[Les jeudis de l’angoisse] Willow Creek
Suite au phénomène Blair Witch, on ne compte plus le nombre de found footage sortis depuis. On ne peut que vous recommander Savageland et le sympathique Exhibit #8. Mais aujourd’hui, on s’intéresse à une autre légende revisitée dans Willow Creek.
Le projet bigfoot
Réalisé par Bobcat Goldthwait, Willow Creek est un film peu connu sorti en 2013. Fraîchement débarqué sur Shadowz, le film tente de renouveler le genre en exploitant le mythe du bigfoot. Un concept original et peu exploité. Mais de quoi ça parle?
Depuis l’enfance, Jim (Bryce Johnson) croit dur comme fer à l’existence du bigfoot qui aurait été filmé dans la petite bourgade de Willow Creek en 1967. L’occasion pour son anniversaire de traîner sa compagne (Alexie Gilmore) sur la piste de l’homme des bois pour réaliser un documentaire. Pétard mouillé ou nuit de terreur en perspective?
Mon avis
Très rapidement, le duo parvient à nous mettre dans l’ambiance. On ressent la passion de Jim pour le bigfoot, mais aussi le manque d’intérêt de sa compagne qui tenait cependant à lui faire plaisir pour l’occasion. Le premier tiers du film se focalise sur l’environnement. Notre ami poilu est une véritable légende locale présente sur le devant des différents commerces comme une librairie, un motel, sans oublier le fast-food qui vous propose le Bigfoot Burger. Pour vous donner un ordre d’idée, le pain du juger est à l’effigie du pied de la bête. J’espère que vous n’avez pas trop forcé sur le petit déjeuner avant de venir casser la croûte…
C’est l’occasion d’échanger avec les locaux le temps d’une petite interview, de voir qui croit ou non à cette fameuse légende. Mais certains tiennent à garder le secret bien gardé. N’hésitant pas à leur laisser quelques messages d’avertissement, mais aussi à leur dire de faire demi-tour tant qu’il est encore temps…




Passé cette entrée en matière plutôt bien ficelée, notre gentil couple se met en quête de parcourir le fameux sentier où la bête aurait été aperçue. La nuit tombe, il est donc temps de faire une halte. Mais cette soirée camping à la belle étoile leur réserve bien des surprises…
En quelques minutes, cette petite excursion en pleine nature devient un véritable piège à touristes. Bobcat Goldthwait exploite avec brio les codes du genre, misant sur l’angoisse et la suggestion. Cloîtrés dans leur tente, nos amoureux s’attendent au pire, étant victimes de différentes agressions extérieures. Mais étant aussi confrontés à d’étranges bruits. La tension monte crescendo jusqu’au lever du jour. On pourrait s’attendre à un happy end laissant le spectateur sur sa faim… Avant de se prendre en pleine face un final redoutable qui laisse en suspens de nombreuses questions…
Conclusion
Aussi vivifiant qu’une promenade en forêt, Willow Creek parvient sans encombres à séduire les amateurs du genre. L’occasion également de le découvrir si vous êtes novices en la matière. On ne peut que saluer la réalisation soignée et le respect des codes pour un film qui ose sortir des sentiers battus. Et oser une vraie prise de risques, ce qui devient rare…
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