Faute de frappe - Compact saison 2 - partie 1 - mise en avant

[Chronique Compact saison 2 – partie 1] Maniac & Re-Animator

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 20 Secondes

Après une première saison qui s’était achevée en beauté, les éditions Faute de frappe sont de retour avec la saison 2 de la collection [Compact]. L’occasion de vous faire découvrir les deux premiers tomes : Maniac & Re-Animator.

Présentation de la collection [Compact]

Avec un catalogue aussi terrifiant que le rayon horreur d’un vidéoclub, les éditions Faute de frappe ne cessent jamais de nous surprendre (vous pouvez retrouver le planning des prochaines parutions ici). De pépites parfois méconnues aux grands classiques du genre, chacun trouve toujours sa prochaine lecture.

Après une première saison qui s’était achevée en beauté avec l’excellent Bloody Glove (un bel hommage aux griffes de la nuit de Wes Craven). L’éditeur revient avec six titres qui vont ravir les amateurs de frissons. L’occasion de découvrir la novellisation des classiques qui ont fait chavirer nos coeurs de cinéphiles.

Une superbe collection pour accompagner vos nuits cauchemardesques. Faites chauffer le pop-corn, installez-vous confortablement et partons ensemble à la découverte des deux premiers ouvrages de la collection.

Maniac de Stéphane Bourgoin

Noir, poisseux, glauque, « Maniac » – l’un des meilleurs films de tueur en série, jamais novélisé auparavant – vous fera plonger au cœur de la folie du New York des Eighties, aux basques d’un individu fort peu recommandable… Mais qu’on vous met au défi de rencontrer !

Faute de frappe

Rien que pour vos cheveux

Après des années intriguées à lorgner la jaquette du vidéoclub, c’est vers l’adolescence que j’ai découvert Maniac. Un petit bonbon signé William Lustig qui, même s’il n’aura pas eu la carrière prolifique dont il rêvait, aura marqué les esprits avec quelques classiques dont Maniac, Vigilante et Maniac Cop.

Marquant pour son aspect gore et sa violence graphique, le film nous plongeait dans l’esprit torturé de Frank Zito. Interprété par Joe Spinell qui aura ici, à mon sens, le plus beau rôle de sa carrière, ce dernier voue une passion morbide pour la chevelure de ses victimes. Mais aussi celles qui ressemblent étrangement à sa mère. Et ce malgré toutes les sévices qu’elles lui aura fait subir durant son enfance…

Une véritable descente aux enfers aux effets visuels saisissants grâce au travail de Tom Savini. On retiendra également le remake d’Alexandre Aja sorti en 2012, qui voulant apporter un regard neuf à ce classique parviendra à nous offrir un remake de bonne facture mais qui n’égale pas l’original. Envie de (re)découvrir ce classique? Maniac a eu droit à une superbe version remasterisée en 4K disponible auprès des différents sites marchands. Le film est également disponible sur Shadowz.

Son long cri finit par un gémissement.Frank Zito se réveille en sursaut sur son lit, dont les draps et l’oreiller sont trempés, le visage couvert de sueur. Son regard est hanté, ses yeux hagards. A-t-il rêvé, ou plutôt cauchemardé, cette double scène meurtrière sur la plage ?Un mannequin de femme est allongé à ses côtés. Le visage strié de traces de sang, qui cascadent depuis sa chevelure maintenue en place par un clou.

Extrait de Maniac, Faute de frappe

Mon avis

Après une émouvante préface de William Lustig, nous plongeons avec plaisir dans cette revisite de Maniac. Le récit débute avec le meurtre d’un jeune couple sur la plage avant de découvrir l’antre de Frank Zito. Nous permettant de redécouvrir le film sous un nouvel angle, le roman n’est pas dénué de surprises.

En plus d’un art de la description on ne peut plus sordide, l’auteur prend également le temps de revenir sur l’enfance de Frank. Un jeune homme réservé qui aura subi bien des sévices physiques et psychologiques que l’on ne pourrait plus montrer à l’écran de nos jours. Un portrait glaçant de ce serial killer qui reste l’un des plus fascinants des 80’s…

HP LOVECRAFT’S Re-Animator de Jeff Rovin 

« Re-Animator », un intense récit d’horreur à l’humour macabre. D’après la célèbre nouvelle de Lovecraft et le film non moins emblématique de Stuart Gordon, qui fête cette année ses 40 ans !

Faute de frappe

La mort vous va si bien

Dévorant les ouvrages de Stephen King depuis l’âge de dix ans, c’est tout naturellement que je me suis ensuite penché sur les oeuvres de H.P Lovecraft. Un grand auteur est parti trop tôt. Mais donc l’héritage traverse les âges… Parmi les nombreuses nouvelles que j’ai découvertes étant ado, j’avais été fasciné par Dagon et Herbert West : réanimateur de cadavres.

L’histoire d’un scientifique quelque peu dérangé qui avait trouvé le moyen de ramener les morts à la vie grâce à un mystérieux sérum. Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu… Un coup de coeur immédiat qui m’aura ensuite plongé dans le film de Stuart Gordon et ses suites que j’aime revoir assez régulièrement.

Le silence retomba.Willett enjamba les dalles aspergées d’hémoglobine et leva le poignet de son collègue.

— Il est mort.

— Bien sûr, railla West. Le dosage était trop fort.

— Vous l’avez tué. Vous avez tué le professeur Gruber…

— Non, le corrigea-t-il, je ne l’ai pas tué.Herbert West demeura impassible alors que son œil passait du défunt à Willett.

— Au contraire, je lui ai donné la vie !

Extrait de Re-Animator, Faute de frappe

Mon avis

Avant de découvrir la novellisation du film, Brian Yuzna, son producteur, revient sur sa première projection lors du Marché du film à Cannes en 1985. La pression monte, les bobines passent d’une salle à l’autre tant les spectateurs sont nombreux. Avant d’être acclamé par le public. Qui aurait cru à un tel succès six mois avant sa sortie en salles et 40 ans plus tard? Lovecraft himself aurait été ravi de voir sa nouvelle adaptée et se hisser au panthéon des meilleurs films gores aux côtés de Braindead et autres chefs-d’oeuvres.

Adepte de l’exercice, Jeff Rovin reste fidèle à sa réputation. Reprenant au pied de la lettre le film pour nous offrir un délicieux ouvrage. Après une expérience qui a mal tourné, nous suivons le jeune étudiant Herbert West qui intègre l’université de Miskatonic. Arrogant au possible, il entraînera dans la folie de ses expériences son colocataire Dan Cain. Sans oublier le docteur Hill qui, en plus d’avoir droit à l’une des ports les plus atroces, devient la pire ordure de l’au-delà. Tripes et boyaux sont une fois de plus au rendez-vous pour le plus grand plaisir des fans. Ne cherchez pas une version plus édulcorée, bien au contraire, c’est un second bijou incontournable qui va ravir les cinéphiles afficionados de l’oeuvre originale…

La légende raconte qu'il est apparu pour la première fois dans le rayon "horreur" du vidéoclub local. Grand amoureux du 7ème art , des survival horror et de la littérature sous toutes ses formes, sa plume est aussi aiguisée que le couteau de Michael Myers.

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