exclusivement sur le site d’Omaké Books et comprenant une couverture alternative cartonnée tirage limité, une jaquette exclusive avec argenture à chaud ainsi qu’un marque-page recto-verso exclusif).
Nous avons réalisé cette chronique à partir de l’édition classique proposant une magnifique illustration signée Jean-Baptiste Pollien. Les deux versions comportent respectivement 208 pages seul la partie esthétique varie sans pour autant altérer le contenu.
Cet ouvrage, qui revient sur tout ce qui touche de près ou de loin à l’univers de la saga Silent Hill. demeure à ce jour le plus complet disponible sur la saga vidéoludique mais aussi sur tous ses dérivés (cinéma, BD…). Il s’agit de LA bible de référence !
Lorsque le premier jeu vidéo Silent Hill sort sur PlayStation en 1999, les mordus d’expériences horrifiques interactives tombent immédiatement sous le charme. Le genre survival-horror comptait enfin en son sein un challenger audacieux et atypique, qui n’aurait pas à rougir face au tout puissant Resident Evil. Suivra ensuite un deuxième opus sur PlayStation 2 qui fera rentrer définitivement cette série encore naissante dans la légende. Et depuis ? Silent Hill a connu un parcours pour le moins compliqué avec ses hauts et ses bas, ses succès et ses déceptions, et une absence parfois inquiétante (pour de mauvaises raisons).
Cet ouvrage, riche et détaillé, retrace l’histoire de cette œuvre majeure et influente, explorant ses origines, sa création, ses auteurs, et l’immense richesse de son folklore. Une balade au cœur de l’épais et inquiétant brouillard de Silent Hill…
Présentation de l’ouvrage par Omaké Books
Welcome to Silent Hill
Vétéran de la licence ou nouveau venu l’ayant découvert avec les opus fraîchement sortis, vous trouverez forcément votre bonnheur dans cet ouvrage qui conviendra à un panel de lecteurs assez large. Pour ma part, ma première rencontre avec Silent Hill est née avec la démo du premier opus qui était incluse dans la version physique de Metal Gear Solid sur Playstation. Un disque fait et refait à outrance avant d epouvoir enfin tenir entre mes mains le premier opus d’une franchise qui comme Resident Evil allait me suivre tout au long de ma carrière de joueur.
Afin de ne pas perdre le lecteur, Bruno Rocca a divisé l’ouvrage en cinq parties:
- La série principale: retour sur les opus principaux de la franchise
- Les spin-offs: de nombreuses adaptations sur divers supports n’étant parfois pas sorties en Europe
- L’univers: analyse sur l’ensemble du lore de Silent Hill (personnages, ville, bestiaire)
- Les artisans de la peur: la team Silent, l’ost d’Akira Yamaoka, les inspirations aux origines de la saga
- Autour de la saga: les adaptations au cinéma et sur les différents supports
Un contenu riche et diversifé qui permettra aux joueurs de cerner les différents tenants et aboutissants de la saga tout en (re)découvrant son parcours parfois chaotique malheureusement.
Aux orgines du mythe
Tout débute en mars 1996 avec la sortie de Resident Evil sur Playstation. Hormis Alone in the Dark et quelques itérations, les survival horror sont encore peu nombreux et le titre de Capcom va très rapidement s’imposer comme la nouvelle référence du genre.
Etant l’un de sprincipaux rivaux du studio, Konami va très rapidement tenter de créer un titre capable de rivaliser avec ce mastodonte qui a séduit le public modial. Tout leurs esports se tournent vers Keitchiro Toyama l’une des denrières recrues du studio ayant travaillé sur Hyper Olympic in Atlanta et ayant une base solide du développement en 3D qui en est encore à ses balbutiements. Alors qu’il aurait pu rester dans sa zone de confort et développer une suite au titre qu’il avait produit, ce dernier accepte ce pari fou!
Le recueil de nouvelles Brume de Stephen King inspirera grandement la team Silent composée de Keiichiro Toyama, Hiroyuki Owaku, Akihiro Imamura, Masahiro Ito, Suguru Murakoshi, Masashi Tsuboyama, Takayoshi Sato, Norihito Hatakeda et bien entendu Akira Yamaoka dont les différentes OST résonnent encore dans nos oreilles après tant d’années et qui tout comme les autres memebres aura participé à l’évolution de la licence avant sa décadence…
Au delà des différents opus décortiqués un à un , on découvre également les limitations techniques auxquelles les développeurs ont du faire face à l’époque. Le brouillard si cher à nos coeurs avait bien entendu pour but de terrifier le joueur tout comme les nombreuses zones d’ombre bien connues avait aussi fait office de cache-misère pour pallier aux limites techniques de la console.
L’obscurité est la clé du jeu
Déclaration de Keitchiro Toyama
L’occasoin de lever le voile sur des informations parfois méconnues du grand public avant d’arriver au très attendu remake de Silent Hill 2 auquel participent Akira Yamaoka et Masahiro Ito (pour rappel le jeu est attendu sur Playstation 5 et PC avec une exclusivité de 12 mois). La seconde partie du livre revient donc sur les opus non canoniques de Silent Hill. Malgré une bonne connaissance de la franchise, j’ai été surpris de découvrir divers opus au delà des versions PSP et DS étant parues exclusivement au Japon reprenant les bases et proposant des titres alternatifs qui avaient le potentiel de conquérir le coeur des joueurs en Europe avant de revenir sur les opus récents et attendus comme Silent Hill: The Short Message, Silent Hill : Ascencion ou encore les intriguants Silent Hill: F et Townfall qui ont à peinelevé le voile.
De plus, la présentation de chaque opus est accompagnée d’une zone spoiler concernant chacun d’entre eux avec entre autre les différentes fins et une partie trivia fourmillant de diverses anecdotes.
La nouvelle bible de Silent Hill?
La seconde partie de l’ouvrage est dédiée à tout ce qui fait le charme de Silent Hill. Chaque personnage, chaque créature croisée dans un ou plusieurs opus est décortiquée tout comme l’histoire de la ville, ses inspirations et aussi les différentes mécaniques de la peur utilisée pour immerger le joueur dans ce lieu tourmenté.
On découvre également un focus sur les différents membres de la team Silent et ce qu’ils sont devenus. Un petit brin de nostalgie s’installe au fil des pages avant de terminer sur les diverses adaptations en manga, comics,… Sans oublier le film de Christophe Gans dont la suite est attendue cette année mais aussi Silent Hill : Révélations qui aura divisé les fans lors de sa sortie en salles.
Conclusion
Partir à Silent Hill c’est un peu comme une boîte de chocolats: on ne sait jamais sur quoi on va tomber! Aussi adulée que détestée parfois avec des opus inégaux voire oubliables, la licence a cependant su captiver l’attendion des joueurs durant un quart de siècle. En attendant son retour cette année (qui je l’espère sera couronné de succès), le livre de Bruno Rocca vous offrira une belle virée en enfer qui ravira les fans et permettra aux novices de comprendre pourquoi ce lieu est est tant apprécié…
