[Test] Warhammer 40k : Space Marine 2 - Bourrinus Maximus

Temps de lecture estimé :5 Minutes, 57 Secondes

Un titre jouissif, fun et surtout un excellent moment si vous jouez entre amis !

Plus

Techniquement impeccable
LE COOP !
L’intensité de l’action
Une campagne qui vous fait voir du pays
Les missions annexes

Moins

Mode qualité qui fait tousser la fluidité
L’IA pas toujours efficace
L’écriture de Titus manque de relief

Space Marine 2 est un titre qui sait allier un gameplay efficace et des visuels tout à fait plaisants, mais fait face à un scénario de campagne qu’on aurait aimé un peu plus profond et une IA qui fait le strict nécessaire mais pas plus. Le titre est construit pour la coop, clairement, et vous fera passer d’excellents moments, que vous soyez fan ou pas de Warhammer 40k

Nul besoin d’être fan de l’univers de Warhammer 40k pour profiter de Space Marine 2 : que vous ayez fait le premier ou non, vous pourrez prendre du plaisir à bourriner seul ou entre amis dans ce jeu d’action nerveux et imposant techniquement. Si le titre coche beaucoup de cases en sa faveur, reste notamment une qui est difficile de valider…

Biggus Titus

On va d’abord focaliser sur la campagne, dans laquelle on retrouve le Capitaine Demetrian Titus, qui après une mésaventure se retrouve désormais Lieutenant dans la seconde compagnie des Ultramarines, vivant, mais à quel prix… Il va devoir combattre des hordes d’ennemis en compagnie de Chairon et Gadriel, ses frères d’armes, qui auront l’occasion de se promener de planète en planète pour mener à bien diverses missions. Même si, au final, la majorité de la campagne se résume à bourriner tout ce qui bouge, parfois en tentant de protéger certains points d’intérêt.

Si l’histoire reste assez famélique en termes de profondeur de narration, l’action elle est extrêmement généreuse, avec quelques moments grisants, notamment quand vous voyez des hordes de centaines de tyranides foncer sur votre position, sortes d’aliens grisâtres assez mobiles et plutôt féroces. Le premier opus avait déjà des relents de Gears of War, avec son côté Third Person Shooter nerveux, qui est ici toujours d’actualité : gunfights bourrins et massacres à coups d’épée-tronçonneuse, on retrouve ce plaisir à la fois en termes de visuels et de ressenti, mais aussi dans le gameplay, plutôt simple et efficace.

Le pouvoir des trois

L’autre force de Space Marine 2 c’est son côté coop, jouable avec deux amis en ligne, l’intérêt réel du jeu est bien là : le plaisir d’éclater des tonnes d’ennemis entre potes, avec des moments où chacun aura une zone à couvrir ou un truc à protéger, tout en faisant attention de ne pas choper les munitions comme un gros rat car à part les caisses de munitions, ce que vous trouverez au sol disparaîtra une fois grappillé. Il faudra donc bien communiquer pour ne pas vous retrouver sans munitions au mauvais moment.

En solo le plaisir est là, mais il faut bien avouer que l’IA est pas super efficace, surtout dans les phases de défense d’objectifs notamment. Le truc positif c’est qu’elle ne piquera pas les objets au sol, mais pour le reste c’est le minimum syndical, ce qui par moments peut se révéler assez désagréable.

A côté de la campagne principale, vous pourrez effectuer diverses missions assez sympas, dans lesquelles il faudra encore nettoyer des zones, pour varier les plaisirs vous pourrez choisir parmi l’une des 6 classes proposées, qui ont chacune une utilité selon les cas, dont on vous laisse le plaisir de découvrir les stratégies. En fin de missions vous aurez une quantité d’expérience allouée qui permettra de monter en niveau et ainsi acquérir de nouvelles compétences, du matos ou encore des skins. Encore une fois, on vous conseille d’en profiter en coop pour pouvoir être bien plus efficace !

Lieutenant Tire-la-gueule

Au fils des aventures du Lieutenant Titus, si on note son efficacité au combat et en termes de stratégie martiale, on sent comme un côté plus lisse que dans le premier opus. En effet, ici le personnage semble toujours blasé la majorité du temps, et sur la huitaine d’heures que compose la campagne, difficile de s’attacher à un personnage certes charismatique visuellement, mais en termes d’écriture, c’est assez fadasse.

Alors on demande pas non plus qu’il fasse une blague de pet ou balance une punchline après chaque exécution, mais parfois un peu d’ouverture sur ses pensées ou quelques échanges avec les autres ne feraient pas de mal. C’est d’autant plus dommage qu’on sent un véritable soin sur certains aspects narratifs, notamment pour l’immersion avec beaucoup de PNJ ayant des lignes de dialogues qui rendent le tout assez vivant, mais aussi des références à l’univers de Warhammer 40k qui sont toujours sympas pour les fans.

Certains diront qu’il ne faut pas être trop regardant sur la qualité du scénario d’un jeu d’action, ce qui parfois s’avère plutôt vrai, sauf que si on compare au contenu de certains bouquins tirés de cet univers assez colossal, on passe à côté d’une quantité colossale du lore qu’il aurait ici possible d’explorer. Si en termes de narration en effet, on reste en deçà de ce que propose le jeu d’origine ou les livres, en termes de visuels, vous allez en prendre plein la gueule.

La claque de l’espace

Un aspect indiscutable de ce Space Marine 2 est bien celui de la technique, qui propose des visuels impressionnants, notamment au niveau des panoramas proposés, mais aussi du gigantisme des structures, des détails des environnements ou de la quantité de détails dans les décors qui donnent un cachet assez incroyable à l’ensemble.

Un point appréciable réside dans l’absence d’interface à l’écran lors des phases d’exploration, qui n’apparait que si vous dégainez ou rechargez par exemple. Cela permet de profiter de décors mais aussi de renforcer l’immersion dans les différents endroits, que vous soyez en intérieur ou en extérieur, c’est un concept qui devrait être la base pour ce genre.

Si en mode performances le tout est fluide, le mode graphismes propose certes plus de détails au niveau des visuels, au détriment de la quantité d’images par seconde. A vous de faire le choix, mais ici le mode performances sur Series X était quand même plus agréable d’un point de vue global.

Pour les performances réseau, en coop ça roule bien, pas de souci rencontré en termes de performance ni de déconnexion, l’expérience était solide. En mode PvP car oui, il y en a un, même chose, vous ne serez pas gêné dans vos combats.

Quelques grammes de finesse

Si visuellement les combats semblent bourrins à souhait, il va pourtant falloir faire preuve de doigté à certains moments pour tenter de survivre contre les hordes de saloperies qui vont vous tomber sur le poil. La mécanique qu’il est nécessaire de maîtriser est le contre, avec un appui sur la touche LB qui, au moment où un ennemi s’apprête à vous sauter dessus, permet de le contrer et de l’éclater comme il faut. Vous verrez d’ailleurs un halo bleu apparaître dans ce cas, soyez donc attentif ! Avec un halo rouge, esquivez rapidement car c’est un coup imparable.

Lors d’une parade réussie ou après quelques coups, l’ennemi peut avoir une cible sur la tronche, un appui sur RT permet de lui infliger automatiquement de gros dégâts, et lorsqu’il clignote en rouge, vous pourrez exécuter le vilain avec un appui sur le stick droit. Notez que cela permet de regagner une partie de votre barre d’armure si vous en avez perdu.

Si en mode facile il est assez facile de gérer en bourrinant, dans les modes de difficulté supérieurs, il faudra la jouer un peu plus fine. Il faut toujours garder un œil sur vos munitions, et voir s’il en a autour de vous, ce qui n’est pas forcément simple car elles ne sont pas toujours simples à repérer dans le bordel ambiant.

Niveau armes vous pourrez avoir une grosse arme et une arme de poing, en passant de l’une à l’autre rapidement, ainsi qu’une arme de mêlée qui a sa touche attitrée. Cette dernière se révèle très agréable à utiliser et permet, selon ce que vous avez en main, d’être efficace sur un ennemi ou plusieurs.

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur