[Test] TMNT : Wrath of the Mutants : portage rime avec ratage.
Basique et sans intérêt, un jeu TMNT à oublier.
Plus
- Le jeu en coop à 4 (local…)
- La première partie de découverte, à la rigueur
Moins
- Mécaniques datées
- Pas de coop en ligne
- Pas d’extras ou de trucs à débloquer
- Aucun intérêt en termes de rejouabilité
Mou, moche et sans intérêt, on oubliera sans peine ce TMNT : Wrath of the Mutants. Pour un bon jeu d’arcade TMNT, plus frais et intéressant, retournez sur Shredder’s Revenge qui est carrément plus intéressant et sympathique que ce portage tristement délavé d’un titre parfaitement négligeable.
Quelques années se sont écoulées depuis l’apogée de TMNT en matière d’arcade, mais cela n’a pas empêché Tribute Games et l’éditeur Dotemu de sortir le retour bien accueilli Shredder’s Revenge en 2022. C’est un point de comparaison inévitable car, même avec le nouveau contenu, Wrath of the Mutants ne peut s’empêcher de se recroqueviller dans son ombre. Il s’agit d’un port d’une version arcade dépourvu de mécaniques présents dans de récents beat’em up et surtout avec l’absence notable de coopération en ligne…
Adapté d’un jeu d’arcade inspiré de Turtles in Time de 1991, TMNT Arcade : Wrath of the Mutants lui emprunte ses mécaniques et son gameplay de base, mais n’ajoute pas grand-chose, si ce n’est trois nouveaux tableaux.
Comme tout jeu d’action à défilement latéral, les niveaux se jouent de gauche à droite et sont remplis d’ennemis sur lesquels il faudra cogner, mais l’action est excessivement basique. Il n’y a qu’une attaque, un saut, une attaque tournoyante et un spécial nommé «Turtle Power » dont la barre se remplit en ramassant les objets éponymes, ou avec les dégâts infligés. Le rendu des coups est mou et on ne ressent à aucun moment les impacts, c’est d’une tristesse…
Des armes de jet genre shuriken apparaissent parfois sur le sol, et il y a deux power-ups permettant de nettoyer les ennemis présents à l’écran, en invoquant Metalhead ou Leatherhead. Voilà, on a fait le tour des actions possibles. Pas de juggle, de roulade d’esquive ou de combos de folie, on est dans un archétype de beat’em up des années 90 qui sent le réchauffé. Les commandes sont -heureusement- réactives, mais l’action reste molle et sans imagination.
Techniquement, le titre est aux fraises, malgré un framerate sans faille. Alors oui, c’est fidèle à son matériau d’origine en termes d’adaptation, mais c’est juste vilain. Les modèles 3D sont à peine potables, et jurent avec les décors car ils sont dépourvus d’effets d’ombres et/ou de lumière. Les couleurs sont assez vilaines pour ne rien arranger, et les niveaux ont déjà été vus et revus dans la saga, bref, on a déjà joué à bien mieux et ce ne sont pas les quelques gimmicks repiqués mais rigolos comme balancer un ennemi vers l’écran qui vont remonter le niveau. On oubliera aussi les performances vocales en jeu qui sont parfois insupportables, notamment la voix de Donatello qui couine à la moindre action.
La difficulté est presque inexistante, non pas que le jeu soit trop facile, mais on s’en sort sans trop de dégâts si ce n’est contre les boss. Le mode difficile n’apporte pas grand-chose, et il n’y a rien à débloquer après avoir bouclé le jeu : pas d’artworks, de personnages ou de petit extra qui donne envie de relancer une partie. Ah si, un top score ! Sérieusement, même dans les années 90 on s’en foutait, faut arrêter ça…
Le (seul ?) point fort reste le coop à 4, toujours fun, mais exclusivement en local. Une tare aujourd’hui incompréhensible, qui plombe davantage l’intérêt du jeu. On pouvait attendre bien plus de ce portage d’un jeu qui a presque une dizaine d’années aujourd’hui, que ce soit sur le plan technique comme sur les apports qui auraient pu être faits pour améliorer l’expérience de jeu et la rendre plus moderne, quitte à mettre à côté le jeu d’origine (déblocable par exemple ?)
Mou, moche et sans intérêt, on oubliera sans peine ce TMNT : Wrath of the Mutants. Pour un bon jeu d’arcade TMNT, plus frais et intéressant, retournez sur Shredder’s Revenge qui est carrément plus agréable et sympathique que ce portage tristement délavé d’un titre parfaitement négligeable.
Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur
