[Test] Wild Hearts

Quand on vous parle chasse aux monstres difficile de ne pas citer Monster Hunter. Bien décidé à bousculer le tenant du titre, voici que Wild Hearts entend bien se faire un nom dans ce milieu où d’autres s’y sont essayés puis ont disparus sans forcement laissé de traces ( Soul Sacrifice ou Toukiden pour ne citer qu’eux ). Avec un lore bien travaillé et des idées plein la tête cette nouveauté mérite t elle que l’on s’y attarde ?

Vers un renouveau du genre ?

On ne fera pas durer le suspense trop longtemps, OUI, Wild Hearts mérite toute votre attention ! La première raison est sans aucun doute la période choisie et son environnement ! En effet pour peu que vous soyez fan des univers médiéval japonnais, Wild hearts réponde d’emblée à cette demande. Dans la lignée d’un Ghost of Tsushima dans sa construction : katana, chapeau de paille, ambiance de film de sabre japonnais et petite bourgade perdue au milieu des rizières tout est fait pour que vous vous sentiez chez vous. Comme toujours le jeu commence par la création de votre avatar et là encore le jeu n’a pas a rougir des possibilités offertes par la concurrence. L’outil est même très complet et vous permettra de créer votre alter ego qui pourra ensuite s’équiper de différents types d’armes afin de mener à bien ses missions. Ces dernières se comptent au nombre de huit : lame-griffe ( double lames ), katana karakuri ( épée longue ), arc, wagasa à lame ( sorte de parapluie ), canon ( très apprécié à distance ), nodachi ( grande épée imposante ), Marteau et bâton karakuri. Là ou Wild Hearts dénote de sa concurrence c’est qu’en plus d’afficher une ambiance médievale, celle ci se mélange également à une autre fortement appréciée : le steampunk ; pour le coté mécanique des armes mais également des outils que vous pourrez tout au long de votre périple utiliser appelés karakuri. Ces derniers disposent de trois formes de développement qui sont basique, fusionné et draconique et qui selon l’évolution apporteront un confort de chasse supplémentaire. Vous pourrez en avançant dans le mode histoire débloquer une multitude de gadgets qui seront répertoriés de la façon suivante :

• Karakuri basiques : caisse, tremplin, torche, hélicoîde, ancre céleste et épieux
• Karakuri fusionnés : Remparts, écraseur, mine étoilée, arbalète à répétition, piège à chaine …
• Karakuri Draconiques : Arc à saut, vortex à vent, monoroue, terrain de forge …

Ces différents types de Karakuri vous permettant en échange de ressources de positionner intelligemment des aides lors de vos affrontements ; le piège à chaine vous permet par exemple de ligoter les kemonos ce qui vous permettra d’ouvrir une fenêtre de dégâts supplémentaires si ce dernier essaie de fuir, l’hélicoîde vous permettra de “planer” l’espace de quelques instants pour rallier un point A à un point B ou de vous positionner au dessus d’un monstre afin d’engager le combat en ciblant un point d’impact bien précis.

Vous l’aurez compris ici, la concurrence peu d’ores et déjà se faire des cheveux blancs puisque c’est à ce jour le seul jeu de ce genre vous ouvrant autant de possibilités dans un monde ouvert. Mais l’histoire dans tout ca ?

Entre simplicité et efficacité

L’histoire prends place dans la ville de Minato où vous serez aidé de quatre alliés aussi sympathiques que charismatiques ( Ujishige Daidoji l’ancien samourai devenu l’ombre de lui même puisque fortement porté par la bouteille saura vous apporter autant de sourires que d’hésitations, Natsume la jeune forgeronne du village qui sera un atout de taille si vous souhaitez maintenir à jour votre équipement, la délicieuse métisse au cheveux noir de jais répondant au prénom de Suzuran qui de part sa vocation d’érudit cherche par tout les moyens à comprendre l’évolution de son monde causé par les Kémonos et leur faculté à modifier leur environnement mais également le plus étrange de la joyeuse bande, si l’on peut la qualifier ainsi, Mugina dont les apparitions se feront aléatoirement au grès de votre aventure et dont le masque vous laissera à vos questionnements ). Ces derniers vous font part d’une menace grandissante causée par les Kemono ( animaux ayant fusionnés avec la nature et dont la taille forcera le respect tout en vous faisant sentir petit et diablement courageux ) et vous demanderont donc d’aller enquêter sur place pour comprendre ce qu’il s’y passe. Évidemment et de manière récurrente, il faudra vous défaire de ces assaillant devenus trop envahissants. A vous de découvrir les ravages causés par ces derniers avec les premiers ennemis que représentent “Queue de rage” le rat géant ou “Corne Royale” le phacochère à la démesure remarquable. Comme toujours, et plus de devoir chasser ces monstres, vous devrez récolter tout type de plantes mais également devoir briser certaines parties des monstres durant vos chasses si vous souhaitez obtenir les précieux composants nécessaires à la création de vos armes et armures. Le facteur chance rentrera alors dans la danse et vous obligera plus d’une fois à recommencer votre chasse afin de récupérer les précieux matériaux.

Enfin de la nouveauté

Mais là où Wild Hearts va encore plus loin dans le développement c’est bien dans deux autres aspects souvent négligés ; l’arbre de talent qui vous proposera une vraie personnalisation de votre équipement en fonction du type d’arme utilisé et non content d’offrir un jeu déjà très complet, ce dernier vous offre la possibilité de choisir votre alignement dans le choix des armures, ce qui en plus des bonus classiques de dégâts vous offrira des bonus contre des types de montres par exemple. “Sabre en main” ( ou tout autre type d’armement ) le gameplay se voudra très très nerveux et bien plus ouvert qu’un monster hunter où le timing aura une importance toute particulière, et là encore le parti prit d’ouverture fait clairement résonance ; plus proche d’un beat them all dans son approche il vous faudra un petit temps d’adaptation mais l’impact des coups se ressentira dès le premier enchainement et procure à lui seul un sentiment de force autant que de fragilité. Il vous faudra alors être réactif, virevoltant, mais surtout faire preuve de patience tant l’IA est d’une efficacité redoutable et saura vous faire rager dans certains moments. Non le jeu n’est pas si simple mais il apporte ce supplément d’âme qui vous galvanise où là grandeur côtoie la merveille et c’est finalement ça que nous retiendront de chaque bataille remportée qui se soldera toujours de la même façon : un finish moove proposé où votre personnage sera mis en avant dans le plus traditionnel style japonnais : du plaisir à l’état pur !

Si petit regret il devait y avoir, c’est sur la rapidité avec laquelle les monstres partent de la zone lorsqu’ils sont en danger ; bien souvent il vous faudra parcourir des distances relativement longue afin de finir votre chasse. Pour autant chaque Kemono rencontré est d’une subtilité, d’une imagination créative qui force le respect : au premier coup d’œil nous reconnaissons l’animal pris en base et sommes bluffé par tant de beauté. La réussite dans la création de chaque assaillant est telle que nous sommes toujours portés vers l’avant, “le dos de lave cobalt” par exemple est un modèle du genre : la lave d’où il tire son nom est mis en avant et saura vous surprendre de son gigantisme absolu. Le danger se fait clairement ressentir dès les premières secondes de jeu et jamais la pression ne baisse d’intensité. On prends alors plaisir à découvrir les nouvelles zones reparties en iles où l’on nous envoi et à chaque fois le constat est le même : le level design est maitrisé, beau à souhait, la profondeur de champs est à faire pâlir les productions qui pouvaient s’en vanter par le passé, bref là encore nous ne pouvons qu’applaudir l’effort. Pourtant le tableau n’est pas, par moments, si rose puisque quelques petites lacunes graphiques peuvent se faire ressentir par moment ( vague impression de floue des textures, pixellisations minimalistes mais présentes ), nous sommes loin du jeu flattant nos opalines mais il reste pourtant agréable dans son ensemble )

La force du nombre

Le jeu prends également une nouvelle tournure lorsque vous partez à la chasse à plusieurs car il faut de ce fait faire attention aux actions ( souvent malheureuses ) de cos coéquipiers qui si l’attention n’était pas au rendez vous aura tôt de provoquer l’échec de la partie. Nouveauté encore, vous avez la possibilité de ressusciter votre ou vos collègues si ceux ci venaient à mordre la poussière ; évidemment et si vous souhaitiez en faire usage nous ne pouvons que vous demander de surveiller vos arrière puisque l’attention serait dans ce cas portée uniquement sur vous. Attention toutefois lorsque vous rejoignez des parties de chasses, ces dernières ne font pas avancer votre histoire mais uniquement celle de la personne ayant lancé le groupe que vous rejoignez. C’est surement l’un des plus grands regret que je pourrais noter sur le jeu au final.

Wild Hearts : Conclusion

Il souffle comme un vent de fraicheur sur le genre. Plein de très belles idées, Wild Hearts est un jeu à ne surtout pas manquer si vous êtes fan de monster hunter like, de souls like ou de jeu d’aventure dont le japon féodale occupe une place de choix ! Sans forcement aller chercher un histoire passionnante, le titre saura vous maintenir accroché avec ses armures et ses armures, certes limitées, mais au style particulier. Très agréable en multijoueurs, le jeu ne souffle d’aucun ralentissement ce qui augmente le plaisir en jeu. Ajoutez à cela un contenu mis à jour gratuitement et régulièrement et offrant un challenge renouvelé.

Plus

• Enfin de la nouveauté
• Les Kemonos magniques
• Fluide en combat

Moins

• Des graphismes inégaux
• Une histoire au second plan

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