Demon Slayer Hinokami Chronicles 2 (1)

[Test] Demon Slayer – Kimestu no Yaiba: The Hinokami Chronicles 2

Temps de lecture estimé :3 Minutes, 13 Secondes

En dépit de son côté technique poussif sur Switch, le titre propose de l’action plutôt sympa et une quantité de contenu honnête. A réserver aux fans avant tout !

Les +
  • Fidèle à son univers
  • Les cinématiques super classes
  • La prise en main accessible
  • Le contenu
  • Les voix originales
Les –
  • Rendu amoindri sur Switch
  • Manque le côté spectaculaire en version mobile
  • Redondant pour les complétionnistes

Peu de licences ont su transcender le statut de manga pour s’imposer comme des phénomènes culturels planétaires. Demon Slayer: The Hinokami Chronicles 2 s’inscrit dans la droite lignée de cet engouement et débarque sur Nintendo Switch avec l’ambition de prolonger l’expérience anime et d’offrir au public nomade un arena fighter spectaculaire. Après un premier opus parfois jugé chiche en contenu, ce second chapitre entend surtout enrichir son offre et soigner son accessibilité sans renier ses racines shōnen ni la flamboyance visuelle qui a fait le succès de l’œuvre originale.

Un concept qui manque de souffle ?

Le cœur du gameplay repose toujours sur des duels en arène 3D, avec des combos dynamiques, des esquives au pas de côté et des compétences spéciales spectaculaires. Cette suite introduit le Gear System, un menu de customisation des techniques et bonus accessibles à tout profil de joueur. On peut par exemple déclencher des frappes élémentaires, renforcer sa barre d’endurance ou bénéficier d’un buff de vitesse, sans jamais perdre en lisibilité. Le tout conserve la simplicité d’un Naruto: Ultimate Ninja Storm, tout en multipliant légèrement les synergies entre personnages et soutiens, ce qui rend chaque match plus varié et permet de découvrir de nouvelles stratégies

Côté solo, le mode Histoire reprend fidèlement les arcs narratifs de l’anime : le quartier des plaisirs, le village des forgerons, l’entraînement des piliers et enfin la Forteresse Infinie. Les cinématiques sont toujours confiées au casting vocal japonais (sous-titré français) et ponctuent le déroulé avec des séquences clés mises en scène avec brio. Pour ceux qui découvrent la saga, le mode “La vie d’un pourfendeur” offre un condensé du premier jeu, résumant la genèse de la quête de Tanjiro et Nezuko avant de plonger dans la suite. Ce mode tutoriel narratif garantit une transition en douceur pour les non-initiés et permet de rattraper rapidement le fil de l’aventure

Au-delà de l’histoire, The Hinokami Chronicles 2 s’enrichit de mini-jeux, quêtes secondaires et collectables variés (emotes, kanjis, cartes…) disséminés entre les arènes. Malgré ces efforts, ceux qui visent la complétion pourront ressentir un léger sentiment de redondance : certaines quêtes annexes manquent de relief et les décors de hub trop statiques pour vraiment captiver. Reste que cette rejouabilité ciblée fans demeure un plus appréciable, surtout pour débloquer toutes les options de customisation et les costumes inédits proposés dans la version Deluxe

Sur le plan multijoueur, le versus local permet d’organiser des affrontements rapides sans latence et de tester immédiatement son équipe de héros et de piliers. En ligne, les matchs classés et amicaux fonctionnent globalement bien, avec un matchmaking satisfaisant et peu de désynchronisations, même si la qualité des images peut pâtir du mode docké lors des chargements. Le roster riche de plus de 30 combattants (incluant DLC) assure une belle diversité de styles, ce qui dynamise la scène compétitive au sein des communautés francophones et internationales.

Pourfendeur de rétines

Les graphismes conservent l’esthétique cel shading qui épouse parfaitement le trait du studio Ufotable, mais sur Switch, la technique se heurte inévitablement aux limites matérielles. Le jeu tourne en 30 images par seconde verrouillées, y compris en mode docké, et adopte une résolution dynamique oscillant autour de 720p dans le salon et 540p en portable. Si l’impression générale reste propre et fidèle à l’anime, on note quelques aliasings marqués, un flou léger lors des attaques spéciales et des baisses de résolution ponctuelles dans les arènes les plus chargées. Rien de rédhibitoire pour les fans, mais les puristes voudront privilégier les versions plus puissantes des autres plateformes

L’ambiance sonore tire son épingle du jeu grâce aux compositions orchestrales inspirées de l’anime et aux bruitages percutants des lames pourfendant l’air. Les musiques épiques accompagnent avec intensité chaque affrontement, tandis que les voix originales japonaises assurent la montée d’adrénaline lors des moments forts. Seuls les sous-titres peuvent parfois déborder des cadres en portable, mais aucune faute de localisation majeure n’est à déplorer. Au final, la bande-son contribue grandement à l’immersion dans l’univers sombre et majestueux de Demon Slayer.

En dépit de ses concessions techniques inhérentes au support, Demon Slayer: The Hinokami Chronicles 2 sur Switch parvient à recréer l’émotion de l’anime et à offrir un contenu plus généreux que son aîné. Accessible aux novices et suffisamment riche pour les adeptes du versus, il demeure un must pour les collectionneurs nomades et les amateurs de bastons stylisées. Si vous avez vibré devant la Forteresse Infinie, ce jeu mérite amplement sa place dans votre bibliothèque.

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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