[Test] Xbox ININVASION - l'arcade à l'honneur

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Après le lancement du Xbox Game Pass Core en septembre dernier, Microsoft enrichit progressivement le catalogue de son nouveau service avec des titres assez sympathiques. c’est au tour d’Inin Games d’enrichir le contenu du catalogue avec l’arrivée d’une nouvelle marque de jeux: Xbox Ininvasion. Pas moins de six titres étaient proposés au lancement du service. L’occasion de vous les faire découvrir.

Panorama Cotton

Les collectionneurs de jeux Megadrive ont certainement un souvenir douloureux associé à ce jeu. Non pas sur ses qualités, mais surtout son prix. Une petite recherche sur Google vous fera certainement frémir, si on écarte les cartmods évidemment. Voila donc l’occasion de jouer à ce titre mythique pour un prix plus abordable. Mélangeant shmup et RPG, la caractéristique principale de ce Panorama Cotton est surtout son point de vue, qui se place non pas sur le côté du personnage, mais qui propose une vue de (et sur le) derrière.

Une difficulté assez coton

Si cela n’est pas inédit (coucou Space Harrier ou Burning Force) il faut avouer que le style colle plutôt bien avec la saga Cotton, et le gameplay reste sympa à prendre en mains. On y contrôle la petite magicienne Cotton, qui dispose d’un compteur de vies (en haut de l’écran), d’une barre d’XP, d’un indicateur de vitesse et d’un indicateur de magie.

En éliminant les ennemis, la barre d’xp se remplit, une fois pleine Cotton gagne un level comme dans un RPG, ce qui augmentera sa puissance de tir. Mais chaque coup reçu diminue l’expérience gagnée, voire carrément un niveau. A la fin de chaque étape, vous aurez un décompte de vos performances. Si elles sont bonnes, vous aurez un bonus très substantiel de points, un bon score est utile car c’est uniquement ainsi que vous regagnerez des vies.

Le jeu est assez difficile, et les deux premiers niveaux peuvent paraître assez désagréables au premier contact. Cependant, cela vaut la peine de s’accrocher, car malgré cela le titre a bien plus à offrir qu’un simple rail shooter avec vue sur popotin !

Un panorama qui décoiffe

Dans Panorama Cotton, faire grimper la vitesse n’augmentera pas la vélocité de votre personnage, mais la vitesse de défilement du scrolling et l’apparition des ennemis. A la vitesse max, le défilement décoiffe littéralement ! Et ce n’est pas tout ! Les niveaux ne sont pas linéaires : dans plusieurs d’entre eux, il est possible de prendre différents chemins. Exemple dans le premier level ou vous volerez dans un couloir : vous pourrez le parcourir simplement, descendre en dessous ou passer au dessus. Les trois chemins se recoupent mais cela donne une bonne dose de variété.

Le scrolling va dans tous les sens : en avant généralement, mais aussi vers le bas, vers le haut, la droite ou la gauche. Durant les niveaux, vous trouverez un seul type de bonus qui change de couleur quand vous tirerez dessus : jaune (XP), rouge, vert ou bleu (bonus de la magie associée)

Cela fait donc 3 pouvoirs différents, non ? Non, en fait. Si vous maintenez le bouton de tir, Silk se placera devant le balai de Cotton : dans ce cas, les pouvoirs magiques utilisés se manifesteront de différentes façons, ce qui nous fait 6 magies différentes.

Chaque niveau se terminera par un combat contre un boss assez imposant. Simple au début, ils demanderont de l’adaptation par la suite car ils changeront leur tactique et demanderont de la patience. Après avoir vaincu un boss, vous serez récompensé par une petite séquence bonus où des tasses de thé voleront à travers l’écran et donneront des points bonus

Cette version propose quelques belles surprises : déjà, aucun input lag n’est à noter, et c’est une très bonne chose ! D’autre part, le titre se voit gratifié d’un mode CRT pour y jouer avec le rendu d’une vieille TV cathodique, ce qui donne un certain cachet au titre ! Un très bon boulot pour un titre à découvrir, qu’on soit un joueur curieux ou fan de shmups !

Malgré un départ assez laborieux et un gameplay qui ne ravira pas tout le monde, Panorama Cotton est un titre atypique et prenant qui se laisse jouer. Autre point intéressant, le jeu est nettement plus accessible que sa version d’origine, qui grimpe à des prix astronomiques, une grosse pièce pour quiconque collectionne les jeux Megadrive… Et qui se retrouve ici à moindre coût ! Pas d’input lag, un joli mode CRT et un jeu qui tourne nickel, cela vaut bien le détour !

Cotton 100%

Cotton 100 % est sorti en 1994 et est basé sur le jeu original Cotton : Fantastic Night Dreams. Il présente un nouveau look étonnant et frais avec la palette colorée de la Super Famicom. Le monde est plongé dans l’obscurité et la fée Silk prend la route pour chercher de l’aide. Elle rencontre une jeune sorcière nommée Nata de Cotton, qui ne semble pas vouloir l’aider….. jusqu’à ce que Silk lui dise que des Willows géants, des sucreries dont Cotton raffole, l’attendent en chemin. Les deux amies se lancent alors à la recherche de la cause de l’obscurité… et de Willows !

100% remake ?

Cotton 100% est une version revue et corrigée du premier épisode de la saga, sorti sur Super Famicom en 1994, le voici de nouveau disponible pour les générations de machines plus récentes ! Si beaucoup d’éléments d’origine se retrouvent, notamment dans les mécaniques, certains niveaux ou ennemis, il ne s’agit pas d’un bête copier-coller. Nouveaux monstres et niveaux attendent la petite sorcière, pour le meilleur et pour le pire… Mais commençons par le tout début !

Dès le départ, il va falloir choisir quelle arme secondaire équipera Cotton : des étoiles, des éclairs ou du feu, c’est votre choix. On retrouve la mécanique des RPG, à savoir que l’expérience glanée en tuant des ennemis augmentera votre puissance de tir. Des fées viendront aussi en renfort, se plaçant près de Cotton et qui pourront être balancée sur les méchantes bestioles.

100% kawaii

S’il est bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à Cotton 100%, c’est bien son apparence. Graphismes colorés, une fluidité plus optimale que sur la machine d’origine, des musiques prenantes, le spectacle est garanti. Les 7 niveaux du jeu en mettent plein la vue, mention spéciale au dernier level et ses effets de reflets qui font plaisir aux yeux, surtout pour l’époque !

Le titre est très jouable, et accessible. Dans sa difficulté normale, c’est même une promenade de santé, à réserver aux néophytes qui souhaitent découvrir le jeu. Pour les autres, la difficulté Difficile ou Mania mettront le skill et la patience à rude épreuve : les ennemis sont nombreux et super vénères, même les plus basiques ! Il va falloir être patient et méticuleux, car la difficulté est assez mal dosée par moments. Certains passages seront techniques mais assez gérables, et juste après c’est le festival des ennemis fourbes super rapides qui ne laissent pas le temps de respirer… Mention spéciale au mode Mania qui part totalement en vrille après le 3ème niveau, à n’essayer que pour tester sa patience et son skill de jedi.

Les boss restent assez gérables cependant, surtout avec une bonne dose de magie de feu dans le pif (à ne pas faire si vous voulez jouer pour le scoring)

Petite mention pour le ratio de l’écran : forcé en 4/3 il fait honneur au ratio d’origine, mais les sprites semblent parfois compressés dans le mode plein écran. Espérons que cela soit patché un jour, surtout pour en profiter sur un grand écran.

Le portage de Cotton 100% : le gameplay est fidèle à l’original, on retrouve aussi la possibilité d’ajouter les scanlines, pour un rendu plus proche des écrans CRT. Las, il ne s’agit pas du meilleur épisode de la saga Cotton : malgré quelques qualités et une volonté de vouloir proposer des choses neuves, il se prend les pieds dans le tapis à cause d’une difficulté mal dosée, et d’une sensation de déjà joué quand on connait un peu les jeux Cotton, ou juste les shmups en général. Rien de révolutionnaire, heureusement que son gameplay fun et ses graphismes colorés et agréables sauvent la mise !

Clockwork Aquario

Crée par le papa de Wonder Boy, cette petite pépite arcade a été remise au goût du jour l’an dernier. Seul ou à deux, il vous faudra choisir parmi l’un des trois personnages: Huck, Elle ou Hush afin de tenter de sauver le monde du tyrannique Dr. Hangyo.

Insert Coins

Le jeu se joue aussi bien au joystick qu’à la croix directionnelle et deux boutons pour effectuer les actions de double saut et de lancer de votre coéquipier ou des ennemis. La prise en main est assez simple il est donc temps d’aller fracasser les ennemis. La progression se fait sur un décor 2D en scrolling horizontal de quoi raviver quelques souvenirs chez les habitués des bornes d’arcade ou encore de l’ère Neo Geo.

Plusieurs niveaux de difficulté s’offrent à vous offrant plus ou moins de crédits pour aller au bout de l’aventure ce qui permet également aux plus novices de découvrir le jeu. Les ennemis seront assez nombreux mais vous pourrez les éliminer d’un simple double saut. Les exterminer pourra vous octroyer de petits diamants visant à remplir votre jauge “One Up”. Vous pourrez également glaner un petit bonus temporaire vous rendant invulnérable ce qui permettra de faire le ménage rapidement. De quoi ravir les amateurs de High Score qui auront de quoi faire.

Un titre sympathique mais court

Quel que soit le mode de difficulté, il ne vous faudra qu’une trentaine de minutes pour arriver au bout de l’aventure. Les cinq niveaux se jouent assez rapidement malgré le risque de mort rapide (si vous êtes touché deux fois vous perdez une vie) ce qui pourra cependant être en cas de respawn car vous pourrez réapparaître au dessus des boss ce qui pourra leur causer de sévères dégâts. On regrettera de ne pas avoir quelques niveaux de plus pour prolonger l’aventure car la rejouabilité n’est malheureusement pas au rendez-vous.

Irem Collection Volume 1

Peu connu en occident, l’Irem Colelction Volume 1 regroupe trois opus de la saga Image Flight. L’occasion de pouvoir (re)découvrir ces classiques du shoot them up qui ont vus le jour en 1998.

Un gameplay typique mais vieillissant

Manette en main, on retrouve un gameplay qui fait le sel du genre. La difficulté est vraiment hardcore ce qui pourra en freiner plus d’un dès les premières minutes de jeu. Le défilement se fait de façon assez lente ce qui pourra vous aide run peu. Côté bestiaire, les ennemis n’ont pas forcément de point faible et n’hésiteront pas à surcharger l’écran de tirs qui seront fatals dès le premier.

Mention spéciale pour les boss qui en plus d’être assez massif seront assez coriace à vaincre ce qui nous aura valu de très nombreuses tentatives pour arriver au bout. Mention spéciale cependant pour la fonction rewind qui vous permettra de rectifier le tir in extremis ce qui cependant n’enlève rien à la difficulté du jeu.

Une compilation vieillissante mais incontournable pour les vétérans du genre qui prendront plaisir sur cette dernière tandis que les plus frileux jetteront leur dévolu sur les autres titres de la compilation.

Ultracore

Lancé en 2020 sur les consoles de Sony et de Nintendo, Ultracore débarque enfin sur les consoles Xbox. Cette version moderne n’apporte pas de grands changements en dehors de la possibilité de le jouer en twin-sticks ce qui simplifie la partie mais la bande originale d’époque n’a rien perdu de sa superbe.

UltraHardcore?

Manette en main, le titre est assez agréable à jour permettant de vous déplacer avec le stick gauche et de tirer dans l’une des huits directions avec celui de droite. Le tout prend alors al forme d’un Run’N’Gun à l’ancienne dans lequel tirer ou mourir seront les seuls mots que vous aurez en tête si vous ne tenez pas à prendre une floppée d’ennemis dans la tronche. Le bestiaire manque de diversité, les boss n’ont pas de pattern précis mais seront assez résistants ça fleure bon l’âge d’or de ce genre de jeu.

Les phases de saut de saut de leur côté auront essentiellement pour but de vous faire perdre des vies. La map se découvre en scrolling horizontal et vertical et recèle bien des secrets qu’il vous faudra trouver en faisant parler la poudre ou les bombes. Quelques items sont bien à ramasser pour se restaurer ou reprendre du temps (oui il y a un chrono !), et cela reste rare. Par contre vous serez ravis de trouver quelques pièces pour enrichir l’arsenal afin de ne pas croiser le tant redouté game over. Pas de sauvegarde ici mais un système de mot de passe un peu retord avec ses vingt caractères mais vous pourriez apprécier la sélection de niveau depuis le menu pause.

Même si le jeu n’est composé que de cinq niveaux, on appréciera la densité des maps et la rejouabilité qui vous permettra d’explorer des zones oubliées ou non visitées par manque de temps. Un titre à redécouvrir pour les fans et que nous recommandons aux amateurs de challenge.

Pocky & Rocky reshrined

Sorti initialement sur Super Nintendo en 1993, le jeu plus connu sous le nom de KiKi KaiKa pour les joueurs arcade s’offre une seconde jeunesse pour le plus grand plaisir des fans.

Du calme les Yokai

Comme dans chaque épisode de la série, vous incarnerez la jeune Pocky: une jeune prêtresse shintoïste qui tentera de calmer la fureur des yokai qui sont en proie à une force mystérieuse. Une histoire sympathique et illustrée en pixel art que vous pourrez découvrir au début et à la fin de chaque niveau. Ces derniers ont d’ailleurs subis quelques modifications visant à sublimer le jeu dans son ensemble.

Comme dans tout shoot em all, il vous faudra tirer sur tout ce qui bouge. Plusieurs modes de tir et améliorations vous seront proposés au fil de votre progression ce qui variera aussi en fonction du personnage choisi (sept au total).

Côté bande son, on retrouve ici des pistes plutôt douces et relaxantes dans l’ensemble mais plus dynamiques durant les affrontements de boss. Les graphismes sont vraiment très agréables et on prend plaisir à parcourir cette petite aventure qui vous prendra environ deux heures sans compter le fait de pouvoir rejouer avec un autre héros mais aussi en remontant la difficulté. Un petit bijou à découvrir d’urgence si vous étiez passé à côté.

Conclusion

Avec ce nouveau label, ININ Games fait une entrée assez remarquée dans le Xbox Game Pass Core. Six titres emblématiques et variés qui séduiront à coup sur les joueurs nostalgiques mais qui séduiront espérons le un nouveau public.