[Chronique] Dungeon Crawler Carl – Tome 1

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 17 Secondes

Véritable phénomène outre-Atlantique, la LitRPG débarque enfin en France avec la collection Lorestone. Deux titres sont disponibles depuis quelques jours, on débute notre découverte avec le premier tome de Dungeon Crawler Carl. Un mélange détonant d’action, d’humour et de points d’expérience.

Qu’est-ce que la LitRPG ?

Contraction de deux termes, Littérature et RPG (Rôle Playing Game), la LitRPG mélange les codes du roman imaginaire classique, avec ceux du jeu vidéo, en particulier du jeu de rôle. Les lecteurs y trouveront des personnages qui prennent des niveaux au fil du récit, qui gagnent de l’expérience et des points de stats, qui affrontent des boss, qui interagissent avec des PNJ (Personnages non-Joueurs), qui suivent des quêtes ou terminent des donjons. Il ne s’agit ni de roman interactif, ni d’adaptation de jeux vidéo existants. La LitRPG propose de nouveaux univers, de nouveaux personnages, de nouvelles histoires et attire ainsi un public en quête de nouvelles formes narratives.

Le profil des lecteurs de LitRPG dans les pays anglo-saxons est singulier : pour la plupart, ils n’avaient presque jamais ouvert un livre avant de devenir de fervents défenseurs de cette littérature de l’imaginaire si particulière. Si ces dernières années la romance a (re)donné le goût de lire à un nouveau public, il nous reste beaucoup à faire pour que de nombreux lecteurs qui s’ignorent encore osent franchir le seuil d’imaginaires nouveaux.

Déclaration de Robin Batet, éditeur de Lorestone

Les deux premiers ouvrages de la collection : Dungeon Crawler Carl et Primal Hunter sont disponibles depuis le 7 novembre.

A propos de l’ouvrage

Ayant déjà séduit plus de deux millions de lecteurs, Dungeon Crawler Carl est le premier tome d’une saga imaginée par Matt Dinniman. Ce dernier comporte 512 pages et il est disponible au prix de 13,90 € en librairies et après de vos revendeurs habituels (Fnac, Amazon,…). Vous pouvez découvrir un extrait ici.

Je tiens à remercier l’éditeur pour l’envoi de la version presse que j’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui.

Bienvenue, chers crawlers. Bienvenue dans le donjon.
Survivre est une option ; offrir un show d’enfer aux spectateurs, une nécessité.

Un homme. Le chat de son ex. Un jeu télévisé sadique où leur survie dépend de leur capacité à tuer avec style.

En un éclair, chaque construction humaine érigée sur Terre s’effondre, créant un gigantesque donjon : un labyrinthe infernal de 18 niveaux remplis de pièges, de monstres et de butins. Seulement quelques survivants osent s’aventurer à l’intérieur, mais une fois que vous y pénétrez, impossible d’en ressortir. Vous n’avez que quelques jours pour trouver l’escalier vers le niveau suivant ou c’est game over. Dans ce jeu, ce n’est ni votre force ni votre dextérité qui vous aidera à survivre, mais votre popularité et votre nombre de vues.

Ils l’appellent Dungeon Crawler World. Mais pour Carl, c’est tout sauf un jeu.

Résumé de Dungeon Crawler Carl – Tome 1 fourni par l’éditeur

Côté format, on se rapproche d’un livre de poche. La couverture souple est assez sobre mais tape à l’oeil optant une police jaune et quelques illustrations en rose ce qui risque d’attirer vos petits yeux en rayons. Bravo à Luciano Fleitas qui a géré cette illustration et à l’auteur à l’on doit celle à l’intérieur de l’ouvrage qui annonce clairement la couleur.

Mon avis

Tout débute un soir d’hiver à Seattle où nous découvrons Carl, 27 ans. Au programme : garder le chat de son ex : Princess Donut. Afin d’animer la soirée, la boule de poils décide de sauter par la fenêtre pour découvrir le monde. Armé d’une paire de crocs rosees (trop petits) et d’un caleçon, ce dernier vole à son secours avant de voir son immeuble s’effondrer tout comme tout ce qui l’entoure. Attaque terroriste? Invasion? Il s’agit en fait du syndicat qui a décidé d’amasser toutes les ressources de la planète et d’en faire un gigantesque labyrinthe de 18 niveaux dans lequel ce qu’il reste de l’humanité devra tenter de progresser. Bienvenue dans le Dungeon Crawler Carl!

Rapidement, l’auteur nous plonge dans cet ambiance digne des plus grands RPG. Complètement pommé lors de son arrivée, Carl va devoir apprendre les bases du labyrinthe via différents tutos. Avant de se retrouver face à divers ennemis comme d’autres survivants, des gobelins mais aussi des boss de zone. Le tout est géré d’une main de maître n’hésitant pas à écharper les malheureux qui tentent d’accéder au niveau suivant avant la fin du compte à rebours. Chaque zone dispose d’un nombre de portails réduits jusqu’au niveau final. A titre d’exemple : pas moins dix-huit millions de guerriers ont tenté l’aventure, ils n’étaient plus que trois millions d’âmes au second level. De plus, on retrouve tout l’aspect loot et gestion de l’inventaire mais aussi des succès à déverrouiller qui vous décrochent forcément un sourire lors de la lecture.

Crawler #4119 « Princesse Donut »

Niveau 1

Race : Chat

Classe : pas encore attribuée

Un Dungeon dont vous êtes le héros

Nouveau succès ! Pourquoi vous n’avez pas de pantalon?

Vous êtes entré dans le dungeon sans pantalon. Mec, sérieusement?

Récompense : vous avez reçu un coffret : « Accessoire vestimentaire, or! »

Une tenue au poil!

Massacrozer gobelin. Machine.

Véhicule à vapeur fabriqué par les gobelins dans le but de faucher et de broyer les crawlers étourdis. J’espère que vos rappels contre le tétanos sont à jour.

Compétence « scan activée »

Au fil des pages, on découvre le périples de nos compagnons d’infortune. Chaque recoin recèle un piège mortel mais aussi de belles surprises comme les zones « safe », les corps des participants (appuyer sur X pour fouiller) ou des salles secrètes. On se retrouve à imaginer nos héros dans les donjons de Final Fantasy, Elder Scrolls Online et autre RPG que l’on apprécie tant. Chaque chapitre se dévore sans modération tant on est pressé de découvrir la suite de l’aventure. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, il faudra attendre 2025 pour passer au niveau suivant…

Conclusion

Avec ce premier tome de Dungeon Crawler Carl, l’auteur a su me faire adhérer à un genre qui m’était inconnu dès la première lecture. On retrouve tout les codes du genre saupoudré d’une énorme dose d’humour. Un collection que l’on peut classer aux côté des Annales du disque-monde et du Donjon de Naheulbeuk et qui va rapidement devenir culte. Si je devais émettre une seule critique : mars 2025 est bien trop loin. Merci à l’éditeur de nous faire parvenir le second tome au plus vite…

La légende raconte qu'il est apparu pour la première fois dans le rayon "horreur" du vidéoclub local. Grand amoureux du 7ème art , des survival horror et de la littérature sous toutes ses formes, sa plume est aussi aiguisée que le couteau de Michael Myers.

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