[Les jeudis de l’angoisse] Evil Dead Trap

Au fil des semaines, Shadowz nous permet de découvrir des pépites parfois méconnues. Pour ce nouveau numéro des jeudis de l’angoisse, focus sur un joyau du cinéma asiatique fraîchement débarqué sur la plateforme : Evil Dead Trap.

Le show de trop?

Alors que son émission The Late Late Night Show est en perte d’audience, Nami Tsuchiya (Miyuki Ono), présentatrice d’une chaîne de télévision cherche à renouveler le concept de son émission. Blasée des vidéos habituelles destinées à faire le buzz des téléspectateurs, elle reçoit un jour une vidéo qui retient son attention.

Bien loin des sottises habituelles, il s’agit d’un snuff movie. Dans ce dernier, on voit une fille attachée, torturée et enfin assassinée. Pensant tenir le scoop du siècle, elle dépêche rapidement une équipe sur place. Mais la réalité va rapidement dépasser la fiction…

Même si le film aura tardé à débarquer en France, il aura durant de longues années marqué l’imaginaire collectif. Nous en avons longtemps rêvé, le voyant figurer sur nos étagères aux côtés de classiques comme Nekromantik et autres classiques qui restent dans nos souvenirs de cinéphiles à travers les étagères des vidéoclubs. L’attente en valait la peine?

Ce film est disponible en screaming sur Shadowz mais également en blu-ray chez Le Chat qui fume.

Mon avis

Bien loin des films de la catégorie 3 que bon nombre de fans ont eu le temps de découvrir, Evil Dead Trap n’en reste pas moins un film marquant sur bien des points. On retiendra l’aspect sonore du film, mais aussi des scènes de mise à mort démarrant dès l’ouverture, qui n’ont rien perdu de leur superbe quasi trente ans plus tard. Événement dès l’intro, perforation d’une protagoniste par d’immenses tiges d’acier,… Un film précurseur en son genre au fil des scènes dont on ne ressort pas indemne…

Une vision crasseuse, parfois excessive, qui ne nous laisse aucun moment de répit du début à la fin. La première partie du film reprend les bases du slasher classique avant de les entremêler à une touche de surnaturel inattendue qui, au final, parvient à nous glacer le sang. Le film lorgne également avec les classiques du cinéma italien. On pense aux maîtres du genre comme Dario Argento et Lucio Fulci pour l’usage ingénieux des couleurs primaires, mais aussi sur différents plans qui nous ramènent à l’ère du Giallo et des 80’s que nous apprécions tant.

Véritable maison de l’horreur, Evil Dead Trap est un film précurseur qui aura, à mon sens, inspiré de nombreuses franchises dont Saw des années plus tard. Une pépite bourrée de références cultes mais extrêmement créative sur bien des points. Une caméra, nerveuse, une inventivité comme on ne fait plus…

Il nous est difficile de vous en dire plus pour ne pas vous spoiler le plaisir du visionnage. Un bijou du cinéma de genre à découvrir d’urgence et à consommer sans modération…