[Chronique] Méfiez-vous des Poupées de Garance Landry

Cette année, nombreux sont les romans et recueils de nouvelles passés inaperçus du côté de l’édition indépendante. Au fil des mois, nous avons eu le plaisir de vous faire découvrir certaines pépites qui méritaient d’être mises en lumière. Aujourd’hui, nous plongeons dans l’univers de Garance Landry avec Méfiez-vous des poupées. Un thriller gothique et spirituel, où la vengeance divine se mêle à la peur intime, et où la maison devient le théâtre d’un jugement que nul ne peut fuir.

Présentation de l’ouvrage

Paru en octobre 2025, Méfiez-vous des poupées est le premier tome de la série « Les Jugements de l’Invisible »,
où chaque histoire révèle un verdict rendu par des forces anciennes. Car dans les ténèbres, la justice a ses témoins… et ses instruments.

La série comprend actuellement deux tomes qui peuvent être lus indépendamment. Méfiez-vous des poupées est disponible sur Amazon au prix de 14,77 €. Une version numérique (Kindle) est également proposée au prix de 3,49 €.

Cette chronique a été réalisée à partir d’une version presse fournie par l’auteure que je remercie.

Et si nos fautes les plus cachées appelaient une justice que rien n’arrête ?

À la fin du XIXᵉ siècle, dans une maison isolée où l’on s’éclaire encore à la lampe à pétrole, Gracéane vit recluse avec sa nièce Angeline, une fillette d’une beauté presque surnaturelle.

Un soir, l’innocence s’éteint. Sous le poids d’une jalousie et d’une folie longtemps contenues, Gracéane commet l’irréparable.
La terre se referme sur le corps d’Angeline… mais pas sur son âme.

Dans la chambre de l’enfant, un témoin silencieux veille : Nani, la poupée de bois aux yeux vides que la fillette chérissait.
Depuis sa mort, les nuits se font plus froides. Des murmures rampent sous les murs, des ombres glissent dans les miroirs, et un souffle invisible semble hanter la maison.

Peu à peu, Gracéane sent une présence — d’abord timide, puis implacable.
Quelque chose s’est éveillé, et ce quelque chose veut rendre justice.

Méfiez-vous des poupées ! est un thriller gothique et spirituel, où la vengeance divine se mêle à la peur intime,
et où la maison devient le théâtre d’un jugement que nul ne peut fuir.

Entre remords, terreur et châtiment, le roman explore la frontière entre le visible et le sacré, entre l’âme et le mal, entre la foi et la folie.

Un huis clos victorien, oppressant, poétique et terriblement humain, où chaque pas résonne comme une prière… ou une condamnation.

Synopsis

Mon avis

C’est à cause d’une simple assiette brisée que tout a basculée pour la pauvre Angéline. Recueillie par sa tante Garéance après le décès de ses grands-parents, elle subit au quotidien la haine de cette dernière n’ayant pour compagnie que « Nani, une petite poupée de bois symbole de ces souvenirs du bon vieux temps. Mais ce simple objet va être le témoin des derniers mots de la fillette de neuf ans qui va succomber aux blessures infligées par Garéance. Mais cet acte de cruauté ne va pas rester impuni…

Pourtant, à mesure qu’elle se rapprochait de sa maison, Gracéane sentait l’angoisse ressurgir à nouveau, tenace. Ce sentiment devint si fort qu’elle en oublia temporairement sa faim renaissante.
Arrivée devant sa porte elle hésita, l’espace d’un instant, à tourner la clef dans la serrure. La présence maléfique n’avait pas disparu ; elle la ressentait dans les moindres fibres de son être. Qu’allait-il encore lui arriver ? L’invasion démoniaque lui avait clairement montré en très peu de temps l’impuissance de son orgueil humain.
Gracéane se sentait traquée, et le seul être qui partageait désormais son secret était prêtre. Personne d’autre n’en saurait jamais rien. Elle pourrait ainsi, sitôt l’épreuve finie, continuer à afficher cet air hautain qui la caractérisait.
Après une profonde inspiration, elle déverrouilla sa porte et entra chez elle. Le froid vif la secoua de frissons et l’odeur âcre du sang se fit à nouveau sentir, écoeurante. Gracéane comprit immédiatement le silencieux avertissement… la paix ne serait pas encore pour ce soir !

Extrait de Méfiez-vous des poupées

Après cette macabre introduction, nous plongeons dans le quotidien de Garéance qui va devenir un véritable enfer ! Passant pour une sainte auprès des habitants du village, cette dernière orgueilleuse au possible n’a aucun scrupule à dissimuler ses actes en prétendant que sa petite protégée a tout simplement fuguée. La compassion des uns et des autres sera de mise durant les recherches tandis que d’autres comme le curé seront rongés par le doute. Qu’est-il vraiment arrivé à Angeline ?

Sa chère tante va alors payer le prix de sa cruauté étant tourmentée par Némésis, ange de la divine justice tout au long du récit. À travers son quotidien quelque peu répétitif, on savoure la vengeance la voyant dépérir à petit feu. Entre les bruits incessants, la nourriture si frâiche devenue pourriture le lendemain et les agressions dont elle va devenir la victime, … Rien ne lui sera épargné !

Si vous attendiez de découvrir une poupée tueuse, vous risquez d’être déçus. Étant surtout le symbole d’une innocence perdue, cette dernière n’est que le sommet de l’iceberg, le reste nous plongeant dans un récit fantastique bine ficelé jusqu’aux dernières pages. La plume de l’auteur est fluide, son sens de la description saisissant ce qui ravira les amateurs du genre. J’ai également apprécié l’aspect ésotérique du récit dont la présence de la verrouilleuse que je ne connaissais pas. Je ne peux que saluer le travail de recherche effectué en amont. En bref, Méfiez-vous des poupées est une œuvre aussi rafraîchissante, qu’immersive que je ne peux que vous recommander…